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Liban - Justice

Sanctionnées par la France, des entreprises basées au Liban démentent être liées au programme chimique syrien

Des entités et responsables d’entreprises récemment sanctionnés par la France pour leurs liens présumés avec le programme chimique du régime syrien ont démenti et affirmé jeudi à l’AFP se tenir prêts pour une bataille judiciaire.
Paris a gelé mardi des avoirs de 25 entités et responsables d’entreprises de plusieurs nationalités, dont plusieurs entreprises libanaises, soupçonnés « d’alimenter le programme syrien de conception et réalisation d’armes chimiques ». Ces entreprises font partie de deux « réseaux d’acquisition du Centre d’études et de recherches syrien (CERS), principal laboratoire syrien en charge des programmes chimiques », selon des responsables français. Cette décision a été prise dans le contexte du lancement d’un partenariat entre 24 pays, dont les États-Unis et la France, pour le partage d’informations et l’établissement de listes de personnes impliquées dans l’utilisation d’armes chimiques en Syrie.
Un des individus sanctionnés par la France, Amir Katranji, Syrien dont l’entreprise basée à Beyrouth Electronics Katranji Trading (EKT) a également été mise au ban, a affirmé jeudi qu’il « n’avait rien à voir avec (les produits) chimiques ». « Nous n’avons rien fait de mal », a-t-il dit à l’AFP à Beyrouth, précisant que la société avait engagé un avocat. Ses frères Houssam et Maher sont aussi ciblés par le gouvernement français, tout comme deux filiales d’EKT, NKTronics et SmartPegasus.
Sami Ballout, le propriétaire d’ABC Shipping, entreprise basée à Beyrouth et sanctionnée elle aussi, a également nié que sa société est impliquée dans la mise au point d’armes chimiques. « Cette décision est infondée, je n’ai rien à voir avec ça, je vais entamer une action en justice », a-t-il indiqué à l’AFP.
L’AFP a par ailleurs pu contacter par WhatsApp la société SmartLogistics, dont les bureaux à Beyrouth semblaient fermés et les deux lignes téléphoniques hors service. « Nous sommes à Dubaï en train de travailler sur ce dossier, nous embauchons un cabinet d’avocats international, il y a eu une erreur ou un malentendu », a répondu un homme se présentant sous le nom de Alaa.
Le laboratoire syrien CERS a déjà plusieurs fois été sanctionné, notamment par le Trésor américain, pour son rôle présumé dans la mise au point d’armes non conventionnelles.
Le régime syrien a encore démenti cette semaine recourir à des armes chimiques dans le conflit qui déchire le pays depuis 2011, après des accusations impliquant ses forces dans une nouvelle attaque chimique contre une enclave rebelle près de Damas.

Des entités et responsables d’entreprises récemment sanctionnés par la France pour leurs liens présumés avec le programme chimique du régime syrien ont démenti et affirmé jeudi à l’AFP se tenir prêts pour une bataille judiciaire.Paris a gelé mardi des avoirs de 25 entités et responsables d’entreprises de plusieurs nationalités, dont plusieurs entreprises libanaises,...

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