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Moyen Orient et Monde - Irak

Sistani appelle les milices chiites à se soumettre à l’autorité de l’État

Une partie des Hachd al-Chaabi répond directement aux ordres de Téhéran.

Un membre des milices chiites portant un portrait de l’ayatollah Sistani, le 10 décembre, à Bassora. Photo AFP

C'est l'un des défis majeurs auxquels est confronté l'Irak post-EI. Après l'annonce la semaine dernière par le Premier ministre irakien Haider al-Abadi de la victoire contre le groupe État islamique (EI), les interrogations sur l'avenir des milices chiites se font de plus en plus pressantes. Dans un sermon très attendu, à la mosquée de Kerbala hier, le grand ayatollah Ali Sistani a fait savoir, à travers son représentant, que les miliciens chiites qui ont pris part aux combats contre les jihadistes de l'EI doivent être intégrés dans les services de sécurité de l'État et que toutes les armes doivent être remises à ces derniers.

« Le dispositif de sécurité a toujours désespérément besoin d'hommes héroïques qui ont soutenu l'armée et la police fédérale ces dernières années et se sont battus avec elles sur différents fronts », a déclaré le cheikh Aboulmehdi al-Karbalaï, chargé de lire le sermon de la grande figure spirituelle du pays. « Les combattants qui ont participé à la guerre contre Daech doivent soutenir l'appareil de sécurité », a-t-il poursuivi, ajoutant qu'« il est nécessaire d'intégrer les combattants au sein de structures officielles et constitutionnelles ». Les propos de l'ayatollah Sistani ont d'autant plus d'importance que c'est lui qui avait appelé en 2014 à la mobilisation contre l'EI. Un appel qui avait été suivi par la création des troupes paramilitaires du Hachd al-Chaabi, en grande majorité chiite. S'il n'a pas demandé à ces milices de déposer les armes, le clerc, âgé de 87 ans, a insisté sur le fait qu'il était nécessaire qu'elles soient placées sous l'autorité de l'État. La déclaration de Ali Sistani est en adéquation avec les appels de Haider al-Abadi, également chef des armées, et de Moqtada al-Sadr, le chef de la puissante milice de Bagdad, à encadrer les milices. « Nous conseillons à nos frères de toutes les factions du Hachd al-Chaabi de remettre leurs armes au gouvernement fédéral et de travailler pour le renforcer en lui permettant d'imposer son contrôle sur tout le territoire irakien », a déclaré Moqtada al-Sadr lundi à la télévision.

 

 (Lire aussi : Colère chiite après l’appel de Macron à démanteler le Hachd el-Chaabi)

 

 

L'objectif est d'empêcher les chefs de milices de s'appuyer sur leur pouvoir et leur influence durant la guerre pour peser sur les élections législatives du 12 mai prochain. Alors qu'une partie des milices chiites répond directement aux ordres de Téhéran, l'ayatollah Sistani a fait passer hier un message pour préserver l'indépendance du pôle chiite irakien, par rapport au modèle iranien du « Velayet el-Faqih ». La question de l'influence de l'Iran sur le Hachd était revenue au centre du débat en octobre, alors que le secrétaire d'État américain Rex Tillerson avait appelé « les milices iraniennes » à « rentrer chez elles ». M. Abadi avait vivement rejeté ces propos, multipliant les déclarations de soutien au Hachd, tout en rappelant leur intégration à l'appareil étatique. Les responsables politiques sunnites et kurdes demandent au Premier ministre irakien de désarmer les Unités de mobilisation populaire, qu'ils accusent de nombreux abus. Le Parlement irakien avait voté le 26 novembre 2016 une loi stipulant que le Hachd fait partie intégrante du système de sécurité du pays. Le nombre exact de ses membres fait débat : le Parlement en compte 110 000, alors que les estimations des experts varient entre 60 000 et 140 000. 

 

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C'est l'un des défis majeurs auxquels est confronté l'Irak post-EI. Après l'annonce la semaine dernière par le Premier ministre irakien Haider al-Abadi de la victoire contre le groupe État islamique (EI), les interrogations sur l'avenir des milices chiites se font de plus en plus pressantes. Dans un sermon très attendu, à la mosquée de Kerbala hier, le grand ayatollah Ali Sistani a fait...

commentaires (10)

ET NOS PSEUDO-DIVINS NOUS VEULENT SOUMIS AU FAKIH ! MAIS LE COMPLOT NE PASSERA PAS... L,HYDRE EST EN AGONIE !!!

