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À La Une - Proche-Orient

Le Fateh appelle à des manifestations de colère à l'arrivée du vice-président américain

Des milliers de Palestiniens ont participé aux obsèques de quatre d'entre eux tués la veille par des soldats israéliens en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza.

Un manifestant palestinien donne un coup de pied à un pneu enflammé, lors d'affrontements avec les forces de sécurité israéliennes, le 16 décembre 2017 à Ramallah en Cisjordanie. Photo AFP / ABBAS MOMANI

Le mouvement Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas a appelé à des manifestations dans et autour de Jérusalem mercredi contre la visite du vice-président américain Mike Pence, en signe de protestation contre la décision des Etats-Unis de reconnaître la ville sainte capitale d'Israël.

Dans le même temps, des milliers de Palestiniens ont participé aux obsèques de quatre d'entre eux tués la veille par des soldats israéliens en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, où des protestations sporadiques se sont poursuivies samedi contre la décision controversée sur Jérusalem du président américain Donald Trump.
Ces obsèques ont été une nouvelle occasion pour les Palestiniens de s'en prendre aux Etats-Unis et de scander des slogans hostiles à Donald Trump. Ils ont également brûlé des drapeaux israéliens et américains. Aux funérailles à Beit Ula près de Hébron, et à Anata, entre Jérusalem et la Cisjordanie, des hommes masqués ont tiré en l'air.

Signe que la colère palestinienne ne s'apaise pas, le Fateh, qui domine l'Autorité palestinienne internationalement reconnue et présidée par M. Abbas, a appelé à manifester le jour de l'arrivée de M. Pence à Jérusalem après une brève étape en Egypte.
"Nous appelons à des manifestations de colère aux entrées de Jérusalem et de la Vieille ville qui coïncideront avec l'arrivée du vice-président américain chez l'occupant mercredi", a-t-il indiqué dans un communiqué.

En revanche, la Maison Blanche, et malgré la colère palestinienne, dit vouloir renouveler les efforts pour relancer le processus de paix israélo-palestinien au point mort depuis 2014, à l'occasion de la visite M. Pence.
Mais elle ne dit pas comment elle va s'y prendre. M. Abbas a affirmé que les Etats-Unis ne pouvaient plus jouer leur rôle historique de médiateur de paix et a refusé de recevoir le vice-président américain qui a dû annuler la partie palestinienne de sa tournée.

 

(Lire aussi : Leïla Shahid : Pour les Palestiniens, la phase diplomatique est aujourd'hui terminée)


Huile sur le feu
Mike Pence doit être rejoint par Jason Greenblatt, l'émissaire de Donald Trump pour le Proche-Orient qui n'a plus vu les responsables palestiniens depuis la décision américaine sur Jérusalem.

Annoncée le 6 décembre, la reconnaissance unilatérale de la ville comme capitale d'Israël, qui rompt des décennies de diplomatie américaine et internationale, continue à causer l'émoi à travers le monde avec des manifestations dans les Territoires palestiniens et dans plusieurs pays arabes et musulmans principalement.

Pour les Palestiniens, elle ne préjuge pas seulement du résultat de négociations de paix dont le statut de Jérusalem devrait faire l'objet. Elle nie l'identité arabe de Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, et mine leur aspiration à établir un jour la capitale de leur futur Etat dans la partie orientale de la ville.
Israël proclame tout Jérusalem comme sa capitale "indivisible".

Ajoutant de l'huile sur le feu, un haut responsable de la Maison Blanche a affirmé vendredi que le Mur des Lamentations situé à Jérusalem-Est, devrait rester dans tous les cas de figure sous contrôle israélien. Le Mur des Lamentations, le site le plus sacré où les juifs peuvent prier, se trouve en contrebas de l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam.
"Cette déclaration prouve une fois de plus que l'administration américaine s'est exclue du processus de paix. Nous n'accepterons aucune modification de la frontière à Jérusalem-Est", a dit à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole de M. Abbas, en parlant d'une politique américaine "totalement inacceptable".

 

(Lire aussi : La mobilisation des Palestiniens pour Jérusalem fait quatre nouveaux morts)

 

'Pas d'excuse'
Même si elle n'a pas déclenché la spirale de violence redoutée, la décision américaine et les violences qu'elle a suscitées ont causé la mort de huit Palestiniens, fait des centaines de blessés et conduit à des dizaines d'arrestations depuis son annonce le 6 décembre.

Samedi de nouvelles manifestations ont eu lieu à Bethléem et à Ramallah en Cisjordanie. L'un des Palestiniens enterrés en Cisjordanie, Mohammed Amin Aqal, a été abattu après avoir poignardé et blessé légèrement un policier israélien. Selon des photos de l'AFP, il portait autour de la taille un dispositif ressemblant à une ceinture d'explosifs.

Accentuant la mobilisation, le Fateh a aussi appelé à une nouvelle journée de manifestations vendredi, alors que le Hamas, qui avait exhorté à une "nouvelle intifada", a appelé à faire de chaque vendredi une "journée de rage" après la décision de M. Trump.
Samedi, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a affirmé que "Jérusalem appartient seulement aux Palestiniens et personne au monde ne peut changer cette vérité".
Il s'exprimait lors des funérailles d'un des deux Palestiniens tués la veille lors de heurts dans la bande de Gaza. L'un d'eux, Ibrahim Abou Thouraya, tué par balles, avait perdu ses deux jambes lors d'une attaque israélienne en 2008 et était une figure incontournable des manifestations contre Israël.

"Avec la mort d'Ibrahim Abou Thouraya, aucune excuse n'est plus valable pour de ne pas combattre", a ajouté M. Haniyeh.

 

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Dans le même temps, des milliers de Palestiniens ont participé aux obsèques de quatre d'entre...

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LES MANIFESTATIONS NE PESENT PAS DANS LA BALANCE ! LA POLITIQUE FERME OU L,INTIFADA...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 49, le 16 décembre 2017

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Commentaires (1)

  • LES MANIFESTATIONS NE PESENT PAS DANS LA BALANCE ! LA POLITIQUE FERME OU L,INTIFADA...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 49, le 16 décembre 2017

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