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À La Une - Liban

Hydrocarbures : retour express de Satterfield à Beyrouth avec une nouvelle proposition

"L'équation israélienne selon laquelle 'ce qui est à nous est à nous et ce qui est à vous est à vous et nous' est inacceptable", selon Berry.

Le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient, David Satterfield (c), reçu par le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, en présence de de l'ambassadrice des Etats-Unis, Elizabeth Richard, mercredi 21 février 2018 à Beyrouth. REUTERS/Aziz Tahe

Le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient, David Satterfield, a présenté mercredi lors d'une visite express à Beyrouth une nouvelle proposition de compromis au sujet des ressources d'hydrocarbures offshore au large des côtes du Liban-Sud faisant l'objet d'un contentieux entre le Liban et Israël. Il s'agit de la troisième visite au Liban en trois semaines de David Satterfield qui venait d'Israël.

M. Satterfield, qui mène une médiation sur ce sujet entre les deux parties, s'est entretenu pendant près d'une heure avec le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil. Aucune déclaration n'a été faite à l'issue de cette rencontre. Selon des sources au sein du ministère des Affaires étrangères citées par la chaîne locale LBCI, M. Satterfield a présenté une nouvelle proposition autour du bloc 9 de la Zone économique exclusive (ZEE) libanaise, dont une partie se trouve dans une zone maritime revendiquée par Israël. "On ne peut parler ni de progrès ni de recul", ont commenté ces sources, indiquant que le diplomate US va quitter le Liban pour Genève.

Toujours selon ces sources, M. Bassil a proposé de son côté "une solution dans l'intérêt du Liban". "Nous ne ferons aucune concession", ont ajouté ces sources, conformément au refus ferme de négocier exprimé par les responsables libanais sur ce dossier. "Nous ne voulons pas de répercussions sur les opérations de prospection car cela toucherait aussi bien Israël que le Liban", précisent ces sources. Le Liban a récemment signé son premier contrat d'exploration d'hydrocarbures au large de ses côtes avec un consortium comprenant le groupe pétrolier français Total, l'italien ENI et le russe Novatek. 

De son côté, le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a déclaré lors de sa réunion hebdomadaire avec des députés que "la position du Liban est unifiée concernant la défense de notre souveraineté, nos ressources pétrolières, nos frontières". "L'équation israélienne selon laquelle 'ce qui est à nous est à nous et ce qui est à vous est à vous et nous' est inacceptable et ne passera pas", a ajouté M. Berry.

M. Satterfield avait atterri dans la matinée dans la capitale libanaise en provenance d'Israël. Outre, M. Bassil, il a rencontré le Premier ministre, Saad Hariri, et le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, en présence de l'ambassadrice des Etats-Unis, Elizabeth Richard. Le général Aoun a réitéré devant le diplomate américain l'attachement de l'armée à la souveraineté du Liban sur son territoire, ses eaux territoriales et sa Zone économique exclusive.

Dimanche, M. Satterfield avait rencontré le ministre israélien de l'Energie, Youval Steinitz, qui avait déclaré, à l'issue d'un entretien, qu'"une solution diplomatique est préférable pour les deux parties".


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commentaires (7)

"refus ferme de négocier": que voilà une position désastreuse! Il y a litige concernant la souveraineté de cette zone. Si nous refusons toute négociation avec Israël, celui-ci prendra - de force si nécessaire - ce qu'il prétend lui appartenir. Le Liban n'aura d'autre choix que s'incliner ou risquer une guerre qui l'anéantira. Seule solution, celle qu'appliquent dans un cas semblable tous les pays civilisés: un arbitrage international.

Yves Prevost

07 h 13, le 22 février 2018

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Commentaires (7)

  • "refus ferme de négocier": que voilà une position désastreuse! Il y a litige concernant la souveraineté de cette zone. Si nous refusons toute négociation avec Israël, celui-ci prendra - de force si nécessaire - ce qu'il prétend lui appartenir. Le Liban n'aura d'autre choix que s'incliner ou risquer une guerre qui l'anéantira. Seule solution, celle qu'appliquent dans un cas semblable tous les pays civilisés: un arbitrage international.

    Yves Prevost

    07 h 13, le 22 février 2018

  • Peut-être Israël pense pouvoir pratiquer la même fermeté et "habilité" qu'avec les palestiniens ? Et pourtant il y a assez de dirigeants en Israël, capables de comprendre que le Liban n'est pas dans le même cas de figure ... Le Liban jouit d'un prestige international reconnu et mérité et son aura lui ouvre des tribunes pour se défendre aisément.

    Sarkis Serge Tateossian

    20 h 08, le 21 février 2018

  • Le ministre des Affaires du Liban : Nous ne ferons aucune concession... Yasser Arafat, n'avait fait aucune concession aux offres d'Israél, il a tout perdu.

    Un Libanais

    18 h 27, le 21 février 2018

  • SI NOS FRONTIERES SONT DEFINIES ET RECONNUES PAR L,ONU ET INTERNATIONALEMENT QUE LES LIEBERNAN ET LEURS FOUTAISES AILLENT AU DIABLE... MAIS JE CRAINS QUE TANT QU,IL Y A LITIGE LES COMPANIES AUX CONTRATS DE PROSPECTIONS HESITERAIENT A COMMENCER LES FORAGES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 54, le 21 février 2018

  • Exactement çà ! Mr Berry a raison c'est bien ce que j'avais écrit il y a une semaine. Ce qui est à Israël est à Israël mais ce qui appartient au Liban appartient aussi à Israël. Et pourtant nos 2 pays ne se sont jamais mariés c'est contre nature. Ceci donne aussi raison à Mr Bassil quand il a dit des puissances ne veulent pas qu'on exploite nos richesses car ils ne pourront plus nous dicter notre conduite. Et c'est aussi ce que j'avais écrit il y a tout juste un mois quand j'ai écrit l'indépendance et la stabilité du Liban passe par notre suffisance financière. Décidément les grands esprits se rencontrent.

    Alexandre Hage

    17 h 02, le 21 février 2018

  • Tenir ferme jusqu'au bout!

    sancrainte

    15 h 03, le 21 février 2018

  • Ses employeurs ont du lui dire comme l'a fait Don Diegue au Cid " va court vole et nous sauve " .lol.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 01, le 21 février 2018

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