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Liban - Législatives 2018 - Circonscriptions

Beyrouth II : comme partout, les alliances attendent Hariri...

Le rapprochement CPL-FL de plus en plus probable.

Dans les ruelles de Zokak el-Blatt, un quartier compris dans la circonscription Beyrouth II. Michel Sayegh/archives L'Orient-Le Jour

Les alliances et choix électoraux dans la circonscription de Beyrouth II attendent le retour du Premier ministre, Saad Hariri, de Riyad. C’est cette impression qui se dégage des milieux proches du courant du Futur, dont cette circonscription constitue un important fief.
Mais, fief ou pas, le chef du gouvernement aura cette fois des adversaires de taille dans cette circonscription, dont le président du parti du Dialogue national, Fouad Makhzoumi, qui devrait annoncer sa propre liste la semaine prochaine, face à celle du Futur mais aussi à celle du tandem chiite Amal-Hezbollah.

La formation de Saad Hariri semble en tout cas déterminée à se lancer dans cette bataille pour tenter de remporter le plus grand nombre des onze sièges de la circonscription (Mazraa, Bachoura, Mousseitbé, Ras Beyrouth, Aïn el-Mreissé, Port, Zokak el-Blatt, Mina el-Hosn). Les onze sièges sont répartis comme suit : six sunnites, deux chiites, un druze, un grec-orthodoxe et un protestant.
Jusqu’ici, la liste potentielle du Futur ne comprend que deux candidats sûrs, Saad Hariri lui-même et le ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk. C’est en tout cas ce que souligne à L’OLJ Moustapha Allouche, membre du bureau politique du courant du Futur. Qualifiant ces deux candidatures de « logiques et raisonnables », M. Allouche se veut prudent quant aux alliances que son parti devrait tisser à Beyrouth II. « Nous attendons le retour du Premier ministre », confie-t-il.

En attendant les choix définitifs du chef du gouvernement, nombreux sont ceux qui estiment que Saad Hariri est mis au pied du mur entre ses alliés, dont notamment les Forces libanaises et le Courant patriotique libre. D’autant que le courant du Futur converge avec Meerab sur les choix politiques stratégiques, d’une part, et tient à la pérennité du compromis conclu en 2016 avec les aounistes, d’autre part.

Conscient de ces faits, Moustapha Allouche reconnaît que la visite de M. Hariri en Arabie saoudite aura des retombées sur les alliances électorales de son parti. « Les Saoudiens pourraient réclamer de Saad Hariri qu’il mène la bataille aux côtés des Forces libanaises », estime Moustapha Allouche, assurant que « la meilleure solution résiderait en une entente entre les partis de Samir Geagea et de Gebran Bassil ».


(Lire aussi : Législatives 2018 : les circonscriptions-clés de la bataille interchrétienne)


CPL-FL
De leur côté, les FL et le CPL semblent vouloir profiter de la proportionnelle prévue par la nouvelle loi électorale pour tenter de mener le plus grand nombre de candidats chrétiens « élus par les chrétiens eux-mêmes » à l’hémicycle. D’où leur tendance à s’allier dans les circonscriptions où les chrétiens sont minoritaires, dont notamment Baalbeck-Hermel et Beyrouth II.
Interrogé par L’OLJ, un cadre FL fait état de « sérieux progrès avec le CPL au sujet de Beyrouth II », faisant valoir que son parti entend partager les deux sièges chrétiens avec son partenaire aouniste. Il s’empresse, toutefois, de préciser que le rapprochement électoral entre les deux formations chrétiennes majoritaires dans la capitale ne signifie aucunement qu’elles s’allieront dans les régions à dominante chrétienne. On en veut pour preuve l’échec des FL et du CPL à mener conjointement la bataille électorale dans nombre de circonscriptions à l’instar du Metn et de Kesrouan-Jbeil.

Concernant les négociations avec le courant du Futur, le cadre FL se contente de faire état de « discussions qui se poursuivent », soulignant, lui aussi, que « tout le monde attend le retour de Saad Hariri ».
Une source proche des aounistes se contente, elle, de juger « logique » une alliance CPL-FL-Futur à Beyrouth II, ainsi qu’un rapprochement entre les deux formations dans les circonscriptions à présence chrétienne « minoritaire ».
Le courant du Futur, le CPL et les FL devraient se disputer les onze sièges de Beyrouth II avec le tandem Amal-Hezbollah, mais aussi avec plusieurs protagonistes proches du 8 Mars. Il s’agit, bien entendu, du Parti syrien national social et du Parti communiste, entre autres. À leur tour, ces forces accordent leurs violons avant le scrutin de mai. Sauf que Mohammad Khawaja, candidat Amal au siège chiite de Beyrouth II, est soucieux de ne pas brûler les étapes. « Nous sommes dans une phase de négociations avec ces partis, mais rien n’est tranché jusqu’ici », précise-t-il à L’OLJ. Mais il confirme, en outre, que l’alliance entre son parti et celui de Hassan Nasrallah est, elle, « définitive ».


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commentaires (2)

"Parti syrien national social" Où est le Liban là-dedans ? "Parti communiste" ex-prosoviétique... Aujourd'hui pro qui ? En Russie, il n'existe plus.

Annie

12 h 48, le 03 mars 2018

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Commentaires (2)

  • "Parti syrien national social" Où est le Liban là-dedans ? "Parti communiste" ex-prosoviétique... Aujourd'hui pro qui ? En Russie, il n'existe plus.

    Annie

    12 h 48, le 03 mars 2018

  • En attenant Hariri ou bien les ordres donnés à Hariri par les bensaouds ?

    FRIK-A-FRAK

    11 h 02, le 03 mars 2018

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