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À La Une - Liban

Réfugiés syriens : Joumblatt frappe à nouveau, Abi Khalil riposte

"Il faut arrêter de se payer la tête des gens en disant que l'économie libanaise s'écroule en raison de la présence des sans-abris syriens", affirme le leader druze.

Le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt a violemment réagi aux propos du ministre sortant des Affaires étrangères Gebran Bassil, qui avait accusé lundi les réfugiés syriens de menacer le Liban d'un "effondrement économique", estimant qu'il fallait "arrêter la surenchère raciste". Photo d'archives AFP.

Le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt a violemment réagi aux propos du ministre sortant des Affaires étrangères Gebran Bassil, qui avait accusé lundi les réfugiés syriens de menacer le Liban d'un "effondrement économique", estimant qu'il fallait "arrêter la surenchère raciste".

"Il faut arrêter de se payer de la tête des gens en disant que l'économie libanaise s'écroule en raison de la présence des sans-abris syriens. Arrêtez cette surenchère raciste bon marché.  (...) Arrêtez les navires-centrales turcs, cause principale derrière le déficit budgétaire", a twitté M. Joumblatt lundi soir. "Pourquoi l’équipe au pouvoir ne mentionne-t-elle pas la loi numéro 10 qui met des conditions au retour des réfugiés syriens et se contente d'envoyer une lettre à Walid Mouallem (...). Où sont les mesures réformatrices visant à diminuer le déficit", a-t-il encore ajouté mardi matin. 


M. Bassil, chef du Courant patriotique libre, avait affirmé lundi, en recevant la ministre néerlandaise du Commerce extérieur Sigrid Kaag, que "l’effondrement économique qui risque de se produire au Liban" était dû "au fardeau constitué par les réfugiés".

Le Liban accueille 1,5 million de réfugiés syriens pour une population de quatre millions d'habitants. M. Bassil avait exprimé dans une lettre au ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem "la crainte du Liban que les conditions fixées par la loi numéro 10 d'expropriation empêchent le retour d'un nombre non négligeable de déplacés". Le ministre syrien des Affaires étrangères lui avait assuré en retour que cette loi ne visait à exproprier personne. Le chef de la diplomatie libanaise mène également campagne contre le HCR, l'accusant d'entraver le retour volontaire de réfugiés syriens dans leur pays.


(Reportage : Rentrer en Syrie ou rester au Liban ? Des réfugiés syriens s’expriment)



Mardi matin, le ministre sortant de l'Energie, César Abi Khalil (CPL), a riposté à M. Joumblatt: "D'après une étude du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) en 2018 : le déficit direct découlant du service de l'électricité au réfugiés syriens s'élève à 333 millions de dollars américains et il pourrait augmenter cette année avec l'augmentation des prix du pétrole", a-t-il affirmé sur Twitter. 

"Deux mesures de réforme contribueront à réduire le déficit et sont toujours rejetées par Walid Joumblatt: 1- Le retour des déplacés syriens qui ont miné l'économie nationale et 2 - la fermeture de la Caisse des déplacés , qui coûte plus de 3000 milliards".


Lors d'une visite au siège du Conseil économique et social mardi, Gebran Bassil a de son côté mitigé ses propos au sujet des réfugiés, estimant que leur retour dans leur pays ne résulterait pas nécessairement en une croissance économique, mais affirmant que leur présence au Liban empêchait l'économie de décoller. "Nous ne disons pas que le retour des (réfugiés) Syriens sera corollaire d'une croissance économique, mais le poids qui résulte des déplacés syriens empêche l'économie de croître", a estimé le chef du CPL.


Cette nouvelle polémique intervient alors que le Premier ministre désigné Saad Hariri n'arrive toujours pas à former son cabinet, en raison notamment des exigences du CPL, des Forces Libanaises et du PSP. Mi-juin, une violente polémique avait déjà opposé le CPL et le PSP, à la suite d'un tweet de Walid Joumblatt critiquant la politique du président de la République, Michel Aoun, et de son gendre Gebran Bassil, concernant le dossier des réfugiés syriens, dont ils exigent le retour dans les zones contrôlées par le régime syrien.



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Le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt a violemment réagi aux propos du ministre sortant des Affaires étrangères Gebran Bassil, qui avait accusé lundi les réfugiés syriens de menacer le Liban d'un "effondrement économique", estimant qu'il fallait "arrêter la surenchère raciste"."Il faut arrêter de se payer de la tête des gens en disant que l'économie libanaise...

commentaires (3)

et oui la vérité c'est effectivement que les réfugiés Syriens ne rentrent pas à cause du régime mais le ministre des affaires étrangères ne proteste pas contre cette décision

yves kerlidou

16 h 43, le 10 juillet 2018

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Commentaires (3)

  • et oui la vérité c'est effectivement que les réfugiés Syriens ne rentrent pas à cause du régime mais le ministre des affaires étrangères ne proteste pas contre cette décision

    yves kerlidou

    16 h 43, le 10 juillet 2018

  • Facile. L'économie ne redémarrera que lorsque tous les corrompus et descendants auront remboursé l'integralité des billions qu'ils ont volés en toute impunité. On peut rêver ...

    Remy Martin

    14 h 28, le 10 juillet 2018

  • EN FAIT L,ECONOMIE S,ECROULE A CAUSE DE LA CORRUPTION ET DES VOLS DES CORROMPUS ET VOLEURS QU,ON N,ARRIVE PAS OU ON NE VEUT PAS BANNIR DE LA SCENE ET PUNIR A LA MBS OU DU MOINS FREINER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 29, le 10 juillet 2018

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