« Si vous voulez un État fort et capable, votez pour les Forces libanaises », a lancé Samir Geagea lors d’un discours prononcé jeudi soir au cours d’un dîner en l’honneur des ministres de son parti et diffusé dans la journée. « Votez pour ceux qui ont construit l’État. J’appelle l’ensemble des citoyens à penser à l’électricité, l’eau et aux routes, avant de voter », a-t-il ajouté.
« Certains nous ont reproché d’avoir soulevé la question de l’électricité pour des raisons politiques. Je demande à tous les citoyens de revenir sur les rapports de la Direction des adjudications. De quel État rêvent les Libanais depuis l’indépendance ?
D’un État transparent, responsable et gestionnaire », a ajouté le chef du parti des FL. M. Geagea s’est défendu d’aborder le dossier de l’électricité dans un esprit purement obstructionniste, et a dénoncé une fois de plus l’option des navires-centrales, malgré l’avis contraire de la Direction des adjudications et l’avis d’une chambre du Conseil d’État annulant l’une des adjudications pour irrégularité.
Il a présenté comme un « modèle » la manière dont les ministres des FL conduisent leur travail, précisant que, pour pouvoir se consacrer entièrement à leurs fonctions, ces derniers ont démissionné de leurs charges partisanes. Depuis la prise en charge de ses fonctions comme ministre des Affaires sociales, a-t-il ajouté, Pierre Bou Assi a mis fin aux emplois de quelque 800 à 900 contractuels dont les prestations n’étaient plus nécessaires.
Sur un autre plan, M. Geagea a fait état d’« un début, fût-il timide, d’atteintes aux panneaux électoraux » des FL, et demandé au ministère de l’Intérieur de faire preuve de vigilance en la matière.
Il a enfin protesté contre la révocation de Najwa Soueydane de sa charge de caïmacam de Jbeil, sur base de plaintes et de rapports sur lesquels l’Inspection centrale ne s’est pas encore prononcée, et son remplacement par Nathalie Khoury, pour laquelle il a affirmé avoir « tout le respect dû ». L’ancien président de la municipalité de Jbeil, Ziad Hawat, pour sa part, n’a pas hésité à comparer cette mesure aux décisions arbitraires du « Deuxième bureau », à l’époque du mandat présidentiel de Fouad Chéhab (1958-1964).
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