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Moyen Orient et Monde - Iran

Rohani déclare la « grande victoire » sur l’EI

La République islamique ne cherche pas à dominer le Moyen-Orient, assure le président iranien à Macron.

Les présidents français et iranien, Emmanuel Macron et Hassan Rohani, s’étaient rencontrés à New York le 19 septembre dernier. Hier, M. Rohani a annoncé la « grande victoire » sur l’EI en Irak et en Syrie et assuré à M. Macron que l’Iran « ne cherche pas à dominer » le Moyen-Orient. Ludovic Marin/AFP

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré, hier, la « victoire » sur le groupe État islamique en Irak et en Syrie avant même que Bagdad et Damas aient annoncé son éradication. Un peu plus tard, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi s'est montré plus prudent en refusant d'annoncer la défaite de l'EI avant d'avoir nettoyé les poches jihadistes qui subsistent dans des zones désertiques du pays.
L'Iran soutient les gouvernements de Damas et Bagdad en envoyant en Syrie et en Irak des « conseillers militaires » et des « volontaires » pour combattre les groupes rebelles et jihadistes. « Il faut remercier tous les combattants de l'islam, les diplomates, le guide suprême (iranien, l'ayatollah Ali Khamenei), les forces armées irakiennes et syriennes pour la fin de ce groupe qui n'avait apporté que le mal, la destruction, le meurtre et la sauvagerie », a ainsi déclaré M. Rohani dans un discours retransmis par la télévision d'État. Parlant de « grande victoire », M. Rohani a encore déclaré que « le travail principal avait été accompli par les peuples et les armées syriens, irakiens et libanais ». Cette déclaration survient quelques jours après la reprise par les forces progouvernementales en Irak et en Syrie des derniers fiefs urbains du groupe jihadiste, qui ne contrôle plus que quelques poches dans les zones désertiques à la frontière entre ces deux pays.
Parallèlement, la télévision iranienne a diffusé un reportage montrant des combattants iraniens et afghans durant la bataille pour la reprise à l'EI de la ville syrienne de Boukamal, dernier fief urbain en Syrie de ce groupe jihadiste repris dimanche par les forces prorégime. En Irak, les autorités ont annoncé vendredi dernier avoir repris à l'EI la localité de Rawa, son dernier bastion urbain dans le pays.
Hier, le Premier ministre irakien a déclaré, lors de sa conférence de presse hebdomadaire, que « très bientôt » allait commencer « le nettoyage final pour éliminer Daech du désert d'al-Anbar », dans l'ouest du pays. « Après la fin de l'opération, nous annoncerons la défaite totale de Daech en Irak », a-t-il ajouté.
Les médias iraniens ont diffusé, dimanche et lundi derniers, des vidéos à Boukamal du général Ghassem Souleimani, chef du corps Qods, chargé des opérations extérieures des gardiens de la révolution (pasdaran, l'armée d'élite iranienne), en affirmant qu'il avait personnellement dirigé les opérations.
Pour sa part, le général Souleimani, qui s'est rendu à de nombreuses reprises sur le théâtre des combats en Irak et en Syrie, s'est félicité d'une « victoire déterminante ». « J'annonce la fin de ce groupe honni et au nom de tous les commandants (...), qu'ils soient iraniens, irakiens, syriens, libanais, afghans et pakistanais, je vous félicite (...) », a écrit le général Souleimani dans un message à l'ayatollah Khamenei, repris par le site des pasdaran. Il a aussi salué le groupe irakien Hachd el-Chaabi, force paramilitaire dominée par des combattants chiites, qui a pris part aux combats pour déloger l'EI des villes irakiennes et le rôle « décisif » du Hezbollah dans les combats en Syrie.

