Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a prolongé le mandat du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) pour trois ans à partir du 1er mars 2018, a annoncé vendredi son porte-parole, Stéphane Dujarric.
M. Guterres a réaffirmé "l'engagement de l'ONU envers l'action du TSL dans le cadre de la lutte contre l'impunité pour les crimes majeurs, afin de déférer leurs responsables devant la justice", indique un communiqué publié par M. Dujarric.
Le TSL a aussitôt salué la décision du secrétaire général de l'ONU.
Crée le 10 juin 2007, le TSL juge les responsables de l'assassinat de Rafic Hariri, assassiné le 14 février 2005 dans un attentat-suicide au centre-ville de Beyrouth, qui a provoqué la mort de 22 personnes et fait 226 blessés.
Le tribunal a délivré cinq mandats d'arrêt depuis 2011 contre des membres du Hezbollah, qui a rejeté toute paternité de l'attentat et exclu la remise des suspects. Les deux principaux accusés sont Moustapha Badreddine, 52 ans, décrit comme le "cerveau" de l'attentat par les enquêteurs, mort depuis et qui ne sera donc pas jugé, et Salim Ayache, 50 ans, accusé d'avoir été à la tête de l'équipe qui a mené l'attaque. Deux autres hommes, Hussein Anaïssi, 39 ans, et Assad Sabra, 37 ans, sont accusés d'avoir enregistré une fausse cassette vidéo, transmise à la chaîne de télévision al-Jazeera, pour revendiquer le crime au nom d'un groupe fictif. Un mandat d'arrêt pour un cinquième accusé, Hassan Habib Merhi, 48 ans, a été lancé en 2013. Les poursuites à son encontre pourraient être jointes au procès des autres accusés.
Entré en service le 1er mars 2009 dans la banlieue de La Haye, le TSL est le premier tribunal pénal international qui permet l'organisation d'un procès par défaut au cours duquel l'accusé est représenté par un avocat.
A la tête du gouvernement libanais jusqu'à sa démission en octobre 2004, Rafic Hariri se rendait à son domicile quand une explosion équivalente à celle de 2,5 tonnes de TNT l'a projeté hors de son véhicule blindé.
D'abord attribué aux généraux libanais prosyriens, l'attentat, sujet de vives réactions, a entraîné le retrait des troupes syriennes après près de trente ans de présence sur le sol libanais.
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commentaires (3)
POUR UN PAYS DONT LA DETTE EST ENORME, CE MACHIN VA COUTER LES YEUX DE LA TETE POUR DIRE AUX LIBANAIS CE QU,ILS SAVENT DEPUIS LE DEBUT !
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 07, le 23 décembre 2017