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Économie - Énergie

Le Liban abandonne le gasoil rouge pour le gasoil vert

La mesure était réclamée depuis huit ans par l’Association des importateurs d’automobiles au Liban.

L’AIA réclame également un respect de la dernière norme européenne antipollution Euro 6, qui fixe les seuils d’émission de plusieurs gaz polluants. Richard Peterson/Bigstock

Le ministre de l’Énergie, César Abi Khalil, a annoncé hier que le gasoil rouge, qui a une grosse teneur en soufre, disparaîtra totalement des stations d’essence d’ici à fin juillet pour laisser place au gasoil vert, plus respectueux de l’environnement. « Le gasoil rouge contient près de 5 000 ppm (partie par million) de soufre par litre, tandis que le gasoil vert n’en contient que 10 ppm », a détaillé M. Abi Khalil.

« La transition du gasoil rouge vers le gasoil vert avait été compliquée car le gasoil rouge était moins coûteux. Aujourd’hui, avec la hausse des prix du gasoil rouge, provoquée par une baisse de sa production, la transition va pouvoir être opérée en accord avec l’Association des sociétés importatrices de pétrole », a expliqué M. Abi Khalil.

Norme Euro 6
Cela fait plus de huit ans que l’Association des importateurs d’automobiles au Liban (AIA) réclame cette transition. Un décret-loi a été émis dans ce sens par le Conseil des ministres (publié au Journal officiel le 20 avril 2016) fixant un plafond de 10 ppm pour le litre d’essence, conformément aux engagements pris par le Liban à la COP 21, et est entré en vigueur en janvier 2017.

Toutefois, l’AIA réclame également un respect de la dernière norme européenne antipollution Euro 6, qui fixe les seuils d’émission de plusieurs gaz polluants – NOx (oxydes d’azote), CO (monoxyde de carbone), particules fines et hydrocarbures imbrûlés, sans toutefois fixer de limites pour le CO2 (dioxyde de carbone). Tous les véhicules produits en Europe depuis 2015 sont conformes à cette norme, et certains fabricants refusent qu’ils soient exportés au Liban, car les carburants disponibles sur le marché ne sont pas adéquats à leur utilisation optimale. « Nous préparons avec l’AIA et le ministère de l’Environnement la transition vers la norme Euro 6, mais nous ne la mettrons en œuvre que lorsque les conditions du marché seront plus propices », a indiqué M. Abi Khalil. 

Appliquées depuis 1992, les normes européennes d’émission sont progressivement durcies tous les 5 ans dans le but de limiter au maximum les rejets polluants des véhicules neufs. Selon l’AIA, les moteurs adaptés à cet effet peuvent alors rencontrer certains problèmes techniques en cas d’utilisation d’un carburant à forte concentration de soufre. 

Par ailleurs, le ministre de l’Énergie a précisé que les centrales de Zahrani et Deir Ammar, qui fonctionnent au gasoil rouge, ne sont pas concernées par cette transition. « Ces centrales bénéficieront de la transition vers le gaz, puisque, en octobre nous procéderons à l’ouverture des plis pour l’appel d’offres sur l’importation de trois unités flottantes de stockage et de transformation du gaz liquéfié (Floating Storage and Regazification Unit – FSRU en anglais) », a-t-il expliqué.


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