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À La Une - Liban

Accord en vue sur la nomination du nouvel ambassadeur du Liban au Vatican

La nomination du représentant du Liban en Syrie continue de diviser les ministres.

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri (g), discutant avec le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, lors du Conseil des ministres qui s'est tenu jeudi au Grand sérail. Photo Dalati et Nohra

Un accord autour du poste d'ambassadeur du Liban au Vatican, après de maintes tractations, était en vue jeudi, à l'issue de la réunion du gouvernement libanais en Conseil des ministres au Grand sérail. La nomination d'un nouvel ambassadeur à Damas continue, elle, de diviser le cabinet.

"Y a-t-il eu permutation pour désigner l'actuel ambassadeur du Liban en Argentine pour le poste au Vatican ?", ont demandé les journalistes au ministre de l'Information, Melhem Riachi. "La question n'a toujours pas été réglée, mais elle est sur la voie d'un règlement", s'est-il contenté de dire.

Plusieurs médias locaux ont toutefois affirmé qu'un accord a été obtenu. Les informations sur cet accord interviennent à la suite du refus par le Vatican d'accréditer le candidat du Liban à ce poste, Johnny Ibrahim, pour son appartenance à la franc-maçonnerie. L'accord discuté prévoit que le diplomate Antonio Andary, actuel ambassadeur de Beyrouth en Argentine, soit nommé au Vatican, et que M. Ibrahim s'installe à Buenos Aires.

Quant à la nomination du nouvel ambassadeur du Liban à Damas, ce sont les Forces libanaises qui ont exprimé leur opposition à la présentation par l'ambassadeur, Saad Zakhia, de ses lettres de créance au président syrien Bachar el-Assad, y voyant une normalisation avec le régime syrien.

Le ministre de l'Education, Marwan Hamadé, avait lui aussi récemment exprimé son objection à la nomination du nouvel ambassadeur, contrairement au bloc du Futur, affilié à M. Hariri, qui y voit une étape "naturelle", sans pour autant signifier une normalisation avec le régime d'Assad.

M. Zakhia, qui est arrivé aujourd'hui à Damas, a de son côté assuré qu'il allait œuvrer pour "l'intérêt des deux pays et peuples frères" libanais et syrien. "Je suis ravi de prendre mon poste à Damas, et je suis ici chez moi parmi mes proches", a-t-il dit dans une déclaration reprise par l'agence officielle syrienne Sana.

 

L'Arabie "attachée à la stabilité du Liban"
Toujours sur le plan diplomatique, Melhem Riachi, qui lisait le communiqué final de la réunion du gouvernement, a fait savoir que M. Hariri a insisté avant le début de la réunion sur le fait que "l'Arabie saoudite est attachée à la stabilité du Liban (...)". Ces assurances interviennent au moment où, selon divers milieux, Riyad durcit le ton contre le Hezbollah et ferait pression sur ses alliés libanais afin d'exclure le parti chiite au niveau politique local.

Sur un autre plan, le gouvernement a approuvé la production d'électricité éolienne à Tripoli, au Liban-nord. La question de l'alimentation de l'Electricité du Liban (EDL) en fioul et gaz a toutefois divisé le gouvernement. Certains ministres se sont dit en faveur d'un renouvellement automatique des contrats en cours, d'autres ont appelé à organiser des appels d'offres pour attribuer ce marché.

Par ailleurs, la commission ministérielle censée plancher sur les législatives prévues en mai 2018 a reporté ses discussions à demain. "Le report est dû à des raisons techniques", s'est contenté de dire M. Riachi.
"Le temps presse pour appliquer la nouvelle loi électorale, et nous devons trouver un accord à l'issue de cette prochaine réunion", a mis en garde de son côté Nader Hariri, conseiller du Premier ministre.

Le Liban a pour la première fois adopté le mode de scrutin proportionnel pour les législatives. Le scrutin ne s'est plus tenu depuis 2009, et les députés ont prorogé leur mandat à trois reprises.

 

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Hamadé critique la désignation d'un nouvel ambassadeur à Damas

Un accord autour du poste d'ambassadeur du Liban au Vatican, après de maintes tractations, était en vue jeudi, à l'issue de la réunion du gouvernement libanais en Conseil des ministres au Grand sérail. La nomination d'un nouvel ambassadeur à Damas continue, elle, de diviser le cabinet.
"Y a-t-il eu permutation pour désigner l'actuel ambassadeur du Liban en Argentine pour le poste au...

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POURQUOI PAS UN AUTRE GENDRISSIME ?

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 44, le 03 novembre 2017

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Commentaires (2)

  • POURQUOI PAS UN AUTRE GENDRISSIME ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 44, le 03 novembre 2017

  • De plus en plus on sent que cet actuel gouvernement survit par miracle . Chaque tribu chante sa chanson .

    Antoine Sabbagha

    18 h 16, le 02 novembre 2017

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