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Liban - Road-trip

À deux, ils se lancent dans un tour du Liban en minibus

Anthony Haddad et Joseph Mikhael veulent découvrir leur pays autrement, dans des Volkswagen T2.

Avant de partir pour 16 jours d’aventures aux quatre coins du Liban, les deux amis, âgés de 28 ans, campent à Baskinta, leur village favori. Photo Clément Di Roma

Anthony Haddad et Joseph Mikhael sont deux amis, plongés tous les deux dans l’univers du camping dès leur enfance. Avec leurs maisons sur roues respectives, des minibus Volkswagen T2 bleu et rouge, ils se lanceront dans un périple à travers le Liban, du 14, soit demain mardi, au 29 août. Surnommés Combi, ces robustes minibus allemands furent l’emblème de la génération hippie et Woodstock, et se sont imposés à la fin des sixties comme synonyme de voyage et de liberté.
Avant de partir pour 16 jours d’aventures aux quatre coins du Liban, les deux amis, âgés de 28 ans, campent à Baskinta, leur village favori. « On bivouaque ensemble presque chaque week-end, raconte Anthony, tous les deux ou avec d’autres amis qui ont un minibus. » Ce jeune ingénieur électricien, domicilié à Mazraat Yachouh, s’est résolu à quitter son emploi pour réaliser ce voyage, avant de débuter une nouvelle vie en rentrant. « J’ai appris à apprécier la nature quand j’étais jeune, grâce à mon père. Il travaillait dans une ONG et voyageait beaucoup dans le pays, il m’a transmis l’amour du camping et du grand air. »
Il y a trois ans, pendant qu’Anthony rénovait son Combi, il rencontre Joseph Mikhael. Ce dernier venait d’acheter le sien et cherchait un électricien pour s’occuper de l’éclairage. Après avoir étudié l’ingénierie mécanique pendant cinq ans, Joseph lâche ses études et devient professeur de sciences religieuses dans une école. Sa devise : « Poursuivre ses rêves et être heureux. » Plus jeune, son père le faisait régulièrement camper, et il affirme appartenir à la génération nature, qui a développé des intérêts en dehors du numérique. « J’ai toujours rêvé d’un camping-car et j’ai commencé à économiser en 2008, mais c’était trop cher. Je me suis rabattu sur un van Volkswagen, et, pendant 7 mois, je l’ai aménagé pour le rendre vivable. »



De l’Ouest au Nord, de l’Est au Sud
Dans les quelques mètres carrés habitables du Combi rouge de Joseph, depuis un garage à Mazraat Yachouh, les deux jeunes hommes déploient la grande carte militaire qu’ils ont utilisée pour planifier leur grand tour du Liban. Ils partiront d’abord en direction des montagnes du Nord en s’arrêtant dans toutes les villes et tous les villages : Faraya, Bécharré, jusqu’au Akkar et Qammouaa. Ils descendront ensuite vers l’Est, s’arrêteront à Baalbeck puis à Zahlé, pour revenir dans les régions montagneuses du Sud, Hasbaya et Bint Jbeil. Les deux compères profiteront de la plage de Tyr avant de remonter à Jezzine, puis le Chouf, notamment Beiteddine. Le tour s’arrêtera à Falougha, après plus de 1 100 km parcourus.
« On ne visitera pas que les coins touristiques ; on veut mettre en valeur les trésors inconnus et cachés du Liban », explique Joseph. Avec Anthony, ils comptent se rendre sur les traces de l’indépendance libanaise dans la citadelle de Rachaya, les plages de Naqoura, ou encore dans les villages reculés du Sud. « Comme pour la boulangerie méconnue à Baskinta avant que quelqu’un ne poste une photo d’elle sur Instagram, on veut montrer la beauté et l’histoire de ces endroits pour que les Libanais viennent y faire du tourisme ensuite », s’enthousiasme ce dernier. Amoureux des montagnes, leur parcours les guidera à la découverte des paysages de l’Ouest, du Nord, puis de l’Est et du Sud : « On va voir beaucoup de choses dans notre pays pour la première fois, c’est super. »
À l’intérieur des minibus, on retrouve tout le nécessaire : une table d’échecs pliable, plusieurs places pour dormir, de nombreux rangements pour les vivres, et même un stock de 50 litres d’eau. Des panneaux solaires sont installés sur les deux véhicules pour charger les téléphones, les ordinateurs et pour chauffer l’eau. Pour Joseph, le voyage sera placé sous la philosophie d’une vie simple et sans encombre, « en accord avec la nature et sans perdre de temps, avec juste le nécessaire pour profiter du grand air ».


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commentaires (1)

J'éspère en lire plus; c'est un beau itineraire avec grande variation de paysages pour un pays petit.

Stes David

20 h 22, le 13 août 2018

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Commentaires (1)

  • J'éspère en lire plus; c'est un beau itineraire avec grande variation de paysages pour un pays petit.

    Stes David

    20 h 22, le 13 août 2018

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