Halte à l’injustice dont pâtissent les élèves du Lycée

Une déplorable injustice règne au Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth du fait de la situation dans laquelle se trouvent les élèves de l’établissement. Une fois de plus, l’enfance et l’adolescence du Liban sont victimes d’injustice… Enseignants et direction, réveillez-vous ! Ces élèves ont le droit le plus légitime et le plus élémentaire de bénéficier d’une éducation de qualité. Qui plus est, ils contribuent à tous les frais de fonctionnement de leur école et participent aussi, par ricochet, à la vie active du pays par le biais de leurs parents...
Responsables, de grâce, impliquez-vous, soyez réalistes et vigilants : le Liban accueille des centaines de milliers de réfugiés dans les établissements scolaires publics et, à l’évidence, cela coûte cher à l’économie du pays et à tout Libanais participant, en bon citoyen, au financement du secteur étatique. Nous sommes tous conscients du fait que l’on ne peut priver un enfant de la scolarisation. Que dirions-nous alors de ces enfants dans un établissement privé ? Que les enseignants et la direction débattent du contentieux qui les oppose sans pour autant menacer l’avenir ou la scolarisation de 3 000 élèves.
Responsables, imposez aux enseignants et à la direction de résoudre leurs problèmes entre eux ; que les enseignants, même, règlent la scolarité de leurs enfants. C’est une démarche qui les responsabilisera. La situation est d’autant plus difficile, et grave, que nombre de parents ne vont plus à leur travail à cause des retombées de cette grève.
Le laxisme n’est pas tolérable face à une telle injustice ! En bonne chrétienne, j’estime que le laxisme dans ce genre de situation est un péché aussi grave que d’être la source de l’injustice. Les élèves d’aujourd’hui sont, en effet, les citoyens de demain à qui l’on doit transmettre le flambeau.
Espérons que tous les dirigeants et responsables concernés se montreront aussi attentifs aux droits des écoliers que le député Nadim Gemayel qui s’est vite mobilisé et a rejoint le sit-in des parents d’élèves afin de débattre avec eux des moyens de surmonter la crise actuelle.