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Liban - Grille des salaires

Grève des enseignants en demi-teinte hier

Les enseignants du privé ont observé hier une grève en demi-teinte, en raison d'un taux de non-participation au mouvement élevé lié aux pressions exercées par certains établissements scolaires, à en croire le président du syndicat des enseignants du privé, Rodolphe Abboud. Ce dernier a par ailleurs mis en garde contre un possible recours collectif en justice pour faire respecter la loi sur la grille des salaires.

En tout, 60 % des écoles privées ont respecté l'appel à la grève, selon M. Abboud. « Certains enseignants étaient en grève, mais ils ont été obligés par leurs directions de se rendre dans leurs établissements, sans toutefois assurer de cours. Dans d'autres écoles, les enseignants ont été obligés par la direction de donner des cours », déclare-t-il à L'Orient-Le Jour.
Les enseignants du privé contestent la non-application, dans certains établissements, de la grille des salaires qui a été mise en œuvre dans les écoles publiques.
M. Abboud dénonce « des pressions dénuées de sens » qui sont exercées sur les enseignants. Selon lui, dans un établissement, « les enseignants se voient retirer 250 000 LL de leur salaire pour chaque journée de grève ». Et dans un autre, « la direction a demandé que les trois jours de grève (déjà observés cette année) soient retirés des vacances de Noël », affirme-t-il. « Nous avons pris la décision de ne pas maintenir la grève pour l'instant. Si nos demandes ne sont pas satisfaites, nous présenterons un recours collectif en justice. De cette façon, la loi devra obligatoirement être expliquée et appliquée », indique le président du syndicat.
Des déclarations qui font suite à la menace du ministre de l'Éducation, Marwan Hamadé, dans un entretien avant-hier avec L'Orient-Le Jour, de « séparer les deux législations du public et du privé » au cas où les enseignants optent pour une grève ouverte. « Ne mettez pas en péril l'année scolaire. Ne mettez pas les élèves à la rue. Votre grève n'est pas nécessaire », avait dit M. Hamadé.
Par ailleurs, les parents d'élèves, qui contestent la hausse des frais de scolarité, censée alimenter les nouveaux salaires des enseignants, ont appelé à une manifestation dimanche place Sassine. « J'espère qu'il n'y aura pas de slogans contre les enseignants lors de la manifestation des parents. Nous ne voulons pas être en confrontation avec eux », indique M. Abboud.

Les enseignants du privé ont observé hier une grève en demi-teinte, en raison d'un taux de non-participation au mouvement élevé lié aux pressions exercées par certains établissements scolaires, à en croire le président du syndicat des enseignants du privé, Rodolphe Abboud. Ce dernier a par ailleurs mis en garde contre un possible recours collectif en justice pour faire respecter la loi...

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