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Liban - Humanitaire

Plus de la moitié des réfugiés syriens au Liban « dans une extrême pauvreté », selon l’ONU

Le ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, Mouïn Merhebi. Photo ANI

Plus de la moitié des réfugiés syriens au Liban vivent dans une extrême pauvreté et une large majorité sous le seuil de pauvreté, selon le rapport annuel du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) rendu public hier.
Durant les six dernières années, la pauvreté s'est accentuée chez les réfugiés syriens étranglés par les dettes, déplore le HCR, avec 58 % des ménages vivant dans une extrême pauvreté, soit avec moins de 2,87 dollars par personne et par jour. Un chiffre en augmentation de 5 % par rapport à l'an dernier, poursuit l'agence onusienne dans son rapport.
Le rapport révèle également que 76 % des réfugiés vivent sous le seuil de pauvreté avec moins de 3,84 dollars par personne et par jour. Près de 90 % des réfugiés sont endettés. Un réfugié syrien dépense en moyenne 98 dollars par mois, dont 44 dollars uniquement pour se nourrir. Près de 88 % des réfugiés ont déjà fait face à un manque de liquidités qui les a empêchés d'acheter de la nourriture.
« Les réfugiés syriens au Liban parviennent tout juste à se maintenir à flot, a affirmé la représentante du HCR pour le Liban Mireille Girard dans un communiqué. La majorité des familles sont extrêmement vulnérables et dépendantes de l'aide de la communauté internationale. »
Le point positif du rapport concerne l'augmentation de la scolarisation des enfants âgés entre 6 et 14 ans : ils sont dorénavant 70 % à être enregistrés dans les écoles. Mais seulement 12 % des adolescents finissent leur cursus.

Merhebi met en garde contre tout arrêt des aides
La publication de ce rapport intervient au moment où une délégation du Fonds monétaire international s'est réunie hier avec neuf associations de la société civile travaillant avec les réfugiés syriens, en présence du ministre d'État pour les Affaires des réfugiés, Mouïn Merhebi. La délégation du FMI, qui était présidée par Christopher Jarvis, a rencontré des représentants de Caritas, Ajem, Nisaa Alaan, Dawlati, House of Peace, Sawa, Upel, Restart et Alef.
M. Merhebi a insisté sur l'importance de la collaboration du FMI avec la société civile. Il a par ailleurs mis en garde contre tout arrêt des aides « qui pourrait avoir des répercussions sur la capacité de la société civile à continuer son travail ».
Les associations présentes ont pour leur part mis en garde contre « la montée des tensions entre les réfugiés et les communautés hôtes, en raison de la pression sur les services publics, l'infrastructure et l'emploi ».

Plus de la moitié des réfugiés syriens au Liban vivent dans une extrême pauvreté et une large majorité sous le seuil de pauvreté, selon le rapport annuel du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) rendu public hier.Durant les six dernières années, la pauvreté s'est accentuée chez les réfugiés syriens étranglés par les dettes, déplore le HCR, avec 58 % des ménages...

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