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Économie - Immobilier

Est-ce le bon moment d’acheter au centre-ville de Beyrouth ?

Jekaterina Saveljeva/Reuters

Le marché immobilier tourne au ralenti, ce n’est pas une nouveauté. Dans ce contexte de morosité, les appartements de luxe qui s’adressent à une niche sont logiquement affectés, et le centre-ville est l’un des quartiers de Beyrouth les plus touchés par la baisse des ventes. Pourtant, il fait toujours partie des plus chers de la capitale.

Officiellement, le prix moyen d’un appartement au premier étage dans le périmètre de Solidere se situe autour de 6 900 dollars le m2. Depuis plusieurs années, les promoteurs refusent d’afficher une grille de prix à la baisse, question de prestige et d’ego. Même s’ils ne vendent presque rien depuis des mois, ils restent inflexibles. Mais ce n’est qu’une façade. Naturellement, une fois les négociations entamées, les prix baissent et dans les cas extrêmes, le rabais peut aller de 20 à 30 %.

Dans ces conditions, faut-il acheter maintenant et profiter de la clémence de certains propriétaires, ou attendre encore un peu que les prix continuent de baisser ? Il est évident que le marasme actuel est idéal pour bénéficier de bons prix et il n’y a aucune certitude que cette crise se prolonge au-delà de 2018. Donc pourquoi ne pas en profiter maintenant...

Les bonnes affaires sont surtout possibles sur le marché secondaire, c’est-à-dire à la revente. Il y a de plus en plus d’appartements offerts de la part d’investisseurs qui ont acheté il y a plusieurs années à des prix intéressants. Ces derniers ont déjà fait une belle plus-value, puisque ils ont acheté sur plan dans des grands projets qui sont sur le marché depuis sept à huit ans. Conscients que le marché n’est pas bon, ils cherchent à revendre leur bien. La prolifération des biens en vente (les appartements invendus par les promoteurs s’ajoutent aux reventes) et la raréfaction des acheteurs les incitent à revoir fortement leur prix à la baisse. À l’acheteur d’en profiter et de prendre le contrôle des négociations.

Les biens le long de l’avenue des Français se situent désormais autour de 5 000 dollars le m2. C’est 15 à 20 % de moins qu’il y a 2-3 ans. Autre exemple : à Minet el-Hosn, un immeuble où le promoteur demande un prix de départ de 7 000 dollars le m2 compte plusieurs reventes en dessous de 5 500 dollars entre le 1er et le 10e étage. Idem dans le secteur de Wadi Abou Jmil. Les prix peuvent varier d’un propriétaire à l’autre de 4 700 à 6 250 dollars le m2. Sans surprise, les valeurs en dessous de 5 000 dollars le m2 attirent des clients potentiels.

Incontestablement, les prix réels sont très loin de la moyenne affichée. Ainsi, la valeur moyenne d’un premier étage après négociation se situe actuellement autour de 5 000 dollars le m2. Toutefois, tous les promoteurs ne sont pas flexibles. Malgré la situation actuelle, certains s’accrochent à des prix d’une autre époque. Ceux-là ont très peu de chance de trouver des acquéreurs. Constat identique pour les appartements avec défauts et trop bruyants, surtout ceux situés le long du Ring ou de grands axes de circulation.

En coopération avec : RAMCO
Tél.: 01-349910
www.ramcolb.com


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commentaires (4)

Et comment sont les prix à Achrafieh ?

Eleni Caridopoulou

18 h 45, le 21 janvier 2018

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Commentaires (4)

  • Et comment sont les prix à Achrafieh ?

    Eleni Caridopoulou

    18 h 45, le 21 janvier 2018

  • A LONGUE ECHEANCE CA POURRAIT ETRE PROFITABLE TOUT COMME CA POURRAIT ETRE DESASTREUX !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 48, le 20 janvier 2018

  • quelqu'un d'autre chez Ramco s'est mis a ecrire l'etude??? parcequ'il y a un grand changement. Pas plus tard que le 16 Decembre, voila ce que Ramco ecrivait: "Les appartements bien agencés, bien dessinés, de qualité et bien entretenus n'ont aucune raison d'être sacrifiés. On pourra s'attendre à des marges de négociations qui tourneront autour de 10 %, sans qu'il faille craindre pour l'avenir du secteur" La crise de l'immobilier est enorme et ineluctable. Ceux qui voulaient acheter ont achete, il ne reste plus que des petites poches de demande (moins de 200m2) et tout les nouveaux projets sont fait pour attirer cette demande et il y aura la aussi un surplus d'offre. Que Ramco arrete de faire des pronostics inutiles, basé sur les "prix affiché". on sait tous que c'est juste une fumerie les prix affiche, ce qui est important c'est les contrats de vente. En Janvier 2018, l'appartement super luxe dans les etages eleve c'est maximum $4,000 le m2, le reste c'est du pipeau. En Decembre 2018, si on est a $3,500 le m2 estimons nous heureux.

    George Khoury

    07 h 55, le 20 janvier 2018

  • Finalement un article qui souligne les prix faramineux du m2 un peu partout malgré un marasme total et absence d’acheteurs dans une situation politique et économique désastreuse. Dans tout pays qui se respecte, un réajustement des prix vers une baisse importante a lieu car le pouvoir d’achat n’est plus là, les banques financent difficilement les hypothèques à risque et surtout les promoteurs sont coincés avec des prêts qu’ils ne peuvent plus rembourser: le tout se réajuste naturellement selon les lois du marché...il faut vendre à tout prix pour éviter faillites et saisies. Sauf qu’au Liban on s’entéte: vous parlez de prestige et d’ego... Peut-être, mais osons penser aussi que la majorité des propriétaires pourraient être de gros richards aux fortunes douteuses qui auraient blanchi leur argent dans l’immobilier, et s’en fichent de baisser les prix... Explication plus logique pour expliquer cette absurdité purement Libanaise!

    Saliba Nouhad

    03 h 51, le 20 janvier 2018

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