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À La Une - Liban

Au marathon de Beyrouth, les Libanais affichent leur soutien à Hariri

"Il y a beaucoup de gens qui courent pour le retour du Premier ministre", affirme May al-Khalil, fondatrice du marathon.

Des participants au marathon de Beyrouth réclamant le retour du Liban du Premier ministre Saad Hariri, le 12 novembre 2017. AFP / ANWAR AMRO

Le marathon de Beyrouth s'est déroulé dimanche dans une atmosphère particulière, marquée par les effets de la démission surprise, samedi dernier, du Premier ministre Saad Hariri qui se trouve toujours à Riyad. Nombreux sont ceux qui estiment que le chef du gouvernement y est retenu contre son gré.

Des dizaines de milliers de Libanais ont couru pour afficher leur soutien, à l'occasion de la 15e édition la course. Adepte de sport, M. Hariri avait coutume de participer à cet événement annuel. Il a fait cette fois office d'absent de marque.

Plusieurs participants à la course ont revêtu des tee-shirts et brandi des banderoles à l'effigie du chef du gouvernement. Sur la ligne de départ, dans le centre-ville, un grand panneau rouge accueillait les coureurs avec une photo du Premier ministre et le message: "Nous vous attendons tous".

 


Photo AFP/ANWAR AMRO

 

Des jeunes distribuaient des bouteilles d'eau avec le même slogan ainsi que des casquettes et des t-shirts flanqués du message: "Nous courons pour vous".

 


Photo AFP/ANWAR AMRO

 

"Il y a beaucoup de gens qui courent pour le retour du Premier ministre Hariri", a affirmé à l'AFP May al-Khalil, fondatrice du marathon de Beyrouth. "Le Liban traverse des circonstances exceptionnelles, difficiles, et il y a beaucoup de gens qui aiment le Premier ministre", a-t-elle souligné.

Sur les réseaux sociaux, les participants ont partagé des photos de l'événement, accompagnées du hashtag en arabe "courez pour Saad" ou encore "Saad va revenir".

 

(Lire aussi : Le Liban, unanime, réclame le retour de Hariri à Beyrouth)

 

Courir pour Hariri
Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a exprimé sa "fierté" de voir la jeunesse libanaise "montrer à tous qu'elle ne forme qu'un seul peuple" en participant à ce marathon "pour un même but, la paix". "Vous courez aujourd'hui pour le retour de M. Hariri", a-t-il ajouté. M. Bassil a effectué ces derniers jours une série de contacts à ce propos avec ses homologues étrangers. Il sera reçu mardi prochain par le président français Emmanuel Macron.

Dimanche, plusieurs responsables politiques étaient présents sur la ligne de départ, dont l'épouse du président libanais, Nadia Aoun, pour réclamer le retour au Liban du chef du gouvernement. Saad Hariri "est en détention", a affirmé de son côté Simon Abi Ramia, président de la commission parlementaire de la Jeunesse et des Sports, appelant à sa libération et à son retour au Liban. "Saad Hariri est dans nos coeurs et dans nos têtes", a déclaré de son côté le président de la municipalité de Beyrouth, Jamal Itani. "C'est une journée de solidarité avec Saad Hariri", a renchéri le général à la retraite, Chamel Roukoz. Aucune date n'a été fixée pour son retour et ce malgré les appels unanimes de la classe politique libanaise.

Samedi, le chef de l'Etat, Michel Aoun, avait appelé les Libanais participant à la course "à courir sous le slogan du retour du Premier ministre au Liban pour affirmer la solidarité (du peuple libanais) avec lui et élucider les circonstances de sa présence en dehors du pays". "Que le marathon de Beyrouth soit une manifestation sportive et nationale en signe de solidarité avec M. Hariri", a déclaré M. Aoun.

Le marathon de Beyrouth célèbre cette année son 15e anniversaire. Cet événement, organisé par la Beirut Marathon Association (BMA), est devenu, 14 ans après sa première édition, en 2003, une étape quasi incontournable pour les amoureux du sport et de la course à pied.

 

(Lire aussi : May el-Khalil à « L’OLJ » : Nous visons à atteindre la participation de tout un chacun)

 

 

 

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commentaires (1)

Belle jeunesse et très belle image ! Peu importe les dessous de cette séquestration, enlèvement, ou autres formulation concernant notre premier ministre par l'Arabie saoudite, il faut que Hariri revienne vite au Liban chez lui, dans son pays où il est le premier ministre, et il a plusieurs charges et fonctionnes importantes cette affaire si elle dure plus longtemps , forcément va retourner contre l'Arabie saoudite. La sagesse exige le retour du premier ministre dans son pays Je présume que la grandeur du royaume saoudien ne peut se réduire à un règlement de compte digne des téléfilms spécialisés du milieu ....

Sarkis Serge Tateossian

15 h 52, le 12 novembre 2017

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Commentaires (1)

  • Belle jeunesse et très belle image ! Peu importe les dessous de cette séquestration, enlèvement, ou autres formulation concernant notre premier ministre par l'Arabie saoudite, il faut que Hariri revienne vite au Liban chez lui, dans son pays où il est le premier ministre, et il a plusieurs charges et fonctionnes importantes cette affaire si elle dure plus longtemps , forcément va retourner contre l'Arabie saoudite. La sagesse exige le retour du premier ministre dans son pays Je présume que la grandeur du royaume saoudien ne peut se réduire à un règlement de compte digne des téléfilms spécialisés du milieu ....

    Sarkis Serge Tateossian

    15 h 52, le 12 novembre 2017

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