Les FL persistent et signent : pas de normalisation avec le régime Assad

La question de la désignation par le Liban d'un ambassadeur à Damas continue de susciter des remous, dans un contexte de division autour de la question de la normalisation des relations avec Damas. Hier, les Forces libanaises sont revenues à la charge pour rappeler leur « refus de toute normalisation (avec le régime Assad), quelles que soient ses conditions ». De source proche des FL, on précise que la formation chrétienne a clairement défini les « lignes rouges » à ce sujet. Si les FL considèrent que la signature du décret de désignation de l'ambassadeur à Damas est de l'ordre de l'acceptable, « puisqu'il s'agit d'un acte administratif », elles affirment par contre être catégoriques pour ce qui a trait au lieu d'exercice de ses fonctions, qui doit être le Liban et non Damas. « L'ambassadeur peut très bien remplir sa mission à partir du Liban, comme c'est le cas dans d'autres contrées du monde lorsque deux pays sont en conflit », précise une source proche des FL. Ainsi, poursuit la source, la mission du diplomate libanais « ne serait pas exploitée politiquement de la part du régime et de ses alliés qui chercheraient à marquer un point contre les opposants à la normalisation avec la Syrie ». Pour les FL, une telle normalisation serait la ligne rouge à ne pas franchir. À défaut, les ministres de cette formation n'hésiteraient pas une seconde à démissionner du gouvernement, indique la source.
Pour sa part, le secrétaire général du parti Baas, Assem Kanso, a affirmé hier dans une déclaration à la presse que « l'intérêt du Liban ne réside pas dans le boycott de la Syrie, qui aurait des répercussions négatives sur le Liban, notamment sur le plan des relations entre les deux peuples ». Selon lui, l'ostracisme pourrait faire ressurgir de vieux démons et ramener la situation à la période d'avant-1975, « lorsque des voix se sont élevées pour contester le Liban en tant qu'entité. De telles contestations pourraient de nouveau ressurgir avec leur lot d'interrogations sur les fondements de cette entité ».

Geagea reçoit les étudiants de l’USJ