L'opération militaire russe s'achève
Parallèlement, lors d'une réunion à Sotchi avec ses homologues iranien et turc hier, à la veille du sommet Russie/Iran/Turquie dans cette ville, le chef d'état-major de l'armée russe Valéri Guerassimov, cité par les agences russes, a déclaré : « La phase active de l'opération militaire en Syrie s'achève. Bien qu'il reste toute une série de problèmes, cette étape arrive à sa conclusion logique. » Il fait ainsi écho à des propos du président russe Vladimir Poutine, qui a déclaré lundi soir lors de son entretien avec son homologue syrien Bachar el-Assad : « En ce qui concerne notre travail commun dans la lutte contre le terrorisme en Syrie, cette opération touche à sa fin. »
Mais cette nouvelle étape ne devrait pas marquer la fin de la présence militaire russe en Syrie. L'armée russe avait annoncé, en octobre 2016, son intention de transformer ses installations portuaires à Tartous en « base navale russe permanente ».
Sur le plan diplomatique, le président iranien Hassan Rohani a assuré à son homologue français Emmanuel Macron, lors d'un entretien téléphonique, que l'Iran « ne cherche pas à dominer » le Moyen-Orient, a indiqué hier un communiqué de la présidence iranienne. « Notre présence en Irak et en Syrie est à l'invitation des gouvernements de ces pays pour lutter contre le terrorisme (...). L'Iran ne cherche pas à dominer (...) la région », a ainsi déclaré M. Rohani à M. Macron, quelques jours après que la France se fut inquiétée des « tentations hégémoniques » de Téhéran au Moyen-Orient. « Notre objectif est d'œuvrer pour la paix et la sécurité et d'éviter le démembrement des pays de la région », a assuré le président iranien. « Après Daech (acronyme arabe de l'EI), il faut aussi lutter contre les autres groupes terroristes », a-t-il ajouté. « La France, en préservant son indépendance d'esprit et la place qu'elle a dans la région, peut avoir un rôle constructif en faisant preuve de réalisme et d'impartialité », a encore dit M. Rohani, alors que Paris tente de se poser en médiateur des crises et conflits qui secouent le Moyen-Orient.

Rohani : Le Hezbollah fait partie du peuple libanais
À propos de la situation au Liban, le président iranien a insisté sur l'importance du Hezbollah, que soutient Téhéran, selon le compte rendu de l'entretien diffusé par la présidence. « Le Hezbollah fait partie du peuple libanais, il est très populaire dans ce pays et son armement est défensif et sert à contrer d'éventuelles attaques contre le Liban », a insisté M. Rohani. Le Liban traverse une crise politique depuis que le Premier ministre Saad Hariri a annoncé le 4 novembre, de Riyad, sa démission, en dénonçant la « mainmise » de Téhéran sur le Liban et « sur le destin des pays de la région » par le truchement du Hezbollah.
Enfin, M. Rohani a salué les « efforts de la France et de l'Union européenne pour renforcer l'accord » international sur le nucléaire iranien, remis en cause par les États-Unis. « L'application complète et stricte de cet accord est un test pour d'autres coopérations au niveau international (...) », a-t-il souligné.
Source : AFP

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré, hier, la « victoire » sur le groupe État islamique en Irak et en Syrie avant même que Bagdad et Damas aient annoncé son éradication. Un peu plus tard, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi s'est montré plus prudent en refusant d'annoncer la défaite de l'EI avant d'avoir nettoyé les poches jihadistes qui subsistent dans des zones...

commentaires (1)

a l'evidence, la propagande anti moumanaa est aussi mauvaise mondialement qu'elle l'est au liban : pourquoi laisser a rohani le "dernier- ou le 1er mot - pourquoi ne pas rappeler que n'etait-ce l'appui OCCIDENTAL aerien ET AUTRE, rohani ET toutes ses milices n'auraient pas pu se debarrasser de l'EI ?

Gaby SIOUFI

11 h 42, le 22 novembre 2017

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Commentaires (1)

  • a l'evidence, la propagande anti moumanaa est aussi mauvaise mondialement qu'elle l'est au liban : pourquoi laisser a rohani le "dernier- ou le 1er mot - pourquoi ne pas rappeler que n'etait-ce l'appui OCCIDENTAL aerien ET AUTRE, rohani ET toutes ses milices n'auraient pas pu se debarrasser de l'EI ?

    Gaby SIOUFI

    11 h 42, le 22 novembre 2017

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