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Liban - Initiative

Social Act veut réduire le gaspillage alimentaire au Liban

L'Association chrétienne des jeunes femmes (YWCA, Young Women's Christian Association) accueillait hier Paula Abdel Hak, présidente et fondatrice de l'association qui agit pour les communautés de demain.

Ce n'est pas un hasard si la salle de conférences de la YWCA ouvrait grandes ses portes à Paula Abdel Hak, hier matin. Comme le rappelle Rola el-Khouly, présidente de l'association, en introduisant la conférence, la « YWCA a pour but de développer le leadership et le pouvoir collectif des femmes et des filles afin de réaliser la justice sociale, la paix, la dignité humaine, la liberté et un environnement durable pour tous ». Dans la salle, le public est exclusivement féminin.

Organisation à l'origine internationale, la YWCA existe à Beyrouth depuis 1920. Elle se donne pour mission d'aider les femmes à prendre une place plus importante dans la société à tous les niveaux : entreprises, associations, technique ou encore politique, milieu « où la femme est encore trop absente ». Des formations techniques aux ateliers de stratégie et communications, en passant par des cours de travaux manuels, l'association entend former des femmes, quelles que soient leurs ambitions, tout en appuyant sur le pouvoir décisionnaire qu'elles peuvent gagner demain.

 

ACT, agir pour le monde de demain
Selon Rania Touma, membre du comité de la YWCA, Paula Abdel Hak fait partie de ces femmes qui œuvrent pour construire « de meilleurs lendemains ». Mme Abdel Hak a présenté l'association ACT (Plaidoyer actif pour les communautés de demain) qu'elle a fondée il y a trois ans. Son objectif est de « mettre en œuvre des projets ayant un impact positif sur la société de demain, axés sur l'engagement d'un citoyen actif ». Au niveau social, mais aussi environnemental, le but est de montrer que les initiatives individuelles, comme les initiatives collectives, peuvent faire avancer les choses. « Nous sommes toutes et tous capables de provoquer un changement, déclare Paula Abdel Hak lors de son intervention. Et, si chacun de nous peut faire partie de la solution, ensemble, nous pouvons produire quelque chose de positif. »

 

Lutte contre le gaspillage alimentaire
C'est dans cette perspective que le projet Act 4 food (Agir pour la nourriture) a été créé. Le constat était sans appel : un tiers des aliments produits ne sont pas consommés et finissent dans les décharges, alors que des millions de personnes à travers le monde souffrent de faim et de malnutrition. ACT s'est engagé à s'attaquer aux conséquences du gaspillage alimentaire en réorientant l'excédent invendu vers les organisations caritatives et les familles économiquement défavorisées. Au niveau social, la redistribution des produits vers les personnes dans le besoin est l'une des solutions apportées à la faim et la pauvreté.

Environ 14 tonnes de légumes et de fruits ainsi que 2 tonnes de productions boulangères sont ainsi distribuées tous les mois à plus de 17 organisations caritatives au Liban, du Nord et du Sud. Ces produits sont récupérés auprès des partenaires d'ACT, tels que Spinneys, Tawlet, ou encore Sofi de France.
Ces actions ont également des conséquences environnementales : la réutilisation des aliments non vendus permet en effet de réduire la pollution causée par les déchets tout comme le gaspillage des ressources naturelles utilisées pour produire de la nourriture.

Un projet qui tend donc à protéger l'environnement tout en subvenant aux besoins de la collectivité, comme le rappellera Paula Abdel Hak à maintes reprises.

 

Une femme qui fait la différence
« Il nous faut persévérer ensemble pour le monde de demain », déclare Paula Abdel Hak à L'Orient-Le Jour à l'issue de la conférence. Passion et persévérance semblent être les maîtres mots de la fondatrice d'ACT. Elle raconte comment, après des études d'entrepreneuriat social à l'Université Saint-Joseph et son engagement au sein de la YWCA, ses années d'activisme l'ont amenée à monter ce projet : « Il n'est pas normal que, pendant que des gens souffrent, que des enfants ont faim, nous minions le travail des associations qui essaient de trouver une solution à tous ces problèmes. Nous utilisons les ressources naturelles, nous les gaspillons, et en plus de cela nous les utilisons pour polluer. Il fallait trouver un moyen pour lutter contre cela. » Paula Abdel Hak donne autant que possible de son expérience afin d'aider les individus et les municipalités à agir au quotidien, notamment dans le domaine du recyclage. « On m'appelle souvent pour me demander quoi faire, comment faire... Les gens veulent agir mais ne savent pas comment. Mon rôle est alors de les conseiller du mieux que je le peux », dit-elle.

ACT projette également de travailler sur des propositions de loi pour réduire le gaspillage alimentaire. « Le but, nous confie Paula Abdel Hak, est d'encourager le secteur public à redistribuer la nourriture. Les entreprises qui la redistribueront à des associations plutôt que de la détruire pourraient avoir un abaissement de la TVA, par exemple. » Elle conclut : « Ce serait une autre manière de prouver que nous pouvons travailler tous ensemble pour résoudre les besoins sociaux et environnementaux. »

 

Pour mémoire

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