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À La Une - proche-orient

Mort du principal suspect dans l'attentat contre le Premier ministre palestinien à Gaza

Deux membres des forces de sécurité du Hamas ont également péri dans l'opération.

Des policiers du Hamas en position à Nousseirat, dans le sud de Gaza, le 22 mars 2018, lors d'affrontements pendant la chasse à l'homme qui a permis l'arrestation d'un suspect dans l'attentat contre le Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah. AFP / MAHMUD HAMS

L'homme désigné par le Hamas comme étant le principal suspect de l'attentat contre le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a succombé à ses blessures jeudi dans la bande de Gaza après son arrestation, durant laquelle deux membres des forces de sécurité ont été tués.

M. Hamdallah était sorti indemne d'une attaque menée contre son convoi le 13 mars lors d'une rare visite dans la bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste Hamas. Des responsables palestiniens avaient dénoncé une "tentative d'assassinat". 
Cet incident était intervenu alors que l'Autorité palestinienne, dirigée par le président Mahmoud Abbas et qui n'exerce plus ses prérogatives que sur des parties de la Cisjordanie, occupée par Israël, essaie depuis des années de reprendre le contrôle de Gaza au Hamas qui s'en est emparé par la force en 2007. Après des années de dissensions, le mouvement islamiste a accepté en octobre de rétrocéder à l'Autorité le pouvoir à Gaza, au moins civil. Mais le processus patine


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Le ministère de l'Intérieur à Gaza, contrôlé par le Hamas, a indiqué jeudi que le principal suspect de l'attentat du 13 mars avait été blessé avec un complice lors d'une opération ayant débouché sur leur arrestation à Nousseirat, dans le centre de l'enclave palestinienne. Il a annoncé un peu plus tard que les deux suspects étaient décédés des suites de leurs blessures lors du raid. Un troisième suspect a été arrêté.

Deux membres des forces de sécurité du mouvement islamiste ont également péri dans l'opération, avait indiqué plus tôt un haut responsable du Hamas, Salah al-Bardawil.
Un correspondant de l'AFP a vu les corps des deux membres du Hamas dans un hôpital et un officier de police sur place a confirmé leur mort, sous couvert de l'anonymat.

De son côté, le gouvernement Hamdallah a estimé que la version des faits donnée par le Hamas n'était "pas logique", se disant sceptique face à l'annonce soudaine de l'arrestation d'un suspect et le raid meurtrier l'ayant suivi.


(Lire aussi : Abbas traite l’ambassadeur US en Israël de « fils de chien »)


Appel d'Abbas
Des échanges de tirs avaient eu lieu plus tôt à Nousseirat alors que les membres des forces de sécurité du Hamas recherchaient activement le suspect de l'attentat contre M. Hamdallah.
Des dizaines de barrages avaient été mis en place à travers l'enclave palestinienne où les véhicules étaient fouillés, selon un correspondant de l'AFP. Le Hamas avait également empêché aux Palestiniens de Gaza de franchir la frontière vers le territoire israélien, selon le correspondant sur place. Un petit nombre de Palestiniens dotés d'un permis spécial israélien sont généralement autorisés à quitter l'enclave sous blocus.

Lundi, le président palestinien Mahmoud Abbas avait accusé le Hamas d'être directement impliqué dans l'attentat, non revendiqué, et annoncé de futures sanctions contre le mouvement islamiste.
Mercredi, le Hamas avait dit être à la recherche du principal suspect de l'attaque, l'identifiant comme Anas Abou Koussa, né en 1993. Une source de sécurité du Hamas avait alors affirmé que des enquêteurs étaient en train d'interroger trois personnes, dont deux membres des services de renseignement de l'Autorité palestinienne.
Une autre source de sécurité a indiqué que la bombe aurait pu être posée par des salafistes radicaux.

Selon un ministre du gouvernement de M. Hamdallah, deux engins de 15 kilos avaient été placés le 13 mars le long de la route. Le second n'avait pas explosé.

L'accord de réconciliation d'octobre entre le Hamas et l'Autorité palestinienne avait suscité un prudent espoir de voir s'améliorer les conditions de vie très difficiles des habitants de Gaza. Les mises en garde se multiplient devant la détérioration de la situation dans l'enclave palestinienne, éprouvée par les guerres avec Israël, les blocus israélien et égyptien, la pauvreté, le chômage et les pénuries d'eau et d'électricité.

Jeudi, M. Abbas a de nouveau appelé le Hamas à remettre le pouvoir à l'Autorité palestinienne.
"Si le Hamas ne rétrocède pas la totalité (du pouvoir) au gouvernement, il va devoir assumer les conséquences d'un échec des efforts égyptiens" en vue d'une réconciliation entre Palestiniens, a-t-il prévenu.


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