Rechercher
Rechercher

Liban - Diplomatie

Chypre et le Liban, un pont entre Orient et Occident, selon Bassil

Le chef de la diplomatie s’exprimant devant les Libanais de Chypre. ANI

Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, avait promis qu’il fêterait, un jour, la Saint-Maron dans l’église Notre-Dame des Dons à Nicosie, en présence de maronites chypriotes et d’émigrés libanais. Il a tenu parole, hier, en assistant à l’office religieux célébré par Mgr Youssef Soueif en présence du président de la République chypriote fraîchement réélu, Nikos Anastasiadès, du ministre des Affaires étrangères de l’île, Ioannis Cassoulidès, et du député maronite au Parlement chypriote, John Moussa. 

La crise survenue la veille entre la Syrie et Israël près de la frontière du Liban – à savoir des raids israéliens contre des cibles « iraniennes en Syrie et le crash d’un avion israélien touché par la défense antiaérienne syrienne – n’a pas poussé M. Bassil à remettre ce rendez-vous auquel il tenait tant. Car, selon lui, dès le début, il a compris que cette crise n’était pas appelée à se développer et qu’il n’était donc pas nécessaire pour lui de modifier ses plans. Même la lettre israélienne adressée au secrétaire général des Nations unies, samedi, pour protester contre la signature par le Liban des contrats de prospection dans le bloc 9 de la Zone économique exclusive libanaise (qui fait l’objet d’un litige avec l’État hébreu) ne l’a pas inquiété outre mesure. Gebran Bassil s’est en effet aperçu que cette lettre avait déjà été adressée aux Nations unies le 14 décembre dernier, lorsque le gouvernement libanais avait choisi le consortium mené par le géant français Total pour mener cette prospection. Dans cette lettre, Tel-Aviv déclarait que le gouvernement israélien ne permettra pas aux compagnies qui ont obtenu l’adjudication de mener la moindre activité sans son aval et qu’il était en train d’étudier les moyens de mettre un terme à toute activité dans ce bloc qu’il considère lui appartenir. Tout en appelant à l’arrêt de l’escalade, la lettre israélienne demandait au gouvernement libanais d’essayer de trouver des solutions acceptables pour éviter le pire.

Cette lettre a donc de nouveau été transmise samedi au ministère des Affaires étrangères par les Nations unies, à la suite de la cérémonie de signature officielle par le Liban du premier contrat de prospection concernant le bloc 9 mais également le bloc 4. Le ministre s’est donc contenté d’envoyer de nouveau la même réponse à New York. Pour lui, il n’y avait pas d’élément nouveau. De même, il était sûr que la crise due au crash d’un avion israélien provoquée par un tir de missile syrien n’était pas appelée à dégénérer en guerre, du moins dans les circonstances actuelles.

Il s’est donc rendu à Chypre accompagné de son fils Gabriel. La nouvelle ambassadrice du Liban à Chypre, Claude Dimachkiyé, avait assuré toute la logistique nécessaire pour le déplacement de Larnaca à Nicosie, veillant aussi à tous les détails de la visite. 

Les Libanais de Chypre se sont donc retrouvés autour de l’église maronite, située à deux pas de la frontière avec la partie turque de l’île. Comme les autres émigrés libanais, ceux de Chypre suivent de près l’actualité libanaise et se sentent concernés par ses moindres développements. Cette situation est d’autant moins étrange qu’en réalité ils sont à moins d’une demi-heure de vol de leur pays d’origine. Mais c’est sur cette île, où ils sont venus pour la plupart pendant la guerre civile (1975-1990), qu’ils ont trouvé du travail et un asile sûr. Aujourd’hui, d’ailleurs, les promoteurs et les investisseurs libanais s’intéressent de plus en plus à Chypre, à l’instar de Georges Chehwan, qui construit des immeubles qui sont ensuite vendus à des Libanais désireux d’avoir un pied-à-terre à Chypre.

Avec d’autres personnalités libanaises, il était présent à la messe de la Saint-Maron qui a été suivie d’un déjeuner convivial donné par l’évêque maronite et le député chypriote. Ce fut l’occasion pour les Libanais et les Chypriotes de réaffirmer leur attachement aux bonnes relations entre les deux pays. À cette occasion, Gebran Bassil a souligné qu’« un nouveau rêve pourrait se réaliser, celui de la création d’un pont entre l’Europe et l’Asie à travers une coopération étroite entre Chypre et le Liban ».



Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, avait promis qu’il fêterait, un jour, la Saint-Maron dans l’église Notre-Dame des Dons à Nicosie, en présence de maronites chypriotes et d’émigrés libanais. Il a tenu parole, hier, en assistant à l’office religieux célébré par Mgr Youssef Soueif en présence du président de la République chypriote fraîchement réélu,...

commentaires (3)

Il ne faut pas oublier le pont qui a amené ces braves libanais à se retrouver à Chypre en sécurité. À leur place je garderai mes distances de tout pont qui les ramènerai à la pollution, l'indécision, l'arnaque et les duels confessionnels. Kalimera

Wlek Sanferlou

22 h 44, le 12 février 2018

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Il ne faut pas oublier le pont qui a amené ces braves libanais à se retrouver à Chypre en sécurité. À leur place je garderai mes distances de tout pont qui les ramènerai à la pollution, l'indécision, l'arnaque et les duels confessionnels. Kalimera

    Wlek Sanferlou

    22 h 44, le 12 février 2018

  • ET UN GOUFFRE ENTRE SAGESSE ET IGNORANCE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 37, le 12 février 2018

  • meternicht, chamberlain, phiippe takla, charles malek ? MAIS pour qui se prennent ils ceux la ? NOUS ne croyons qu'en les doctrines de NOTRE M.A.E , GB qui fait des miracles, dont les 2 derniers ont vu le 1er ministre libere & la signature du protocole d'extraction etc.... NOUVEAU miracle en vue : un pont reliant chypre a jounieh !

    Gaby SIOUFI

    10 h 53, le 12 février 2018

Retour en haut