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À La Une - Liban

Gouvernement : Il n'y a pas de tentative d'entraver le mandat Aoun, affirme Hariri

"S'il faut que nous menions une action politique, diplomatique et populaire pour libérer le Liban de sa prison politique, alors nous ne perdrons pas de temps", a lancé M. Bassil.

Le Premier ministre désigné Saad Hariri (g) et le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. Photos Ani

Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, a affirmé mardi qu'il n'existait pas une tentative d'entraver le mandat du président Michel Aoun, alors que dans le même temps, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a dénoncé le "chantage" exercé selon lui sur le mandat du président. M. Hariri a ajouté qu'il était pas responsable du retard pris dans la formation du prochain gouvernement qui fait du surplace depuis plusieurs semaines.

"On me fait porter la responsabilité du retard alors que toutes les parties se réfugient derrière leurs revendications", a déclaré M. Hariri peu avant une réunion du bloc parlementaire du courant du Futur qu'il préside, appelant toutes ces parties à "consentir à des sacrifices pour l'intérêt du pays". "Je suis le Premier ministre désigné pour former le gouvernement. Je discute avec tout le monde, y compris le Hezbollah, et j'ai toutes leurs demandes", a-t-il ajouté, réaffirmant sa volonté de former un cabinet d'union nationale.

Saad Hariri avait été désigné le 24 mai par le chef de l’État pour former le futur gouvernement mais il bute sur les nombreuses revendications des différents partis, notamment celles du Courant patriotique libre (fondé par Michel Aoun) et des Forces libanaises (de Samir Geagea) pour les chrétiens, et des deux rivaux druzes, le leader du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt et l'émir Talal Arslane.

"Il y a une pression de la communauté internationale en faveur de la formation du gouvernement, chargé notamment d'appliquer les résolutions de la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE)", a ajouté le chef du gouvernement sortant. Lors de cette conférence s'étant tenue à Paris en avril dernier, la communauté internationale s’était engagée à mobiliser en faveur du Liban 10,2 milliards de dollars, dont plus de 9 milliards de prêts à des taux bonifiés, et 860 millions de dons, destinés principalement à subventionner les intérêts de ces mêmes prêts.


(Lire aussi : Pour les FL, un portefeuille régalien est désormais acquis)


"Chantage"
En outre, M. Hariri a balayé l'existence d'une tentative d'entraver le mandat Aoun et assuré qu'il s'entretiendra avec M. Bassil "lorsqu'il y aura du nouveau". Interrogé sur les velléités présidentielles de ce dernier, le Premier ministre a répondu qu'il était prématuré d'évoquer la bataille présidentielle de 2022.

"L'entente interne est la seule voie possible pour la naissance du gouvernement et le retour à la normale de l'action des institutions", a de son côté indiqué le bloc du Futur à l'issue de sa réunion hebdomadaire. "M. Hariri continuera à œuvrer pour la formation d'un gouvernement d'union nationale tenant compte de la confiance que le Parlement devra lui accorder", poursuit le communiqué.


Par ailleurs, Saad Hariri a défendu la décision de l'Arabie saoudite d'expulser l'ambassadeur du Canada à Riyad en réplique aux critiques répétées d'Ottawa sur la répression des militants de droits de l'homme. "Nous respectons la souveraineté de l'Arabie saoudite et nous sommes solidaires de sa décision comme cela a été le cas pour la Ligue arabe et l'Organisation de coopération islamique auxquelles nous appartenons", a-t-il déclaré.


Le Premier ministre désigné s'est exprimé juste après une réunion du bloc parlementaire du "Liban fort", dont le CPL est la principale composante, à l'issue de laquelle le leader du parti aouniste a pris la parole. "On ne peut faire du chantage au mandat Aoun dans le but de mettre sur pied un cabinet mort-né", a déclaré M. Bassil, affirmant avoir "consenti à des concessions sur plusieurs points". Selon plusieurs observateurs, les FL pourraient obtenir un portefeuille régalien.


"S'il faut que nous menions une action politique, diplomatique et populaire pour libérer le Liban de sa prison politique dans laquelle nous nous trouvons, alors nous ne perdrons pas de temps", a lancé le leader du CPL sans donner plus de précisions sur cette action. Plus tôt dans la journée, Saad Hariri, qui s'est rendu ce week-end en séjour privé en France, a démenti tout contact avec Paris et Riyad pour aider à la formation du prochain gouvernement.
"Nous attendons la naissance d'un gouvernement basé sur une juste représentativité et la volonté des gens qui ont donné leur opinion lors des dernières élections législatives", a conclu M. Bassil. A l'issue du scrutin de mai, 29 députés CPL et alliés ont été élus, ainsi que 15 députés FL, qui a quasiment doublé le nombre de ses parlementaires.



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Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, a affirmé mardi qu'il n'existait pas une tentative d'entraver le mandat du président Michel Aoun, alors que dans le même temps, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a dénoncé le "chantage" exercé selon lui sur le mandat du président. M. Hariri a ajouté qu'il était pas responsable du retard pris dans la formation du...

commentaires (4)

BOYCOTTAGE GENDRISSIME... MAIS ON A LE CULOT ET ON OSE CHARGER SUR LE DOS DES AUTRES SES ACTES NEFASTES POUR L,ENTENTE ET LA PAIX DANS LE PAYS !

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 34, le 07 août 2018

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Commentaires (4)

  • BOYCOTTAGE GENDRISSIME... MAIS ON A LE CULOT ET ON OSE CHARGER SUR LE DOS DES AUTRES SES ACTES NEFASTES POUR L,ENTENTE ET LA PAIX DANS LE PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 34, le 07 août 2018

  • Combien de "fakhamat" gouvernent ce pays ? Combien de "porte-paroles" s'expriment au nom de la Présidence de la République ? Un projet de 30 ministres est refusé, un autre de 24 ministres est également refusé. A part l'Iran, la Syrie, l'Arabie, l'Amérique, qui sont les autres pays qui se permettent de mettre leurs nez dans la politique intérieure du Liban ? J'attends la réponse.

    Un Libanais

    20 h 44, le 07 août 2018

  • Et voilà une nouvelle chanson composée et chantée par ceux qui font tout pour entraver la formation d'un gouvernement...qui n'a pas le goût et la couleur qu'ils veulent. Mais ils continuent quand'même de prétendre sans rougir former un courant patriotique ! Irène Saïd

    Irene Said

    20 h 32, le 07 août 2018

  • Oui il faut des sacrifices dans ce pays ou les chefs de tribus des confessions sont rois et peuvent tout faire pour aboutir à un gouvernement .

    Antoine Sabbagha

    19 h 20, le 07 août 2018

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