Rechercher
Rechercher

À La Une - Diplomatie

Rohani : "Si les Etats-Unis violent l'accord nucléaire iranien, ils le regretteront"

Le président iranien a affirmé que les capacités militaires de son pays et la force de sa diplomatie ne visaient pas à intimider ses voisins, dans une allusion apparente à de récentes déclarations du prince héritier saoudien.


Le président iranien Hassan Rohani a prévenu lundi que les États-Unis "le regretteront" s'ils se retirent de l'accord sur le nucléaire iranien comme le président Donald Trump menace de le faire. AFP / ADEM ALTAN

Le président iranien Hassan Rohani a prévenu lundi que les États-Unis "le regretteront" s'ils se retirent de l'accord sur le nucléaire iranien comme le président Donald Trump menace de le faire.

"Nous ne serons pas les premiers à violer l'accord mais ils (les États-Unis, NDLR) doivent impérativement savoir qu'ils le regretteront s'ils le violent", a déclaré M. Rohani lors d'un discours à l'occasion de la Journée nationale de la technologie nucléaire. "Nous sommes bien plus préparés qu'ils ne le pensent, et ils verront que s'ils violent cet accord, en une semaine, en moins d'une semaine, ils en verront le résultat", a-t-il ajouté.
Si les États-Unis "se retirent (de l'accord), cela signifiera qu'ils ne tiennent pas parole. Cela ternirait leur réputation et leur dignité sur la scène internationale", a encore déclaré le président iranien.

L'accord sur le nucléaire iranien a été conclu en juillet 2015 entre la République islamique d'Iran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie). Il est censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique mais Donald Trump estime qu'il n'apporte pas de garanties suffisantes pour la sécurité internationale.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui mène des inspections poussées en Iran pour vérifier le respect de l'accord, a toutefois encore confirmé début mars que Téhéran "remplit ses engagements".

M. Trump a menacé en janvier de sortir son pays de l'accord le 12 mai, à l'expiration d'un ultimatum qu'il a donné aux Européens pour durcir le texte. Si les États-Unis se retirent, ils devront réimposer contre l'Iran des sanctions économiques actuellement suspendues.
"Cela fait 15 mois que ce monsieur, arrivé au pouvoir en Amérique, lance des allégations", a dit M. Rohani, mais "les bases (de l'accord nucléaire) sont restées solides pendant ses 15 mois de pression".


(Lire aussi : Le M-O suspendu à deux décisions de Trump : la Syrie et le nucléaire iranien)



Le président iranien a affirmé que les capacités militaires de son pays et la force de sa diplomatie ne visaient pas à intimider ses voisins, dans une allusion apparente à de récentes déclarations du prince héritier saoudien, Mohammad ben Salmane. Ce dernier a accusé l'Iran de vouloir dominer la région, voire de tenter de "conquérir le monde".

"Nous ne menaçons personne. Nos pouvoirs, y compris militaire, ne sont pas destinées à agresser un pays. Nos relations avec nos voisins seront amicales", a-t-il dit.

Le modéré Rohani s'en est par ailleurs pris à ses opposants ultraconservateurs en Iran qui ont critiqué sa politique d'ouverture à l'égard de l'Occident. "Nous avons besoin du pouvoir de contraindre. Nous avons besoin du pouvoir de convaincre. Certains ne voient qu'une face de la médaille", a-t-il dit.


Lire aussi
Diplomatie : Trump tient des victoires d'étape mais n'a pas encore remporté ses "paris"

L'Iran veut capitaliser sur ses succès en Syrie, au risque de nouvelles tensions

"Hitler" contre "simple d'esprit" : l'Arabie saoudite et l'Iran s'échangent de virulentes attaques

L'Iran prêt à négocier sur ses missiles...si l'Occident détruit les siens


Le président iranien Hassan Rohani a prévenu lundi que les États-Unis "le regretteront" s'ils se retirent de l'accord sur le nucléaire iranien comme le président Donald Trump menace de le faire. "Nous ne serons pas les premiers à violer l'accord mais ils (les États-Unis, NDLR) doivent impérativement savoir qu'ils le regretteront s'ils le violent", a déclaré M. Rohani lors d'un...

commentaires (4)

La force du droit du Juste .

FRIK-A-FRAK

20 h 49, le 09 avril 2018

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • La force du droit du Juste .

    FRIK-A-FRAK

    20 h 49, le 09 avril 2018

  • Laissez le Liban tranquille au lieu de parler pour rien dire

    Eleni Caridopoulou

    20 h 46, le 09 avril 2018

  • ATTENDEZ LES NOUVELLES SANCTIONS... COMME LA RUSSIE ... ET MONTREZ-NOUS SUR QUELS PIEDS D,ARGILE REPOSE VOTRE ECONOMIE ARCHAIQUE... ET QUELS NOUVEAUX DECULOTTAGES SUIVRONT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 22, le 09 avril 2018

  • Vous faites rire ... si meme les russes font attention a ce qu'ils disent a propos des USA ... ce n'est pas vous et vos 35% de chômeurs qui pourront faire al difference

    Bery tus

    16 h 46, le 09 avril 2018

Retour en haut