Un « urb-hackathon » premier en son genre au Liban pour combattre la pollution de l’air

Après Paris et Séoul, l’« urb-hackathon » débarque au Liban. Cette compétition, qui aura lieu du 1er au 3 mars au campus de Berytech, à Mar Roukouz, rassemblera des universitaires et de jeunes entrepreneurs qui proposeront des solutions innovantes face à la pollution atmosphérique. Les heureux gagnants auront la chance d’être parrainés par Berytech ou par le centre de recherche du géant pétrolier IPT (Iptec), afin de pouvoir commercialiser leurs initiatives.

Le terme « hackathon » désigne un événement durant lequel un groupe de développeurs se réunissent sur plusieurs jours afin de travailler dans le domaine de l’innovation numérique. L’« urb-hackathon » est un hackathon à portée urbaine ayant pour but de développer des solutions en lien avec les problématiques de la ville.
« Réduire la pollution de l’air causée par les transports en ville », tel sera le thème de l’« urb-hackathon » lancé hier lors d’une conférence de presse tenue à l’Institut français du Liban, en présence du PDG de la société e-Ecosolutions, Gilbert Tegho, du président d’Iptec, Tony Issa, du directeur général adjoint de Berytech, Rami Bou Jaoudé, et du conseiller adjoint de coopération et d’action culturelle et directeur adjoint de l’Institut français du Liban, Luciano Rispoli. Ce projet est parrainé par le Premier ministre, Saad Hariri.

Qui peut y participer ? Les étudiants et jeunes professionnels dans les domaines de l’architecture, de l’ingénierie, de la planification urbaine, du design urbain, de la programmation, de l’art, de l’environnement, de la géographie, de la sociologie ou de toute autre discipline ayant trait au développement durable sont invités à se présenter en équipes de 5 à 6 personnes ou à intégrer une équipe déjà formée. Ils peuvent s’inscrire en ligne sur www.urbhackathon.org avant le 15 février.
« Les participants seront encadrés pendant trois jours par des experts de la Cité des sciences et de l’industrie à Paris qui parraine le projet, explique Tony Issa à L’Orient-Le Jour. Ils pourront bénéficier du laboratoire de Berytech, Fab Lab, afin de créer des prototypes. » Chaque équipe devra ensuite présenter un projet qui sera jugé par un jury d’experts franco-libanais. Les gagnants pourront être incubés par Berytech ainsi que par l’Iptec, dans le but de développer leurs projets et de les lancer sur le marché.

« Beaucoup de potentiel au Liban »
« C’est la société e-Ecosolutions, spécialisée dans la consultation dans le domaine du développement durable, qui a sollicité la Cité des sciences et de l’industrie à Paris afin de monter le projet. Elle a ensuite été rejointe par l’Iptec et par Berytech. Les ministères libanais concernés par l’initiative nous offriront les études et données statistiques nécessaires au travail des participants », indique Gilbert Tegho à L’Orient-Le Jour.

Rami Abou Jaoudé considère, pour sa part, qu’il y a « beaucoup de potentiel au Liban ». « Nous avons de l’espoir dans ce projet. Les problèmes sont des opportunités pour les entrepreneurs, déclare-t-il à L’OLJ. Il y a plusieurs opportunités de pouvoir améliorer beaucoup de choses, à commencer par les transports publics et la qualité des voitures qui circulent, voire même le covoiturage. On peut également travailler à avoir un impact sur le secteur public. »

Luciano Rispoli explique, quant à lui, l’enthousiasme de l’IFL pour l’urb-hackathon qui réunit la jeunesse, le numérique et la société civile. « C’est un projet qui fait converger des points importants pour nous. D’abord, il s’adresse à la jeunesse, ensuite il utilise le numérique. Ce projet fait également référence à la mobilisation de la jeunesse sur les questions environnementales et donc à la mobilisation de la société civile en général, explique M. Rispoli. Enfin, ce projet est adossé à un grand partenaire français qui est la Cité des sciences et de l’industrie. Par ailleurs, l’urb-hackathon met en œuvre un principe qui nous est important et qui est celui du partenariat entre les initiatives publiques et les initiatives privées. »

Pour mémoire

Rendre Beyrouth plus verte, le pari de Green Cedar Lebanon

Un réseau de stations de surveillance de la qualité de l'air installé par l'UE à travers le Liban