Rechercher
Rechercher

Liban - Médias

Le parquet engage des poursuites contre Marcel Ghanem

Marcel Ghanem, dans le collimateur de la justice. Capture d’écran

La procureure générale près la cour d'appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, a engagé hier des poursuites contre le journaliste Marcel Ghanem, l'accusant d'actes commis en violation de la loi sur les imprimés et de délit lié à la diffamation du président de la République, Michel Aoun. Le dossier de notre confrère de la chaîne LBCI a été transféré au premier juge d'instruction du Mont-Liban, Nicolas Mansour.
Cette action judiciaire intervient après que la juge Aoun eut entrepris des mesures d'enquête, il y a une quinzaine de jours, à la suite de l'émission politique, Kalam el-Nass, animée le 9 novembre par M. Ghanem, et au cours de laquelle il avait reçu deux journalistes saoudiens, Ibrahim el-Merhi et Adwan el-Ahmari, qui se sont livrés en direct à une critique virulente des plus hautes autorités libanaises. Au lendemain de cet épisode télévisé, le ministre de la Justice, Salim Jreissati, avait saisi le parquet, lui demandant d'enquêter sur ce qui s'était passé durant l'émission.
Le 16 novembre, Marcel Ghanem était au rendez-vous d'une nouvelle émission de Kalam el-Nass, mais avant d'aborder le sujet prévu pour ce soir-là, il a lu une lettre ouverte à tous les téléspectateurs, affirmant avoir reçu sur son téléphone portable, quelques jours auparavant, un appel de la procureure générale du Mont-Liban, Ghada Aoun, qui voulait s'informer de l'épisode du 9 novembre, lui en demandant une copie. Il a déclaré avoir été par la suite contacté par un enquêteur qui lui a transmis une demande de la part de la juge Aoun de lui donner des informations sur son identité complète et sur celle des deux invités saoudiens. M. Ghanem a en outre affirmé avoir été convoqué à deux reprises pour une audience au Palais de justice de Baabda, soulignant qu'il ne comparaîtrait pas, au motif qu'il n'est « ni criminel, ni trafiquant de drogue, ni terroriste ».
Le 17 novembre, au lendemain de cette seconde émission, M. Jreissati a publié un communiqué, via son bureau de presse, dans lequel il a évoqué « une hystérie médiatique qui s'accapare de certains talk-shows politiques, alors que l'ère de la prostitution journalistique qui échappe à l'éthique professionnelle et morale est révolue ». « La liberté de la presse ne permet pas de se dérober à ses responsabilités à l'égard de la loi, sous prétexte d'être une personnalité connue », a encore souligné le texte, laissant présager la poursuite de la démarche judiciaire initiée par le ministre de la Justice et qui s'est donc traduite hier par l'action de la magistrate Ghada Aoun.

La procureure générale près la cour d'appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, a engagé hier des poursuites contre le journaliste Marcel Ghanem, l'accusant d'actes commis en violation de la loi sur les imprimés et de délit lié à la diffamation du président de la République, Michel Aoun. Le dossier de notre confrère de la chaîne LBCI a été transféré au premier juge d'instruction du...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut