Une présentatrice de télévision égyptienne a été condamnée, le 30 octobre dernier, à trois ans de prison pour avoir discuté des moyens de tomber enceinte en dehors du cadre d'un mariage traditionnel. Accusée d'outrage public, elle a également été condamnée à payer 10.000 livres égyptiennes (566 dollars) d'amende, rapportent les médias égyptiens.
Doaa Salah, présentatrice à la chaîne de télévision al-Nahar, avait suggéré, lors d'une émission diffusée le 28 juillet dernier dans laquelle elle apparaît avec un ventre de femme enceinte, qu'une femme puisse se marier brièvement pour avoir des enfants avant de divorcer.
Elle a aussi suggéré qu'un homme pourrait être payé pour prendre part à un mariage de courte durée, et a parlé du fait que le don de sperme est une méthode acceptée dans les pays occidentaux - mais pas en Égypte. "Vous pouvez choisir d'être une mère célibataire avant même de vous marier", a-t-elle notamment expliqué, en soulignant qu'une femme pourrait envisager d"'acheter un homme" pour pouvoir tomber enceinte avant de divorcer.
Le tribunal pénal d’Héliopolis a jugé que ces propos menacent les valeurs de la société égyptienne et portent atteinte à la décence publique. Avant même que des poursuites ne soient engagées contre elle, la présentatrice avait été suspendue pour trois mois par la chaîne de télévision diffusant son émission. La présentatrice pourra faire appel de la décision.
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20 h 54, le 03 novembre 2017