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Culture - Précision

Rendons à César...

En référence à l’article intitulé 100 ans plus tard, un arbre témoigne paru dans notre édition du mercredi 4 juillet, il convient de signaler que l’« arbre de la mémoire » ou « l’arbre de la famine », a été réalisé sur une idée de l’historien Christian Taoutel (chef du département d’histoire à la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth) et de l’écrivain Ramzy Salamé, avec le soutien du recteur de l’USJ, le P. Salim Daccache, de la Banque du Liban et du gouverneur de Beyrouth Ziad
Chbib. L’artiste Yazan Halwani a été choisi parmi d’autres pour exécuter l’œuvre. « Le choix de l’arbre était pour planter un arbre de plus dans la ville de Beyrouth, tout en rappelant que c’est un olivier comme ceux qui ont vu mourir de faim les Libanais entre 1915-1918. Chaque branche porte des écrits des pères jésuites ainsi que d’autres écrivains libanais, qui ont vécu ce drame », signale Christian Taoutel, par ailleurs coauteur avec Pierre Wittouck de l’ouvrage Le peuple libanais dans la tourmente de la grande guerre, 1914-1918 (Presses de l’Université Saint-Joseph).
 « Cette famine a causé la mort de 200 000 personnes, c’est-à-dire environ le tiers de la population du Mont-Liban, une population très majoritairement chrétienne, morte de faim ou d’épidémies comme le typhus, le choléra, la variole ou la fièvre typhoïde entre 1914 et 1918 », ajoute l’historien. Et de préciser : « Les morts ont été provoquées par la conjonction de plusieurs facteurs : le blocus maritime imposé par la flotte anglaise en Méditerranée, l’embargo du Mont-Liban décidé par Jamal Pacha pour toutes les denrées alimentaires, la fameuse invasion de sauterelles qui détruisit toutes les récoltes à partir d’avril 1915, les conditions d’hygiène et de santé désastreuses, la corruption et la dégradation administrative de l’État, l’emmagasinage de denrées pratiqué par certains commerçants et la pratique abusive de l’usure. »

En référence à l’article intitulé 100 ans plus tard, un arbre témoigne paru dans notre édition du mercredi 4 juillet, il convient de signaler que l’« arbre de la mémoire » ou « l’arbre de la famine », a été réalisé sur une idée de l’historien Christian Taoutel (chef du département d’histoire à la faculté des lettres et des sciences humaines de...
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