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Moyen Orient et Monde - Israël

Y a-t-il un risque de dérapage à Gaza ?

Les roquettes ne cessent d'être tirées depuis le territoire palestinien, portant le niveau de violence avec Israël à un seuil supérieur.

Des Palestiniens inspectent le cratère causé par l’explosion qui a eu lieu hier à Gaza, tuant deux combattants du Jihad islamique. Mahmud Hams/AFP

Bouillonnement hier à Gaza. Une explosion accidentelle s'est produite dans le nord du territoire palestinien, tuant deux membres du Jihad islamique. « Nous pleurons la perte de ces hommes – martyrs de préparatifs », a déclaré le mouvement radical dans un communiqué publié après l'explosion.

Sans prendre en compte cette version des faits, le ministre palestinien de la Santé a déploré « une frappe aérienne israélienne contre une moto ». Ce qui a poussé l'armée israélienne à clarifier les choses.

« Contrairement aux comptes rendus palestiniens, les Forces de défense israéliennes n'ont pas lancé d'attaque dans le nord de la bande de Gaza », a déclaré l'armée après l'incident. Par ailleurs, une roquette a été tirée hier soir à partir de Gaza, sans faire de victime.

Un regain de tension est perceptible dans la région, depuis la reconnaissance, mercredi dernier, par Donald Trump, de Jérusalem comme capitale d'Israël. Une décision à la suite de laquelle le Hamas, qui contrôle de facto la bande de Gaza, a notamment appelé à une troisième intifada.

Depuis ce jour-là, plusieurs roquettes sont tombées en territoire israélien. Au total, 13 engins ont été tirés. Il s'agit du plus grand nombre de roquettes tirées sur Israël depuis la fin de l'opération « Bordure protectrice », une guerre que l'État hébreu et le Hamas se sont livrée au cours de l'été 2014. Ces tirs ont provoqué deux raids israéliens. Le premier, samedi, a fait 2 morts, et le second, lundi, n'a pas fait de victime. « En réponse à un tir de roquette, un char et des appareils de l'armée de l'air ont visé des positions du Hamas dans le sud de la bande de Gaza », a indiqué, à l'issue du premier tir, l'armée dans un communiqué. Au total, quatre Palestiniens sont morts depuis le début des affrontements qui ont suivi l'annonce de Donald Trump.

 

(Lire aussi : Que peuvent faire les Arabes face à Trump ?, le commentaire d'Anthony Samrani)

 

Dans ce contexte tendu avec une population palestinienne en colère, l'État hébreu multiplie les mesures pour sécuriser sa frontière et son territoire. Il a notamment procédé à la destruction de tunnels menant (ou pouvant mener) de Gaza jusqu'au territoire israélien. Un premier tunnel avait été détruit le 30 octobre dernier, causant la mort de plus d'une douzaine de Palestiniens, dont deux chefs du Jihad islamique. Puis Israël a détruit un autre tunnel dimanche dernier, sans faire de victime.

Selon le quotidien israélien Haaretz, l'État hébreu a réagi prudemment depuis les déclarations de Trump pour ne pas mettre de l'huile sur le feu. Les frappes ciblées seraient donc des « messages » destinés à faire comprendre au Hamas la dangerosité d'une éventuelle escalade. Les cibles étaient isolées, et les dernières attaques ont été planifiées de manière à limiter le plus possible les dégâts, affirme le quotidien israélien.

Mais cette violence, jusqu'à présent limitée, risque toutefois de déraper. Côté israélien, les tirs de roquettes désormais quasi incessants perturbent la sécurité de la région frontalière de Gaza et font peser une pression sur le gouvernement israélien qui pourrait perdre patience et agir plus rudement la prochaine fois, « surtout si les prochaines roquettes font des victimes israéliennes », affirme Haaretz. Côté palestinien, une escalade pourrait avoir lieu si, toujours selon le quotidien israélien, la situation des Gazaouis ne s'améliore pas, tant du point de vue économique que de la liberté de mouvement, entraînant ainsi une fuite en avant du Hamas.

 

 

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