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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

David Satterfield attendu sous 48 heures au Liban

David Satterfield s’entretenant avec le Premier ministre Saad Hariri, lors de son dernier passage à Beyrouth. Photo d’archives

Poursuivant sa mission de bons offices entre le Liban et Israël, le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient, David Satterfield, est attendu au Liban sous 48 heures. Au départ, le responsable américain n’avait récolté, d’Israël, que des menaces d’escalade, alors que le Liban défendait son droit aux précieuses ressources en hydrocarbures offshore du bloc 9 de sa zone économique exclusive ; des ressources dont il escompte beaucoup, sur le plan économique et financier, dans l’état actuel de ses caisses.

Pavant la voie à la visite du secrétaire d’État Rex Tillerson au Liban (15 février), M. Satterfield était venu dans l’intention première de relancer un plan de règlement proposé en 2011-2012 par le responsable américain Frédéric Hof, qui préconise le partage à titre provisoire des rentrées de cette partie du bloc en trois tiers, dont deux tiers iraient au Liban. Il va de soi que le Liban avait rejeté catégoriquement cette offre, ce que le responsable américain a transmis au ministre israélien de l’Énergie, dimanche dernier. Entre-temps, Israël tempérait ses propos et annonçait qu’il est favorable à « une solution diplomatique » du litige.

Allons-nous vers une nouvelle délimitation des frontières maritimes entre Israël et le Liban ? C’est en tout cas la seule sortie de crise possible, l’ONU refusant de délimiter cette frontière sans un accord explicite des deux parties en conflit. À son retour au Liban, M. Satterfield devrait avoir des éclaircissements à ce sujet. L’alternative à un règlement pacifique est en effet assez sombre, quel que soit le point de vue où l’on se place. En effet, les menaces de rétorsion armée proférées par le commandant en chef de l’armée, qui s’est engagé à préserver la souveraineté nationale terrestre ou maritime, en cas d’agression israélienne, ou encore celle du secrétaire général du Hezbollah, qui a menacé de tirer des fusées sol-mer sur les plateformes israéliennes, débouchent invariablement sur un équilibre de la terreur peut-être dissuasif, mais aussi d’un « équilibre des pertes » économiques des deux parties qui s’affrontent. De ce fait, ce n’est pas ce qui inquiète vraiment les responsables libanais.

Ce qu’ils redoutent davantage, en ce moment, ce sont les préparatifs israéliens visant à éliminer les bases militaires établies par l’Iran à l’intérieur du territoire syrien, à sa frontière nord. Certes, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a nié l’existence de ces bases. Toutefois, il faut plus qu’un démenti de l’Iran pour convaincre Israël de la sincérité des Iraniens – et de Moscou – d’autant qu’ils viennent de voir abattu un de leurs avions de chasse F-16 par un fusée sol-air russe. En tout état de cause, Tel-Aviv voit d’un mauvais œil l’installation de l’Iran à sa frontière nord, et, sans que les deux parties le veuillent vraiment, il n’est pas exclu qu’un dérapage entraîne cette zone vers un affrontement, avec les risques réels qu’il déborde sur la frontière libanaise.



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Poursuivant sa mission de bons offices entre le Liban et Israël, le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient, David Satterfield, est attendu au Liban sous 48 heures. Au départ, le responsable américain n’avait récolté, d’Israël, que des menaces d’escalade, alors que le Liban défendait son droit aux précieuses ressources en hydrocarbures offshore du bloc 9 de sa...

commentaires (4)

OLJ... POUVEZ-VOUS NOUS ECLAIRER SI LE TRACE DES FRONTIERES SURTOUT MARITIMES EST DEFENI ET RECONNU ? CAR NOUS DEVONS BASER NOS REACTIONS SUR LA DEFINITION ET LA RECONNAISSANCE DES NOS FRONTIERES CAR SI ELLES LE SONT INTERNATIONALEMENT... ENVOYONS ALORS TOUS LES LIEBERMAN AU DIABLE ! SINON... LA SAGESSE DEVRAIT ETRE DE RIGUEUR !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 06, le 21 février 2018

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Commentaires (4)

  • OLJ... POUVEZ-VOUS NOUS ECLAIRER SI LE TRACE DES FRONTIERES SURTOUT MARITIMES EST DEFENI ET RECONNU ? CAR NOUS DEVONS BASER NOS REACTIONS SUR LA DEFINITION ET LA RECONNAISSANCE DES NOS FRONTIERES CAR SI ELLES LE SONT INTERNATIONALEMENT... ENVOYONS ALORS TOUS LES LIEBERMAN AU DIABLE ! SINON... LA SAGESSE DEVRAIT ETRE DE RIGUEUR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 06, le 21 février 2018

  • MEDIATEUR IMPARTIAL ? J,EN DOUTE FORT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 00, le 21 février 2018

  • On attendra de voir quel type de venin il viendira nous sortir de sa langue fourche, et la résistance libanaise du hezb libanais lui présentera l'antidote .

    FRIK-A-FRAK

    09 h 48, le 21 février 2018

  • le prix d'un politique Libanais est de $10 pour une wasta administrative. et l'americain connait bien son prix et est toujours a l'affut d'une bonne affaire. il viendra s'acheter les politiques dont il a besoin, avec une ristourne svp, et ensuite israel recuperera le bien qu'il convoite...CQFD

    George Khoury

    06 h 27, le 21 février 2018

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