Le marché immobilier tourne au ralenti, ce n’est pas une nouveauté. Dans ce contexte de morosité, les appartements de luxe qui s’adressent à une niche sont logiquement affectés, et le centre-ville est l’un des quartiers de Beyrouth les plus touchés par la baisse des ventes. Pourtant, il fait toujours partie des plus chers de la capitale.
Officiellement, le prix moyen d’un appartement au premier étage dans le périmètre de Solidere se situe autour de 6 900 dollars le m2. Depuis plusieurs années, les promoteurs refusent d’afficher une grille de prix à la baisse, question de prestige et d’ego. Même s’ils ne vendent presque rien depuis des mois, ils restent inflexibles. Mais ce n’est qu’une façade. Naturellement, une fois les négociations entamées, les prix baissent et dans les cas extrêmes, le rabais peut aller de 20 à 30 %.
Dans ces conditions, faut-il acheter maintenant et profiter de la clémence de certains propriétaires, ou attendre encore un peu que les prix continuent de baisser ? Il est évident que le marasme actuel est idéal pour bénéficier de bons prix et il n’y a aucune certitude que cette crise se prolonge au-delà de 2018. Donc pourquoi ne pas en profiter maintenant...
Les bonnes affaires sont surtout possibles sur le marché secondaire, c’est-à-dire à la revente. Il y a de plus en plus d’appartements offerts de la part d’investisseurs qui ont acheté il y a plusieurs années à des prix intéressants. Ces derniers ont déjà fait une belle plus-value, puisque ils ont acheté sur plan dans des grands projets qui sont sur le marché depuis sept à huit ans. Conscients que le marché n’est pas bon, ils cherchent à revendre leur bien. La prolifération des biens en vente (les appartements invendus par les promoteurs s’ajoutent aux reventes) et la raréfaction des acheteurs les incitent à revoir fortement leur prix à la baisse. À l’acheteur d’en profiter et de prendre le contrôle des négociations.
Les biens le long de l’avenue des Français se situent désormais autour de 5 000 dollars le m2. C’est 15 à 20 % de moins qu’il y a 2-3 ans. Autre exemple : à Minet el-Hosn, un immeuble où le promoteur demande un prix de départ de 7 000 dollars le m2 compte plusieurs reventes en dessous de 5 500 dollars entre le 1er et le 10e étage. Idem dans le secteur de Wadi Abou Jmil. Les prix peuvent varier d’un propriétaire à l’autre de 4 700 à 6 250 dollars le m2. Sans surprise, les valeurs en dessous de 5 000 dollars le m2 attirent des clients potentiels.
Incontestablement, les prix réels sont très loin de la moyenne affichée. Ainsi, la valeur moyenne d’un premier étage après négociation se situe actuellement autour de 5 000 dollars le m2. Toutefois, tous les promoteurs ne sont pas flexibles. Malgré la situation actuelle, certains s’accrochent à des prix d’une autre époque. Ceux-là ont très peu de chance de trouver des acquéreurs. Constat identique pour les appartements avec défauts et trop bruyants, surtout ceux situés le long du Ring ou de grands axes de circulation.
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Et comment sont les prix à Achrafieh ?
Eleni Caridopoulou
18 h 45, le 21 janvier 2018