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Liban - Coopération

Monaco contribue à des projets en faveur de la population vulnérable du Liban

Michel Aoun entouré de Gilles Tonelli (troisième à partir de la gauche) et de la délégation qui l’accompagne. Photo Dalati et Nohra

Pour les trois prochaines années, la principauté de Monaco contribuera à hauteur de 2,6 millions d’euros à des projets dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes au Liban, qui bénéficieront aux populations les plus vulnérables du pays. 

Lundi soir, une délégation monégasque, menée par le ministre des Relations extérieures et de la Coopération, Gilles Tonelli, est arrivée à Beyrouth pour lancer les projets qui s’inscrivent dans le cadre de cette nouvelle coopération. La principauté souhaite en fait « renforcer son partenariat avec le Liban, principalement dans les secteurs où elle peut le faire profiter de son expérience et de sa contribution, notamment les secteurs de l’humanitaire, de la pédagogie et de la santé », comme l’a affirmé M. Tonelli, qui a été reçu par le chef de l’État, Michel Aoun, en présence du consul de Monaco à Beyrouth, Béchara el-Khoury. Il lui a par ailleurs transmis une invitation orale du prince Albert II à visiter la principauté.

La coopération monégasque avec le Liban n’est pas récente. Elle remonte à 1993. À l’époque, elle était surtout axée sur le domaine de l’environnement, se traduisant par la plantation de cèdres et le nettoyage du littoral. Il y a cinq ans toutefois, un nouveau dynamisme a été insufflé à cette coopération. « Lorsqu’on a repensé la stratégie en fonction des zones, nous avons accordé une plus grande importance au Proche-Orient et au Maghreb, avec un souhait politique clair de se tourner vers le Liban », explique à L’Orient-Le Jour Bénédicte Schutz, directrice de la Coopération internationale.

 « Comme la coopération est totalement désintéressée, il s’agit d’être présent là où un besoin est ressenti », insiste de son côté M. Tonelli, rappelant que la cité-État compte 37 000 habitants dont 9 000 nationaux. Il souligne qu’« au cours des prochaines années, la principauté souhaiterait participer à l’effort mené à l’échelle internationale pour venir en aide au Liban », manifesté récemment dans le cadre des conférences de Rome et de Paris et prochainement de celle de Bruxelles.


Centre pour la santé mère-enfant

Au Liban, cette coopération se traduira par une contribution à de nombreux projets réalisés par des ONG libanaises et/ou internationales. Aussi la principauté contribuera-t-elle à un projet mené par l’IECD (Institut européen de coopération et de développement), « un vieux partenaire », axé sur « la formation professionnelle et le passage sur le marché de l’emploi des jeunes vulnérables dans des zones difficiles ou isolées », explique Mme Schutz. Il profitera à quelque 300 jeunes « de la région de Tripoli exclusivement qui est particulièrement touchée par le chômage et l’absence de qualifications ». Ils recevront une formation professionnelle dans le cadre de programmes « adaptés à la réalité des qualifications et des capacités d’apprentissage ». Ces jeunes devront par la suite créer de petites entreprises. « Ils seront accompagnés et suivis par l’équipe du projet, précise Mme Schutz. Notre objectif, c’est qu’ils réussissent autant que possible. Tous ne le feront pas, mais en général, le taux de réussite pourra atteindre les 80 %. » 

En matière de santé, Monaco contribuera à la construction d’un centre pour la santé de la mère et de l’enfant, à Douris (caza de Baalbeck), un projet réalisé par la fondation Mérieux et l’association Amel. De plus, elle participera à l’informatisation de centres de santé dans des régions de Tripoli, un projet mené par le PNUD.

Par ailleurs, la principauté contribuera à un projet réalisé par l’ordre de Malte dans la région de Kefraya, dans la Békaa, au profit des personnes âgées. À Sabra et Chatila, elle conclut un partenariat avec l’ONG Tahadi qui œuvre en faveur d’enfants vulnérables, en les insérant dans les écoles et en soutenant leurs familles. Enfin, à Bauchriyé, le partenariat se fera avec Œuvre d’Orient pour la construction d’un centre pour enfants vulnérables. « Nous soutenons aussi le HCR pour la question des réfugiés, mais à travers des programmes de scolarisation via le ministère de l’Éducation », souligne Mme Schutz, précisant que tous ces projets seront contrôlés par des « consultants externes », choisis sur « base d’un appel d’offres ».

Et le ministre monégasque d’insister : « Notre coopération est minime par rapport aux grands pays. Nous n’avons pas leur vocation. Nous ne pouvons pas nous occuper d’infrastructures, mais nous recherchons des projets originaux, parfois risqués, qui ont un caractère de laboratoire. Il s’agit de bonnes pratiques qui peuvent être renouvelées et élargies si le projet réussit. » En ce qui concerne le Liban, « nous avons voulu être proches, dans la mesure de nos moyens, d’un pays avec lequel nous sommes liés par une véritable amitié », conclut-il.

Pour les trois prochaines années, la principauté de Monaco contribuera à hauteur de 2,6 millions d’euros à des projets dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes au Liban, qui bénéficieront aux populations les plus vulnérables du pays. Lundi soir, une délégation monégasque, menée par le ministre des Relations...

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