Un appel du président français Emmanuel Macron au démantèlement des forces paramilitaires irakiennes du Hachd al-Chaabi a provoqué la colère de personnalités chiites, qui ont dénoncé une « interférence » française dans les affaires de leur pays. En 2014, face à une offensive éclair des jihadistes du groupe État Islamique (EI), qui s'était emparé du tiers du pays et menaçait l'existence du pays, plus de 60 000 Irakiens avaient répondu à l'appel à la mobilisation du chef spirituel de la communauté chiite, l'ayatollah Ali Sistani. Ils avaient formé le Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire), une coalition hétéroclite dominée par des milices chiites. Les plus puissantes d'entre elles sont souvent présentées comme parrainées par l'Iran.
Si le Premier ministre Haider al-Abadi n'a pas réagi à la demande française, son prédécesseur et rival Nouri el-Maliki ne s'en est pas privé : « Nous voulons qu'aucun pays n'impose sa volonté au gouvernement irakien et à la brave nation irakienne. » Pour un des chefs du Hachd, Ahmad al-Assadi, « toute discussion (sur le sujet) est rejetée et nous n'acceptons pas d'ingérence dans les affaires irakiennes ».
Recevant samedi à Paris le Premier ministre de la région autonome du Kurdistan irakien, Nechervan Barzani, M. Macron avait appelé à « une démilitarisation progressive, en particulier de la mobilisation populaire qui s'est constituée ces dernières années, et que toutes les milices soient progressivement démantelées ».
Moyen Orient et Monde - Irak
Colère chiite après l’appel de Macron à démanteler le Hachd el-Chaabi
OLJ / le 04 décembre 2017 à 00h00
commentaires (2)
Sans eux, macron, les bacteties wahabites seraient dans les salons , salles à manger et chambres à coucher des français. Vous n'avez pas peur pour Brigitte ?
FRIK-A-FRAK
21 h 27, le 04 décembre 2017