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À La Une - Liban

Mesures contre le HCR : premier contact Hariri-Bassil

L'entretien s'est déroulé vendredi soir dans une atmosphère positive, selon la LBCI.

Le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri et le ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil. Photos Ani

Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, s'est entretenu vendredi soir avec le ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui avait annoncé quelques heures plus tôt avoir bloqué les demandes de permis de séjour déposées par les employés du Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) qu'il accuse d'entraver le retour dans leur pays des réfugiés syriens, au nombre de 1,5 million au Liban.

Selon des informations diffusées par la chaîne locale LBCI, les deux hommes ont évoqué le fait que le ministère des AE ait pris cette décision sans en avoir informé le chef du gouvernement. Toujours selon ces informations, l'entretien s'est déroulé dans une atmosphère positive,

Vendredi, Nadim Mounla, conseiller de M. Hariri, avait  indiqué que la décision du ministère des Affaires étrangères était "unilatérale" et ne "représentait pas la position du gouvernement libanais ni celle de son chef". Le chef de la diplomatie libanaise "n'a pas consulté le Premier ministre ni les autres ministres, notamment ceux parmi les plus concernés par le dossier des réfugiés au sein du cabinet", a-t-il ajouté, soulignant que le "ministre Gebran Bassil devra revenir sur sa décision". 

La démarche des autorités libanaises concerne aussi bien les nouvelles demandes de résidence que le renouvellement des permis déjà accordés à la directrice du HCR au Liban, Mireille Girard, et à son équipe. Elle se base sur un rapport d'une délégation du ministère des Affaires étrangères qui s'était rendue au village frontalier de Ersal, dans la Békaa, alors qu'un retour de quelque 3.000 Syriens réfugiés dans cette région est prévu la semaine prochaine. Le ministère affirme que, selon ce rapport, le HCR "n'encourage pas les déplacés à rentrer chez eux, et va jusqu'à les intimider en leur posant des questions qui les poussent à craindre de retourner dans leur pays, notamment en mentionnant le service militaire, la situation sécuritaire, l'état du logement, l'arrêt des aides onusiennes, ainsi que d'autres questions dissuasives".

Mardi, le ministère des Affaires étrangères avait demandé au HCR de préparer et soumettre, dans un délai de deux semaines, un plan d'action pour le retour dans leur pays des réfugiés syriens présents au Liban, un retour que la communauté internationale juge prématuré, la situation en Syrie n'étant pas considérée comme suffisamment sûre.

Les responsables libanais, notamment le président de la République, Michel Aoun, et le chef de la diplomatie, appellent depuis plusieurs mois à organiser le retour vers des zones sûres en Syrie de plus d'un million de réfugiés, l'équivalent du quart de la population libanaise. La communauté internationale estime ce retour prématuré, en l'absence d'une solution politique au conflit syrien.

Le général Abbas Ibrahim, directeur de la Sûreté générale, avait toutefois annoncé la semaine dernière que Beyrouth coopérait avec Damas pour organiser le retour de plusieurs milliers de réfugiés. Selon le maire de la localité libanaise frontalière de Ersal, Bassel Hojeiry, 3.000 personnes doivent regagner la Syrie la semaine prochaine.



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Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, s'est entretenu vendredi soir avec le ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui avait annoncé quelques heures plus tôt avoir bloqué les demandes de permis de séjour déposées par les employés du Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) qu'il accuse d'entraver le retour dans leur pays des ...

commentaires (10)

HARIRI, METTEZ DE L,ORDRE DANS VOS MINISTERES ! ELOIGNEZ LES NULLITÉS !

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 40, le 11 juin 2018

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Commentaires (10)

  • HARIRI, METTEZ DE L,ORDRE DANS VOS MINISTERES ! ELOIGNEZ LES NULLITÉS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 40, le 11 juin 2018

  • Le retour des déplacés syriens à leur pays, devient comme l'histoire de la "cruche d'huile" (Briq ez-zayt) de ma grand-mère. Le Hezbollah réclame des négociations avec le régime de Damas, Gébran Bassil discute avec le HCR, un tiers veut renvoyer le million et demi de réfugiés syriens manu militari au-delà de l'Anti-Liban, tous les moyens sont bons mais aucun n'est sérieux. La Syrie avait imposé à Elias Hraoui la création du Haut-Conseil libano-Syrien comme elle avait imposé à sa tête le PSNS Nasri Khoury. La Syrie, pour faire semblant de reconnaître l'Indépendance du Liban, avait créé une ambassade à Beyrouth, à sa tête Ali Abdel-Karim. Michel Aoun a jeté à la rivière son marteau (chakouche) par repentance. Deux solutions sont envisageables : Dissoudre tout de suite le Haut-Conseil libano-syrien pour son inutilité. Négocier avec l'Ambassadeur Ali Abdel-Karim. En cas d'échec, il restera le recours à l'ONu et au Conseil de Sécurité.

    Un Libanais

    17 h 09, le 10 juin 2018

  • Bravo G.B. Le Liban nouveau prend des risques certes, mais il en a les moyens ! POURQUOI ne pas proposer à cette institution macabre de conseiller à ces pauvres réfugiés de SE rendre en bensaoudie ou dans les pays de golfe où ils sont très appréciés, ou alors carrément en occident qui les a mis dans cette situation a cause de son complot foireux . Le Liban n'en peut plus, il est à bout . TABOU .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 58, le 10 juin 2018

  • C'est une conception des affaires étrangères qui risque de ne pas mener loin ! Attitude que l'on peut concevoir dans un pays souverain mais quand on est dépendant des financements des pays Européens en particulier ce n'est pas très malin de faire de la provocation ! Mais avec ce personnage pouvait on attendre mieux ?

    yves kerlidou

    10 h 02, le 10 juin 2018

  • “Il n'y a pas de réussite facile ni d'échecs définitifs.” de Marcel Proust Extrait de A l’ombre des jeunes filles en fleurs

    FAKHOURI

    09 h 52, le 10 juin 2018

  • Premier contact selon l'article ! on dirait des représentants de 2 pays différents qui se sont perdus de vus depuis des lustres. Où va-t-on à ce rythmes?

    Shou fi

    09 h 19, le 10 juin 2018

  • Que reproche-t-on à notre ministre des affaires étrangères au juste...? Il est pourtant impeccable en tout, même que certains l'imaginent déjà en futur chef d'Etat...succédant à son beau-papa, tout en préparant son fils...encore à l'école pour...après lui ! Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 04, le 10 juin 2018

  • Comme il a raison!! Le jeu traitre de ces ONGI...

    NAUFAL SORAYA

    06 h 33, le 10 juin 2018

  • Je suis surpris que Hariri laisse cet homme au poste de Ministre des Affaires Etrangères Après de nombreuses bévues et fantaisies, Il n'y a pas parmi les politiciens un homme de qualité qui remplacer ce nul ?

    FAKHOURI

    01 h 30, le 10 juin 2018

  • UN NUL A QUI IL FAUT TRACER DES LIGNES ROUGES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 22, le 09 juin 2018

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