Le Hezbollah ne s'attend pas dans l'immédiat à un conflit avec Israël mais se tient prêt à cette éventualité, a déclaré jeudi le numéro deux du mouvement chiite, Naïm Kassem, dans un entretien accordé à Reuters.
Alors que la guerre en Syrie, où le Hezbollah combat au côté du régime de Damas, entre dans sa huitième année, Naïm Kassem a estimé que le conflit pourrait durer encore au moins deux ans et qu'il n'était pas envisageable que le président Bachar el-Assad soit exclu d'un éventuel accord. "Il n'y a aucune solution en Syrie qui puisse se produire en excluant le président Assad. Au contraire, la solution en Syrie est avec le président Assad et il est le canal incontournable de la solution", a souligné le dirigeant.
Puissamment armé et aguerri au combat, le Hezbollah intervient depuis 2012 en Syrie où il a contribué, avec la Russie et l'Iran au basculement du conflit au moment où le gouvernement syrien était menacé par l'avancée des rebelles sunnites et du groupe Etat islamique.
La montée en puissance du mouvement chiite n'a pas échappé à Israël qui l' a déjà affronté en 2006 dans le Liban-Sud et qui conduit régulièrement des frappes aériennes contre ses positions syriennes. Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a prévenu à de multiples reprises qu'il pourrait agir contre l'Iran et son allié libanais. Prié de commenter les avertissements adressés par le Premier ministre israélien, Naïm Kassem a répondu qu'il n'évoquerait ni les capacités ni les projets militaires de son mouvement.
Le Hezbollah "est prêt à confronter l'agression si elle se produit, si Israël décide de prendre une décision insensée", a-t-il expliqué. "Mais il ne semble pas que les circonstances soient réunies pour que les Israéliens décident d'entrer en guerre." "Nous avons dit à de multiples reprises, que nous, comme la résistance, travaillions afin d'être toujours prêts et que nous étions prêts à répondre à l'agression israélienne si elle se produisait et par conséquent, que nous étions prêts à nous défendre par tous les moyens."
En Syrie, toutefois, il n'est pas exclu qu'Israël conduise de nouvelles attaques d'envergure "limitée", a-t-il dit avant de prévenir que son mouvement y demeurerait "aussi longtemps que nécessaire". "Si nous trouvons une solution politique, bien sûr, nous retournerons au Liban", a-t-il affirmé.
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« Si une guerre survenait aujourd’hui, où irions-nous cette fois, nous les chiites du Liban-Sud ? »
commentaires (9)
il vas se prendre une raclee monumentale et ensuite nous dire que c'est une victoire divine...normal si elle l'envoie en l'air
George Khoury
12 h 06, le 16 mars 2018