Rechercher
Rechercher

Liban - Séminaire

Transition humanitaire et réflexions éthiques à l’USJ

Au Liban, les volumes d'activité de l'assistance humanitaire sont en croissance continue.

Le séminaire a été inauguré à l’USJ hier.

« Transition humanitaire et réflexions éthiques au Liban : quels regards, quelles perspectives? » tel est le thème d'un séminaire inauguré hier à l'Université Saint-Joseph et qui se poursuivra aujourd'hui. Ce séminaire est organisé conjointement par le Fonds de la Croix-Rouge française, la faculté des lettres et des sciences humaines de l'USJ, la Croix-Rouge libanaise et l'Institut de recherche pour le développement (IRD), sous le patronage de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF) Moyen-Orient et le centre de crise et de soutien du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international.
Le Fonds de la Croix-Rouge française organise chaque année avec ses partenaires un séminaire scientifique dans un de ses pays prioritaires. Suite aux premières éditions de Dakar, Abidjan et Antananarivo, le Fonds a réitéré l'expérience à Beyrouth.
L'édition libanaise vise à rassembler les personnalités de l'action, du financement et de la réflexion humanitaire pour définir les modalités d'un secteur en transition au Liban et de son avenir alors que les besoins augmentent et que les volumes d'activité de l'assistance humanitaire sont en croissance continue.
Étaient notamment présents, hier, à la cérémonie inaugurale, le ministre de la Justice, Salim Jreissati, l'ambassadeur de France au Liban, Bruno Foucher, le député Atef Majdalani, le recteur de l'USJ, Sélim Daccache, le président du Fonds de la Croix-Rouge française, Jean-François Mattei, le représentant au Liban de l'IRD, Laurent Drapeau, et le président de la Croix-Rouge libanaise, Antoine Zoghbi.
Lors de la séance, M. Mattei a souligné la nécessité « de parvenir à une meilleure compréhension de la transition humanitaire. Il faudra dans ce cadre entreprendre plus de recherches et encourager l'innovation ».
Prenant la parole, le ministre de la Justice a indiqué, de son côté, que « depuis son indépendance, le Liban a connu des vagues de déplacements de population. Cela n'est pas dû uniquement à la nature généreuse des Libanais, mais aussi à l'emplacement géographique et à la situation géopolitique du pays ». « L'instabilité des années de guerre a mené aussi à un déplacement interne de la population », a-t-il poursuivi, notant que « les crises ont nécessité et nécessitent toujours l'intervention de la communauté internationale pour aider les plus marginalisés ».

Les Libanais incapables d'assurer les priorités du quotidien
L'ambassadeur de France a, pour sa part, mis l'accent sur les répercussions de la crise syrienne sur le Liban. « Elle touche tous les secteurs du pays et il est nécessaire, a-t-il dit, de mener un dialogue entre l'État libanais, les Nations unies et les donateurs dans le but d'aider les réfugiés. » « Grâce à la scolarisation des réfugiés syriens au Liban, le pays est devenu un exemple à suivre sur le plan mondial », a-t-il ajouté. « Le Liban occupe la première place des pays dans la région quand il s'agit de l'aide accordée par la France. Nous avons remis dernièrement 73 millions d'euros en aide au Liban », a-t-il poursuivi.
De son côté, le président de la Croix-Rouge libanaise a souligné que l'institution qu'il représente « compte 800 volontaires, toutes communautés confondues ». « Ce séminaire nous permettra notamment de renforcer les liens entre les travailleurs de l'humanitaire de divers bords », a-t-il indiqué.
Le père Daccache a, pour sa part, souligné que « le Liban est un pays d'accueil pour les réfugiés, mais que leur présence dans le pays doit être provisoire », soulignant la nécessité « d'aider ces réfugiés à rentrer chez eux ». « Les Libanais souffrent de répercussions de cette vague de réfugiés. Cela se traduit notamment sur le plan économique. En 2017, 4 000 étudiants de l'USJ ont fait appel à l'aide du service social pour le paiement de leurs frais d'études, contre 2 000 en 2011. Ces chiffres montrent que la société libanaise n'est même plus capable d'assurer les priorités de son quotidien. »

« Transition humanitaire et réflexions éthiques au Liban : quels regards, quelles perspectives? » tel est le thème d'un séminaire inauguré hier à l'Université Saint-Joseph et qui se poursuivra aujourd'hui. Ce séminaire est organisé conjointement par le Fonds de la Croix-Rouge française, la faculté des lettres et des sciences humaines de l'USJ, la Croix-Rouge libanaise...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut