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Barons radioactifs

Déjà qu’en temps normal, les Libanais sont condamnés à subir les salivations alternatives de ceux qui président à leur destinée, ils se retrouvent aujourd’hui contraints d’en gober le centuple au prétexte de campagne électorale. Des candidats dont l’engagement est soluble dans la victoire et parmi lesquels on trouve le même cartel des copains et des coquins.
À ce stade, il est tout de même assez cocasse de voir encore des électeurs excités palpiter pour tel ou tel autre des vieux canassons de la République : en plus de 40 ans, ils les ont pourtant tous essayés. En groupe ou à tour de rôle. Avec leurs mandats, leurs législatures, leurs gouvernements très peu ragoûtants au bilan désespérément vide et du fond desquels rien ne présage ni ne surnage. Ce qui n’a jamais empêché ces barons d’être éblouis par le reflet irradiant de leur propre rayonnement.
Les roquets de toutes obédiences sont ainsi lâchés toutes dents dehors, éructant leurs slogans sectaires de haute envolée culturelle et aboyant tout le bien qu’ils pensent de la liste d’en face. Des dizaines de milliers de dollars croqués pour rien pendant que d’autres dizaines de milliers, des Libanais ceux-là, se crèvent la dalle pour trouver de quoi bouffer, tout en applaudissant le bouffon catapulté « préférentiel ». Là, au milieu de l’hystérie collective, le nominé harangue ses partisans au bord de l’orgasme. Porté par la foule des futurs cocus, il ne lui reste plus qu’à faire pleuvoir et à guérir les lépreux et les paralytiques.
Certes, la nouvelle génération de candidats donne quelques motifs d’espoir au fond du bavoir. Mais quelle est la garantie qu’ils ne finissent pire que leurs aînés à parader, prendre la pose devant la caméra et se visiter entre eux aux heures de production, entourés de larbins obséquieux sur fond de sirènes hurlantes et de claquement de portières ?
Qu’ils soient birbes déliquescents ou gamins à peine pubères, tous promettent aux Libanais une aube de liberté. Encore faut-il leur expliquer que l’essentiel n’est pas d’être libre, mais de rester libre après avoir parlé…

gabynasr@lorientlejour.com

Déjà qu’en temps normal, les Libanais sont condamnés à subir les salivations alternatives de ceux qui président à leur destinée, ils se retrouvent aujourd’hui contraints d’en gober le centuple au prétexte de campagne électorale. Des candidats dont l’engagement est soluble dans la victoire et parmi lesquels on trouve le même cartel des copains et des coquins.À ce stade, il est...

commentaires (3)

Faire de la politique c'est vouloir servir et non se servir. Dans un pays-poulailler où la plupart des ministres sont illégalement candidats à la députation non pas pour re-servir mais pour se re-servir ! Cher Gaby, comment appelez-vous cela ?

Un Libanais

19 h 32, le 20 avril 2018

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Commentaires (3)

  • Faire de la politique c'est vouloir servir et non se servir. Dans un pays-poulailler où la plupart des ministres sont illégalement candidats à la députation non pas pour re-servir mais pour se re-servir ! Cher Gaby, comment appelez-vous cela ?

    Un Libanais

    19 h 32, le 20 avril 2018

  • VOILA QUE LE TRES CHER GABY NASR USE DE NOUVEAU DE SON ARSENAL NUCLEAIRE CONTRE LES COPAINS ET LES COQUINS SANS OUBLIER LES ETERNELS ALIBABISTES QUI VONT REVENIR EUX AVEC LEURS SOSIES ET LEURS CLONES A LA CAVERNE ETERNELLE !!! BRAVO GABY NASR ! BRAVO !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 44, le 20 avril 2018

  • ""Encore faut-il leur expliquer que l’essentiel n’est pas d’être libre, mais de rester libre après avoir parlé…"" Excellent M. Nasr ! La morale qu’il faut retenir.

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    08 h 41, le 20 avril 2018

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