Rechercher
Rechercher

À La Une - repère

Les dates-clés du Liban depuis l'indépendance

Du "pacte national", à la fin de la tutelle syrienne, en passant par la guerre civile et les offensives israéliennes.

Des affiches du Premier ministre libanais, Saad Hariri, et de son père, Rafic Hariri, l'ex-chef de gouvernement assassiné en 2005, à Beyrouth, le 3 mai 2018. Reuters/Jamal Saidi

Le Liban, où se déroulent dimanche les premières élections législatives depuis 2009, a été ravagé par une guerre civile (1975-1990) et a longtemps subi les ingérences de puissances étrangères.


 "Pacte national"

Le 22 novembre 1943, le Liban, sous mandat français depuis 1920, accède à l'indépendance.

Un "Pacte national", non écrit, est conclu en vertu duquel les chrétiens acceptent de renoncer à la protection de l'Occident et les musulmans à celle des pays arabes. Il pose les bases de la "coexistence" entre les communautés confessionnelles. Mais ce pacte portera les germes des conflits internes alimentés par l'interférence des puissances étrangères.


Marines

Dans les années cinquante, le nassérisme réveille chez les musulmans le rêve de l'unité arabe. Une mini-guerre civile soutenue par l'Egyptien Gamal Abdel Nasser et la Syrie oppose en 1958 pendant cinq mois partisans et opposants au président Camille Chamoun, pro-occidental et anti-nassérien. Celui-ci fait appel aux Américains qui débarquent en juillet et se retirent trois mois plus tard. Il s'agit de la première intervention militaire américaine au Proche-Orient.


Palestiniens

Après la défaite arabe face à Israël pendant la guerre de juin 1967, les premières bases palestiniennes s'installent fin 1968 dans le sud du Liban, à la frontière d'Israël et de la Syrie.

En signant un an plus tard les "accords du Caire", sous les auspices de Nasser, le Liban légalise la présence palestinienne en armes sur son sol. Les Palestiniens exercent leur propre autorité sur les camps dé réfugiés palestiniens du Liban.

Après les sanglants affrontements jordano-palestiniens de "Septembre noir" en 1970, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat se replie au Liban.

En 1973, des opérations militaires et des représailles entre Israéliens et Palestiniens enveniment les relations entre les Palestiniens et l'Etat libanais.




Guerre civile

Le 13 avril 1975, la guerre éclate entre partis chrétiens et factions palestiniennes rapidement appuyées par des partis de gauche et musulmans.

En 1976, les troupes syriennes entrent au Liban avec le feu vert américain pour secourir les milices chrétiennes au bord de l'effondrement face aux "palestino-progressistes".

En 1982, l'armée israélienne envahit le Liban et assiège Beyrouth. Yasser Arafat et 11.000 combattants palestiniens évacuent la capitale. En septembre, un millier de civils palestiniens sont massacrés par des miliciens chrétiens dans les camps de Sabra et Chatila (banlieue de Beyrouth).

En 1989, l'accord interlibanais de Taëf (Arabie saoudite) établit un nouvel équilibre entre les communautés. La guerre prend officiellement fin en 1990. Elle a fait plus de 150.000 morts et 17.000 disparus.






Tutelle syrienne

En mai 1991, un traité syro-libanais "de fraternité et de coopération" officialise le rôle prépondérant de la Syrie au Liban, de plus en plus contesté après le retrait militaire israélien du sud du Liban en 2000.

Le 14 février 2005, l'ex-Premier ministre Rafic Hariri est tué dans un attentat à Beyrouth (23 morts au total). Son camp accuse Damas, qui nie, et exige le retrait des troupes syriennes.

Le 14 mars, plus d'un million de personnes manifestent à Beyrouth contre la tutelle syrienne.

Le 26 avril, les derniers soldats syriens quittent le Liban après 29 ans de présence.


(Repère : Législatives au Liban : retour sur les scrutins de 2005 et 2009)



Conflit Israël-Hezbollah

Le 12 juillet 2006, débute un conflit entre les forces israéliennes et le Hezbollah, après la capture de deux soldats israéliens. La guerre a fait en 34 jours 1.200 morts côté libanais et 160 morts du côté israélien.

En octobre, l'armée libanaise, aidée par la Force intérimaire des Nations unies (Finul), se déploie dans le Sud après 40 ans d'absence.


Le Hezbollah en Syrie

Le 30 avril 2013, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah reconnaît l'engagement de ses combattants dans la guerre en Syrie au côté du régime de Bachar el-Assad, une implication qui a divisé la scène politique au Liban.

Plusieurs attentats sanglants frappent des bastions du Hezbollah au Liban, revendiqués par des groupes extrémistes sunnites.



Lire aussi
Une nécessaire clairvoyance, 
l'édito de Michel Touma 

Fin de la campagne pour les législatives libanaises : un état des lieux 

Écoles, banques, restaurants, administrations... Qui ferme, et quand, dans le cadre des législatives

Le Liban, où se déroulent dimanche les premières élections législatives depuis 2009, a été ravagé par une guerre civile (1975-1990) et a longtemps subi les ingérences de puissances étrangères.
 "Pacte national" Le 22 novembre 1943, le Liban, sous mandat français depuis 1920, accède à l'indépendance.Un "Pacte national", non écrit, est conclu en vertu duquel les chrétiens...

commentaires (4)

En 1950, le Liban comptait 1.334.615 d'habitants. En 2018, le Liban compte 6.010.000 d'habitants En 1950, la France comptait 41.879.007 d'habitants. En 2018, la France compte 66.900.000 d'habitants. Je souhaiterais que quelqu'un m'explique la raison de cette démographie galopante au Liban. D'avance Merci.

Un Libanais

19 h 15, le 05 mai 2018

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • En 1950, le Liban comptait 1.334.615 d'habitants. En 2018, le Liban compte 6.010.000 d'habitants En 1950, la France comptait 41.879.007 d'habitants. En 2018, la France compte 66.900.000 d'habitants. Je souhaiterais que quelqu'un m'explique la raison de cette démographie galopante au Liban. D'avance Merci.

    Un Libanais

    19 h 15, le 05 mai 2018

  • En 2018, le Liban continue de subir les ingérences des puissances étrangères: La Syrie, l'Iran, l'Arabie Séoudite, Israël, les Etats Unis et bien d'autres encore, même si ces pays le démentent la main sur le coeur ! La faute aux dirigeants du Liban et une partie du peuple qui y trouvent leurs intérêts personnels...mais y perdent leur patrie ! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 33, le 05 mai 2018

  • Pas d’accords avec le début .... soit on écris tout soit on écris rien !!! Relever ici le massacre des sabra et chatila par des milices chretiennes sans relever men massacre de Damour surtout sans relever que les syriens aidaient cette milice chretienne precise ... surtout qu’assad ne rentrait pas aider les chretiens du tout juste boulonnner son règne en syrie

    Bery tus

    14 h 00, le 05 mai 2018

  • Vous auriez pu finir cet article par la défaite des bacteries wahabites dans le jurd libanais , aussi bien grâce à la résistance du hezb libanais que par l'action de l'armée libanaise , plutôt que le finir sur des attentats de factions sunnites sur les bastions de la résistance. Orientation , orientation ........

    FRIK-A-FRAK

    13 h 29, le 05 mai 2018

Retour en haut