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À La Une - Syrie

Raids meurtriers dans la Ghouta orientale, 29 civils tués

Les raids les plus meurtriers ont visé la localité de Beit Sawa, où 10 personnes, dont deux enfants, ont été tuées sur un marché, selon l'OSDH.

Des Syriens fuyant leurs maisons après un bombardement à Arbine, dans la Ghouta orientale, près de Damas, en Syrie, le 2 février 2018. AFP / ABDULMONAM EASSA

Au moins 29 civils, dont sept enfants, ont été tués lundi en Syrie dans des raids aériens du régime contre une enclave rebelle près de Damas, un nouveau drame qui illustre le lourd tribut payé par les civils dans le conflit.

Ces frappes sur la Ghouta orientale, à l'est de la capitale, interviennent au lendemain de bombardements meurtriers à Idleb, province rebelle dans le nord-ouest du pays où le régime de Bachar el-Assad est de nouveau soupçonné d'avoir utilisé des gaz toxiques, après des cas de suffocation. Lundi, Washinghton a affirmé, par la voie de son ambassadrice à l'ONU Nikki Haley, disposer "de preuves provenant de dizaines de victimes" confirmant l'usage de chlore dans les attaques menées par le régime contre l'enclave rebelle.

Dans la Syrie ravagée par la guerre depuis 2011, le mois de janvier a été particulièrement meurtrier: 59 enfants ont péri dans les violences, selon l'Unicef, qui déplore un mois "sanglant" au Moyen-Orient.

Lundi, 29 civils, dont sept enfants, ont péri dans les frappes aériennes et des tirs d'artillerie du régime visant plusieurs localités de la Ghouta orientale, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les raids les plus meurtriers ont visé la localité de Beit Sawa, où 10 personnes, dont deux enfants, ont été tuées sur un marché, a précisé l'OSDH. A Douma, un homme est mort dans des tirs d'artillerie.

Un marché de la localité d'Arbine a également été touché et neuf civils tués, selon l'OSDH. Dans un hôpital de la ville, un correspondant de l'AFP a vu les corps sans vie de plusieurs enfants allongés sur le sol, et d'autres enfants recevoir les premiers soins.



Gaz toxique
En représailles aux frappes, les rebelles ont lancé lundi des obus sur la capitale, entraînant la mort d'une femme et faisant quatre blessés, selon l'agence officielle Sana. Une personne a été tuée dans des tirs similaires sur un secteur de la région de Harasta tenu par le régime, selon la même source.

Assiégée depuis 2013 par les forces du régime, la Ghouta orientale est la cible quasi-quotidienne de bombardements, et ses quelque 400.000 habitants vivent une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture et de médicaments.

La veille déjà, le régime avait mené des frappes similaires dans plusieurs secteurs de la province d'Idleb, où 16 civils ont été tués, selon un nouveau bilan de l'OSDH.

Au moins 11 cas de suffocation ont également été rapportés dans la ville de Saraqeb, l'OSDH citant des habitants et des sources médicales faisant état d'un "gaz toxique" répandu sur la ville. Mohamed Ghaleb Tannari, médecin à l'hôpital où les patients ont été traités, assure à l'AFP que tous "souffrent de difficultés respiratoires, de toux, et de fatigue", des "symptômes emblématiques de l'inhalation de chlore".

Ces dernières semaines, le pouvoir de Bachar el-Assad a été accusé d'avoir mené plusieurs attaques chimiques en Syrie. Le 22 janvier, l'OSDH avait notamment rapporté 21 cas de suffocation dans la Ghouta, tandis que des habitants et des sources médicales avaient évoqué une attaque au chlore.

Lundi, les Etats-Unis ont accusé la Russie de retarder l'adoption d'une condamnation par le Conseil de sécurité de l'ONU des récentes attaques chimiques présumées dans la Ghouta orientale. De son côté, Moscou a dénoncé une "campagne de propagande" visant à "accuser le gouvernement syrien" d'attaques dont "les auteurs ne sont pas identifiés".

Le ministre américain de la Défense Jim Mattis avait assuré vendredi que du chlore avait été utilisé "à de nombreuses reprises" dans des attaques en Syrie. "Mais ce qui nous inquiète le plus, c'est la possibilité que du gaz sarin ait été utilisé" récemment, avait-il ajouté, précisant que les Etats-Unis n'avaient pour le moment pas de preuves pour étayer cette hypothèse.

Déclenché en 2011 par la violente répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar el-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.



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