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Moyen Orient et Monde - Arabie saoudite

MBS compare Khamenei à Hitler

Si l’Iran développe la bombe atomique, Riyad fera de même, avertit le prince héritier.

« L’Arabie saoudite ne veut pas se doter d’une arme nucléaire, mais, si l’Iran développe une bombe nucléaire, nous suivrons la même voie le plus vite possible (…) », a averti le prince héritier saoudien, Mohammad ben Salmane. Tolga Akmen/AFP

Avant sa première visite auprès de son allié Donald Trump, le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane (alias MBS) a durement mis en garde l’Iran, bête noire commune du royaume wahhabite et des États-Unis.
 « L’Arabie saoudite ne veut pas se doter d’une arme nucléaire, mais si l’Iran développe une bombe nucléaire, nous suivrons la même voie le plus vite possible, sans l’ombre d’un doute », a ainsi prévenu MBS, dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine CBS, qui a rendu publics des extraits, hier, avant de la diffuser dimanche dans son intégralité. Sa mise en garde intervient alors que l’Arabie saoudite, qui veut sortir de sa dépendance au pétrole, vient d’accélérer son programme nucléaire civil, alimentant les inquiétudes sur les risques de prolifération au Moyen-Orient.
L’homme fort de Riyad, âgé de 32 ans, qui veut offrir un visage de modernisateur dans un pays qui applique une version rigoriste de l’islam, est attendu de lundi à jeudi prochains à Washington pour sa première visite aux États-Unis depuis qu’il a été nommé prince héritier, en juin dernier. Le principal temps fort sera sa rencontre mardi avec le président Trump, qui ne tarit pas d’éloges sur MBS.
Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, le président américain a renforcé l’alliance avec Riyad, où il s’est rendu en mai dernier pour son premier voyage officiel à l’étranger. C’est qu’un ennemi commun, au Moyen-Orient, rapproche les dirigeants des deux pays : l’Iran chiite. M. Trump menace de quitter l’accord historique conclu en 2015 avec Téhéran pour l’empêcher de se doter de l’arme atomique, jugeant que ce texte signé également par la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne n’est pas assez strict, et qu’il ferme les yeux sur le programme balistique iranien et sur le rôle « déstabilisateur » de l’Iran dans la région. « Où que l’on aille au Moyen-Orient, c’est l’Iran, l’Iran, l’Iran. Chaque problème n’a qu’un nom, l’Iran », a encore lancé récemment M. Trump pour résumer ses préoccupations.
Préoccupations auxquelles MBS a fait écho sur CBS, dressant un parallèle entre les ambitions territoriales prêtées au guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, et celles d’Adolf Hitler au temps du nazisme. Pour le prince héritier saoudien, M. Khamenei veut « créer son propre projet au Moyen-Orient tout comme Hitler voulait s’étendre en son temps. De nombreux pays dans le monde et en Europe n’ont pas réalisé à quel point Hitler était dangereux avant que se produise ce qui s’est produit. Je ne veux pas que la même chose arrive au Moyen-Orient », a-t-il insisté.
L’Iran a violemment réagi aux propos du prince héritier saoudien. « Ces propos n’ont pas de valeur (...). Ils émanent d’un simple d’esprit, plein d’illusions, qui ne prononce que des paroles amères et mensongères », a déclaré Bahram Ghassemi, le porte-parole de la diplomatie iranienne, sur le site du ministère.

Source : AFP

Avant sa première visite auprès de son allié Donald Trump, le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane (alias MBS) a durement mis en garde l’Iran, bête noire commune du royaume wahhabite et des États-Unis. « L’Arabie saoudite ne veut pas se doter d’une arme nucléaire, mais si l’Iran développe une bombe nucléaire, nous suivrons la même voie le plus vite possible,...

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