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Liban - Conseil des ministres

Déplacés : Aoun et Hariri accordent leurs violons

Le Conseil des ministres réuni hier à Baabda sous la présidence de Michel Aoun. Photo Dalati-Nohra.

Le président de la République Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri ont accordé leurs violons hier sur la question des déplacés syriens, lors de la réunion au palais présidentiel de Baabda du Conseil des ministres, qui a passé en revue les 63 points à l'ordre du jour et approuvé plusieurs projets d'ordre financier et administratif.
M. Aoun a exposé aux ministres ses démarches pour trouver une solution à la crise des déplacés, notamment lors de sa rencontre lundi avec les ambassadeurs des cinq États membres permanents du Conseil de sécurité, et les représentants du secrétariat général des Nations unies, de l'Union européenne et de la Ligue arabe. Une rencontre dont le but était, a-t-il dit, d'exhorter la communauté internationale et l'ONU à régler ce dossier.
« Il est nécessaire que la position libanaise soit unie sur ce sujet, notamment sur le fait de prendre conscience que c'est le Liban qui subit les retombées de cette situation aux multiples dangers sécuritaires, politiques, économiques et sociaux », a affirmé M. Aoun. « Il y a des incidents qui se produisent et dont les résultats négatifs ne peuvent être évités s'ils restent sans solution », a ajouté le chef de l'État, appelant à la dynamisation du comité ministériel chargé du suivi de ce dossier et à plus de mesures pour contrôler la frontière libano-syrienne. « Nous n'attendrons pas de parvenir à une solution politique ou sécuritaire à la crise syrienne. Nous devons défendre l'intérêt de notre patrie. C'est à cela que vise mon initiative, dans la mesure où l'explosion de ce dossier ne visera pas le Liban seul, mais beaucoup d'autres pays », a-t-il conclu.
Saad Hariri a été dans le même sens que le président de la République, estimant que la question des déplacés syriens prenait une tournure négative à plusieurs niveaux, compte tenu des répercussions économiques, politiques, sécuritaires et sociales qu'elle crée au Liban.
M. Hariri a annoncé que le comité ministériel chargé de ce dossier se réunira la semaine prochaine pour étudier le document de travail sur les déplacés mis au point par les ministères de l'Intérieur et des Affaires étrangères, afin qu'il soit par la suite présenté en Conseil des ministres. « Ce qui nous importe, c'est d'alléger le fardeau qui pèse sur le Liban du fait de la crise des déplacés syriens, tout en veillant minutieusement à ce que ce dossier soit traité d'un point de vue humanitaire. Nous ne pouvons pas ne pas focaliser nos efforts sur la préservation des intérêts des Libanais d'abord », a affirmé le président du Conseil. « Mon slogan a été et restera le Liban d'abord, en dépit des remarques et des critiques que nous entendons de temps à autre », a-t-il ajouté.

Nominations dans les hôpitaux gouvernementaux
À côté de cette convergence de points de vue sur le dossier des déplacés, MM. Aoun et Hariri se sont félicités de l'adoption du budget 2017, plaçant cet exploit dans la foulée des autres réalisations du gouvernement depuis sa formation, le dernier en date étant les nominations judiciaires. Le chef de l'État a aussi appelé à accélérer le processus de vote de celui de 2018.
Le Conseil des ministres est par ailleurs parvenu hier, par consensus, à nommer six conseils d'administration de six hôpitaux gouvernementaux : La Quarantaine, Ftouh-Kesrouan-Bouar, Sibline, Zahlé, Saïda et Jezzine. Par contre, la nomination du conseil d'administration de l'hôpital de Tripoli a été reportée à la demande de Saad Hariri.
Le consensus sur les nominations du conseil d'administration de Télé-Liban devra, lui, attendre. Le dossier ne figurait pas à l'ordre du jour de la réunion d'hier, contrairement à ce qu'avait évoqué M. Hariri, lors de la séance parlementaire de jeudi, en raison des divergences sur cette question entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaises. « Les nominations pour Télé-Liban ne seront pas traitées aujourd'hui mais le Premier ministre m'a promis qu'elles seront à l'ordre du jour du prochain Conseil », avait d'ailleurs affirmé le ministre de l'Information, Melhem Riachi, à son arrivée au palais présidentiel.
Les ministres ont en outre longuement discuté du dossier de la production d'électricité, et un délai d'une semaine a été accordé aux trois sociétés candidates pour finaliser leurs documents dans le cadre de l'appel d'offres sur la location de deux navires-centrales de 400 mégawatts chacun, à Zahrani au Liban-Sud, et Deir Ammar au Liban-Nord. Le Conseil des ministres a toutefois approuvé le lancement de l'appel d'offres pour la construction de trois unités flottantes de stockage et de transformation du gaz liquéfié importé (Floating Storage and Regazification Unit ; FSRU en anglais). Ces unités, qui seront installées à Selaata, Zahrani et Deir Ammar, seront reliées par des gazoducs aux centrales les plus proches, pour une enveloppe totale de 199 millions de dollars. Signalons enfin qu'au nombre de ses décisions, le Conseil des ministres a notamment ouvert un crédit supplémentaire de 700 milliards de livres libanaises pour couvrir le coût de l'échelle des salaires pour les fonctionnaires du secteur public.

Le président de la République Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri ont accordé leurs violons hier sur la question des déplacés syriens, lors de la réunion au palais présidentiel de Baabda du Conseil des ministres, qui a passé en revue les 63 points à l'ordre du jour et approuvé plusieurs projets d'ordre financier et administratif.M. Aoun a exposé aux ministres ses démarches...

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