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 23, le 18 décembre 2017

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Commentaires (10)

  • ET NOS PSEUDO-DIVINS NOUS VEULENT SOUMIS AU FAKIH ! MAIS LE COMPLOT NE PASSERA PAS... L,HYDRE EST EN AGONIE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 23, le 18 décembre 2017

  • si vous me permettez ... il faut etre logique, assad lui meme depuis juillet 1976 avait avouer et nous avons les enregistrement de ces speech quand il faisait la tourner en 1973 des universités de la syrie en affirmant qu'il avait besoin de conscrit pour l'armee syrienne car celle ci allait rentrer bientôt en guerre ... non contre les palestinien (puisque nous avons vue apres que la base des palestiniens etait en syrie et non au liban) mais pour prendre le liban ... les deputes libanais au parlement n'ont rien pu faire (tout comme auj)... puis si vous me le permettez si comme les assad affirment que c'est les libanais qui lui ont demander de rentrer pour aider ces chrétiens (pourtant la syrie a bien créer de toute pieces comme je l'ai dit qui avait pour but le massacre des chrétiens au liban, et justement la demande a la syrie d'intervenir) ... alors pq ces chrétiens se sont tourner vers ISRAEL !?!? personne nous a aider en tant que libanais certainement pas la syrie qui grace au liban avait la stabilite economique et social .. pour finir la syrie a de tout temps utiliser la strategie de pyromane - pomper au liban

    Bery tus

    15 h 58, le 17 décembre 2017

  • Le principal ennemi de la politique de l’OLP au Liban était Hafez El Assad, qui n’a pas hésité, et ce à la demande de partis chrétiens et de la ligue arabe, à envoyer son armée bombarder les milices d’Arafat et ses alliés pendant l’été 1976! L’intervention militaire syrienne a été déterminante dans la défaite de la stratégie de Joumblat/Arafat. Mais quelques mois plus tard la Syrie s’est retournée contre nous lorsque nous avons commencé à établir des contacts avec Israël!

    Fredy Hakim

    12 h 30, le 17 décembre 2017

  • hehe ce ne sont pas les états arabes ou encore l'Arabie saoudite ... mais la Syrie (avec un laisser faire arabe je l'avoue mais qui QUI nous a aider pendant la guerre libanaise !?! PERSONNE, seulement après l'Arabie saoudite nous a aider oui et Saddam hussein a aider michel aoun) .. qui a monter de toute pieces les 2 armes qui fonçaient sur les chrétiens de la montagne et sur le littoral .. une nommée AL SAIIKA et l'autre l'armée arabe ... composer de palestinien pour la plupart et de somalien de soudanais ... cela a été prouver a plus d'une occasion

    Bery tus

    02 h 40, le 17 décembre 2017

  • Au Liban nous avons plus d’un million de réfugiés syriens vivant dans la misère et c’est une proie facile pour certains acteurs régionaux qui cherchent encore à obtenir une pseudo victoire quelque part. Armer et manipuler ces réfugiés pour modifier la nature sociale du Liban est une obsession pour ces acteurs! Ceux sont les mêmes qui ont dans les années 70 versé des milliard à l’OLP pour aider Arafat et ses troupes à prendre le contrôle de notre pays. Donc il faut une armée libanaise forte mais les israéliens s’y opposent et font pression sur les US afin qu’ils ne livrent pas des armes sophistiquées à nos militaires!

    Fredy Hakim

    15 h 59, le 16 décembre 2017

  • CHEZ NOUS LES MILICES APPELLENT L,ETAT A SE SOUMETTRE A LEUR AUTORITE... ON CRITIQUE ! ON RIGOLE ! PUIS CA PASSE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 05, le 16 décembre 2017

  • je l'avais dit- hezb libanais fait ecole. hach chaabi en est une copie conforme en iraq. houthis bientot au Yemen . Syrie ? hmmm : plus d'une sorte de hezb sur le territoire libere syrien !

    Gaby SIOUFI

    10 h 05, le 16 décembre 2017

  • AU LIBAN, IL NOUS MANQUE UN SISTANI ET UN SADRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 38, le 16 décembre 2017

  • Voila en tt cas les Chamseddine Irakien ... et au moins qlq un qui a compris !!

    Bery tus

    04 h 20, le 16 décembre 2017

  • Procédure logique. Tout pays, en fera de même .....non ?

    Sarkis Serge Tateossian

    03 h 02, le 16 décembre 2017

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