Mobilisation pour la fermeture des cimenteries « meurtrières » de Chekka

Pour réclamer la fermeture des usines de ciment situées à Chekka et Hiré, au nord de Batroun, qui provoquent au quotidien « des maladies mortelles et de graves changements climatiques dans la région », le Comité environnemental de Kfarhazir (Koura) a organisé jeudi un sit-in populaire, s’engageant à maintenir sa mobilisation jusqu’à ce que ses revendications soient satisfaites.
Plusieurs personnalités du monde administratif et religieux, ainsi que de nombreux activistes, notamment le coordinateur du comité environnemental de Kfarhazir, Georges Inati, ont participé au sit-in. Dans un discours incendiaire, M. Inati a accusé les usines de ciment d’être la cause « d’un massacre des habitants du Koura et de ses environs, illustré par des cancers et des maladies cardiaques ». « Nous nous trouvons face à une guerre d’extermination collective menée par les usines de Chekka et de Hiré », a-t-il affirmé, évoquant « un grand nombre de jeunes victimes, dont la dernière est un ouvrier travaillant dans les usines ».
S’adressant aux propriétaires des cimenteries incriminées, M. Inati a lancé : « Vous assumez l’entière responsabilité de tuer les gens en leur causant des maladies. » « Retirez vos bulldozers de toutes vos carrières installées illégalement parmi les sources, les maisons, les vergers et les régions touristiques et religieuses (…) Déplacez vos usines dangereuses vers des régions lointaines », a-t-il poursuivi, accusant ces industriels « de détruire le Liban vert pour satisfaire des visées cupides ».
« La bataille populaire est désormais enclenchée afin de fermer ces usines meurtrières et de les remplacer par des complexes touristiques et résidentiels », a-t-il ajouté, avant d’affirmer que « le mouvement populaire se poursuivra jusqu’à ce que nos terres s’assainissent et que les habitants soient à l’abri des usines de mort et de destruction ».