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À La Une - Syrie

Les Kurdes syriens soutenus par Damas contre les raids turcs

"Il y a plusieurs manières de faire parvenir des renforts à Afrine mais la plus essentielle est grâce aux forces du régime", a déclaré le porte-parole des FDS. 


Des combattantes kurdes des YPG (Unités de protection du peuple), le 7 février 2018, près d'Alep. REUTERS/Omar Sanadiki

Les Kurdes syriens reçoivent le soutien indirect et inattendu des forces pro-gouvernementales de Bachar el-Assad pour lutter contre un ennemi commun dans le nord-ouest de la Syrie : l'armée turque.

Ankara a lancé une opération militaire aérienne et terrestre le 20 janvier contre les combattants kurdes qui tiennent la région d'Afrine, à la frontière turque, ouvrant ainsi un nouveau front dans le conflit syrien.
Le pouvoir turc accuse les YPG (Unités de protection du peuple) d'être le prolongement en Syrie du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, hors-la-loi) qui a déclenché une insurrection en 1984 en Turquie pour obtenir l'autonomie des zones peuplées par les Kurdes.

Pour protéger la zone, le régime de Damas a autorisé les forces kurdes installées dans les régions de Kobané et de  Jaziré à se rendre sur le front d'Afrine. 

"Il y a plusieurs manières de faire parvenir des renforts à Afrine mais la plus essentielle est grâce aux forces du régime. Il y a des accords entre les deux parties (...) pour les besoins de la défense de la région d'Afrine", a déclaré le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance rebelle arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis.

Selon un commandant des forces gouvernementales, les Kurdes n'ont pas d'autres choix que celui de coopérer avec Bachar el-Assad. "Le régime syrien aide les Kurdes en leur apportant une humanitaire et logistique, en les autorisant, par exemple, à se rendre sur certains fronts", a déclaré le haut gradé, qui a préféré garder l'anonymat.


(Lire aussi : D’Idleb à Afrine en passant par Alep : itinéraire d’un jeune rebelle syrien


Assaut du régime contre les Kurdes à l'est
Pour se rendre à Afrine, les combattants kurdes doivent traverser des zones contrôlées par le régime ou par les milices chiites soutenues par Téhéran.  Nombre d'entre eux viennent de Cheikh Maksoud, un quartier kurde d'Alep, déclare à Reuters un responsable kurde.

"Bien sûr que les habitants sont venus par centaines de Cheikh Maksoud, pour défendre Afrine", dit Badran Himo, ajoutant que dix d'entre eux ont été tués. Plus tôt cette semaine, des témoins ont déclaré avoir vu des centaines de véhicules quitter les territoires kurdes pour se rendre à Afrine. 

Le gouvernement syrien ignore en revanche les appels des autorités kurdes demandant de surveiller la frontière syrienne à Afrine.  "Nous avons essayé de les convaincre, par l'intermédiaire des Russes, pour qu'ils protègent au moins les frontières, sans succès", a dit à Reuters Aldar Khalil, un responsable politique kurde.
"S'ils ne protègent pas la frontière, alors ils n'ont pas le droit de bloquer la route aux patriotes syriens qui protègent ces frontières", a-t-il ajouté.

Les forces du régime ont, dans le même temps, mené des raids aériens contre les FDS dans la province de Deir ez-Zor, dans l'est du pays. "Le régime a autorisé le renfort des YPG à Afrine tout en l'attaquant à l'est de l'Euphrate. Je pense que cela est révélateur du climat des relations", estime Noah Bonsey, spécialiste de la Syrie à l'International Crisis Group. "Il y a toujours un décalage important entre les YPG et le régime sur l'avenir de l'est de la Syrie", ajoute-t-il.


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Les Kurdes syriens reçoivent le soutien indirect et inattendu des forces pro-gouvernementales de Bachar el-Assad pour lutter contre un ennemi commun dans le nord-ouest de la Syrie : l'armée turque. Ankara a lancé une opération militaire aérienne et terrestre le 20 janvier contre les combattants kurdes qui tiennent la région d'Afrine, à la frontière turque, ouvrant ainsi un nouveau...

commentaires (3)

Afrine et sa région, sera kurde, et à défaut, sera Al-Qaida, Daech ou Turcech ... Le choix n'est pas compliqué en plus les kurdes seront de bons voisins avec les arabes et d'autres peuples de la région, contrairement aux terroristes cités.

Sarkis Serge Tateossian

19 h 15, le 12 février 2018

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Commentaires (3)

  • Afrine et sa région, sera kurde, et à défaut, sera Al-Qaida, Daech ou Turcech ... Le choix n'est pas compliqué en plus les kurdes seront de bons voisins avec les arabes et d'autres peuples de la région, contrairement aux terroristes cités.

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 15, le 12 février 2018

  • LE TURC PROVOQUE UNE NOUVELLE GUERRE QUI VA S,ELARGISSANT !

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    18 h 39, le 12 février 2018

  • On assiste à une connivence dans la connivence de la connivence russo américaine. ..hahahaha... Que vont faire les américains et les Européens à présent ? Ils étaient venus pour faire partir Bashar le heros de la syrie resistante , et maintenant que ce heros aide leur allie kurde contre leur autre allie de l'otan , avouons que meme eux , les occicons , doivent prier qu'il ne parte plus ...hahahahahahaha....... Nonnnnnnnn reste BASHAR, don't gooooooooo.......lol.....

    FRIK-A-FRAK

    17 h 28, le 12 février 2018

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