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À La Une - Syrie

Les jihadistes de l'EI, syriens et étrangers, seront évacués de Raqqa

Selon les termes de l'accord, les combattants étrangers pourront se rendre, où embarquer dans des bus pour être évacués probablement vers la province voisine de Deir ez-Zor.

Un véhicule détruit, perché sur des décombres dans une rue de Raqqa en Syrie, le 22 septembre 2017. Photo AFP / Delil souleiman

Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), syriens et étrangers, seront évacués de Raqqa en vertu d'un accord dévoilé samedi pour cette ville du nord syrien, en passe d'être reconquise par des combattants kurdes et arabes soutenus par Washington.

Selon les termes de l'accord, les combattants étrangers pourront se rendre, où embarquer dans des bus pour être évacués probablement vers la province voisine de Deir ez-Zor, a indiqué à l'AFP Omar Allouche, un haut responsable du Conseil civil de Raqqa.
Cette administration locale était chargée de mener, avec des figures tribales, les négociations qui devaient permettre la reprise totale de Raqa aux jihadistes, et l'évacuation des civils, parfois utilisés comme boucliers humains.

Dans un premier temps, la coalition internationale antijihadistes emmenée par Washington avait annoncé un "accord" et "des évacuations". Elle avait précisé qu'un "convoi" quitterait la ville samedi mais n'avait pas évoqué le sort des jihadistes syriens.
Selon la coalition, les combattants étrangers seraient exclus de l'accord.
"Le communiqué de la coalition dit quelque chose, mais la réalité est autre", a indiqué à l'AFP M. Allouche. "Oui, les combattants étrangers font partie de l'accord", a-t-il martelé.

Trois ans après sa fulgurante ascension en Irak et en Syrie, l'EI se trouve acculé dans ses derniers fiefs et voit son "califat" autoproclamé en 2014 s'écrouler face aux offensives soutenues par les Etats-Unis ou la Russie.

 

(Lire aussi : Loin du front de Raqqa, on pense déjà à la reconstruction)

 

'400 otages'
A Raqqa, cela fait plusieurs semaines que les jihadistes sont retranchés dans leurs derniers réduits, alors que les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont progressivement repris près de 90% de la ville, grâce à l'appui des frappes aériennes de la coalition.

Jusqu'à 500 jihadistes, des Syriens et des étrangers, pourraient être encore retranchés dans Raqqa, selon M. Allouche. "Ils ont 400 otages, des femmes et des enfants, dans l'hôpital" de la ville a-t-il précisé.
"Les combattants étrangers ont deux choix: se rendre ou être évacués par des bus", a souligné le haut responsable, évoquant comme possible destination la province de Deir ez-Zor (est), où l'EI contrôle encore de larges territoires.

M. Allouche a également fait parvenir à l'AFP un communiqué rédigé par des notables tribaux annonçant que les FDS avaient donné leur accord pour "la sortie des combattants syriens" et qu'un "mécanisme" pour leur évacuation était à l'étude.
Dans un premier temps, la coalition expliquait que l'accord trouvé avait pour objectif de "minimiser les pertes civiles". "Les gens qui quittent Raqa en vertu de l'accord seront fouillés" et leur identité sera vérifiée, selon le communiqué.
Elle s'était auparavant montrée intraitable concernant le sort des jihadistes étrangers: ils "ne sont pas autorisés à quitter Raqqa", a-t-elle dit, prédisant "des combats difficiles dans les jours à venir".
Cet été, une évacuation de jihadistes depuis la région frontalière entre le Liban et la Syrie vers la région de Deir ez-Zor avait déjà suscité des réactions hostiles de la part de la coalition, qui avait lancé des raids pour empêcher un convoi d'arriver près de l'Irak.

Plusieurs pays occidentaux craignent que la démobilisation de l'EI en Syrie et en Irak n'entraîne un retour dans leur pays des jihadistes qui pourraient constituer un danger.
C'est notamment de Raqqa qu'auraient été planifiés les spectaculaires attentats de l'EI qui ont frappé l'Europe ces dernières années.

 

(Pour mémoire : Les jours de l’EI à Raqqa sont comptés)

 

'Sur le point d'en finir'
"On est sur le point d'en finir avec Daech à Raqqa", a indiqué à l'AFP un porte-parole des Unités de protection du peuple kurde (YPG), la principale composante des FDS, utilisant l'acronyme en arabe du groupe.
Mais "jusqu'à ce moment, nous luttons contre Daech", a-t-il souligné.

Acculés dans leurs derniers bastions syriens, les jihadistes ont perdu samedi leur fief de Mayadine, dans la province de Deir ez-Zor, face à une offensive du régime soutenu par l'aviation de Moscou.

D'autre part, Damas a réclamé samedi le "retrait immédiat" des forces turques déployées dans le nord-ouest de la Syrie, où une "zone de désescalade" doit être instaurée dans la province d'Idleb.
Ces troupes ont été déployées dans le cadre d'un accord conclu entre d'un côté Ankara, soutien des rebelles, et de l'autre Moscou et Téhéran, parrains du régime syrien, prévoyant l'instauration de "zones de désescalade" où les pays garants s'engagent à mettre fin aux combats.

La province d'Idleb échappe au régime de Bachar el-Assad et est contrôlée par Tahrir al-Cham, une coalition jihadiste composée essentiellement de l'ex-branche d'el-Qaëda dans le pays.

 

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Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), syriens et étrangers, seront évacués de Raqqa en vertu d'un accord dévoilé samedi pour cette ville du nord syrien, en passe d'être reconquise par des combattants kurdes et arabes soutenus par Washington.
Selon les termes de l'accord, les combattants étrangers pourront se rendre, où embarquer dans des bus pour être évacués probablement vers...
commentaires (2)

VOILA QUE LES AUTRES FONT AUSSI DES ACCORDS AVEC L,EI ET EVACUENT LEURS COMBATTANTS DANS DES BUS...

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 44, le 15 octobre 2017

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Commentaires (2)

  • VOILA QUE LES AUTRES FONT AUSSI DES ACCORDS AVEC L,EI ET EVACUENT LEURS COMBATTANTS DANS DES BUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 44, le 15 octobre 2017

  • pas compris : ceux non syriens parmi les rebelles-terroristes seront achemines vers Deir Ezzor ! Deir Ezzor est pratiquement ""libere" ou en voie de l'etre. SINON, ca bataille fort la - bas . ALORS ils feront quoi ces gens la? remplir des sacs de sable? eplucher des pommes de terre? creuser des cimetieres ? bourres de drogues puis bardes de ceintures explosives et envoyes se faire exploser vers leurs freres terroristes?

    Gaby SIOUFI

    09 h 38, le 15 octobre 2017

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