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Nos Lecteurs ont la Parole - par Carlos HAGE CHAHINE

Le talon d’Achille du modèle libanais

Modèle de coexistence et d’équilibre, le compromis libanais reposait, dans l’optique de ses concepteurs, sur l’accord des communautés pour « gérer ensemble ce qui les rassemble et séparément ce qui les sépare ». Valable pour la Suisse, cette formule de Vladimir Volkoff, qui y voyait le secret de la réussite et du bonheur suisses, l’est tout autant pour le Liban. La formule libanaise puise sa richesse et son originalité dans le sens des réalités dont nos aînés étaient doués et qui manque si cruellement de nos jours. Sauf un dessein pervers qui viendrait fausser le jeu, étant bien délimités les domaines respectifs des deux pouvoirs – le pouvoir communautaire d’une part, le pouvoir transcommunautaire de l’autre –, aucun danger d’interférence n’est censé rompre cet équilibre. Aucun différend politique n’a plus vocation à dégénérer en conflit confessionnel, dès lors que par nature sont distincts l’espace commun, d’une part (j’entends les intérêts qui traversent les communautés, tels que l’économie, la sécurité des personnes et des biens, la lutte contre la corruption, etc., qui sont le lieu naturel des divergences politiques), et l’espace propre des communautés, de l’autre, tels la foi, le culte, voire le statut personnel.
Mais, fragile comme tout équilibre, le compromis libanais, c’est là son point faible, se trouve complètement dévoyé sitôt que par un coup de force l’on travaille à confondre les deux espaces. Qu’un chef politique ou qu’une communauté confessionnelle soient trop préoccupés de leur bien propre pour ne pas chercher à lui faire servir le bien commun, de nature transcommunautaire, et voilà les différends politiques qui dégénèrent en conflits confessionnels ; qu’à l’opposé, des utopistes niveleurs, trop repus d’idéal pour ne pas chercher à annexer au bien commun, transcommunautaire, l’espace propre réservé aux communautés, et voilà à nouveau le sectarisme confessionnel qui ressurgit fatalement sous les espèces de la loi du nombre. Le fond du problème libanais vient de ce que le sens du Liban, si embryonnaire que soit ce sentiment supracommunautaire, qui, à des degrés divers, est de la responsabilité de tous, les Libanais n’œuvrent pas suffisamment à le faire croître pour résister aux assauts des uns et des autres.


Modèle de coexistence et d’équilibre, le compromis libanais reposait, dans l’optique de ses concepteurs, sur l’accord des communautés pour « gérer ensemble ce qui les rassemble et séparément ce qui les sépare ». Valable pour la Suisse, cette formule de Vladimir Volkoff, qui y voyait le secret de la réussite et du bonheur suisses, l’est tout autant pour le Liban. La...

commentaires (2)

SAUF QUE LE MODELE SUISSE NE SOUFFRE PAS DE VALEURS ET DE MOEURS OPPOSES COMME C,EST LE CAS DU LIBAN ! QUAND MEME LES REGIONS AUTONOMES AVEC GOUVERNEMENT CENTRAL AUQUEL SE DIRIGE AUJOURD,HUI L,IRAQ POURRAIT ETRE UNE SOLUTION VIABLE !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 11, le 21 février 2018

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Commentaires (2)

  • SAUF QUE LE MODELE SUISSE NE SOUFFRE PAS DE VALEURS ET DE MOEURS OPPOSES COMME C,EST LE CAS DU LIBAN ! QUAND MEME LES REGIONS AUTONOMES AVEC GOUVERNEMENT CENTRAL AUQUEL SE DIRIGE AUJOURD,HUI L,IRAQ POURRAIT ETRE UNE SOLUTION VIABLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 11, le 21 février 2018

  • plus facilement : les libanais doivent d'abord s'accorder sur une seule et meme vision du liban , pour ensuite s'attaquer aux problemes existentiels de notre pays !

    Gaby SIOUFI

    11 h 56, le 21 février 2018

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