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Campus - Distinction

Georges el-Haibé sur les traces du passé

Le jeune doctorant en archéologie remporte en France l'édition 2017 du prix de thèse Marie-Jo Chavane.

Archéologue expérimenté, Georges el-Haibé a participé, en tant que chef de chantier, à plusieurs fouilles archéologiques urbaines et des évaluations archéologiques de différents sites au Liban.

Adolescent, Georges el-Haibé ne s'imaginait pas devenir un jour archéologue. Lorsqu'il fait son entrée à l'université, il commence par suivre sans grande conviction des études de droit. Et c'est durant sa première année à la fac qu'il se passionne pour l'archéologie, à tel point qu'il délaisse son premier choix d'études pour suivre une nouvelle spécialisation. Il ne le regrettera jamais et voudra poursuivre, durant des années, ses recherches.
Après une licence et un diplôme d'études supérieures du département d'art et d'archéologie de l'Université libanaise (section 2), Georges bénéficie d'une bourse de l'AUF pour faire son doctorat en cotutelle entre l'UL et l'Université Lumière Lyon 2 (laboratoire HiSoMA). À partir de sa première année de licence, le jeune homme participe à des fouilles archéologiques urbaines, évalue des sites et endosse souvent le rôle de chef de chantier. L'expérience qu'il acquiert sur le terrain l'amène à étudier, dans le cadre de sa thèse, « Les installations périurbaines de la Berytus romaine : le cas du site MDWR 2 (Medawar/Beyrouth) ». « Mon travail, note Georges, concerne le site MDWR 2 de la région Medawar-Gemmayzé, situé à l'est du centre-ville de Beyrouth. Les fouilles archéologiques préventives sur ce site avaient révélé plusieurs activités naturelles et anthropiques datant de la préhistoire jusqu'à nos jours. La période romaine, qui s'est révélée curieusement la plus riche en installations, est précisément au cœur de mon étude, sans pour autant négliger les découvertes d'autres activités, antérieures et postérieures, et ce pour mieux comprendre l'évolution du site et le sort des vestiges romains : préhistoire, Âge du fer, époques hellénistique, byzantine, médiévale et ottomane. Le but principal est de connaître la place qu'occupa ce quartier dans l'urbanisme de Beyrouth au cours des différentes périodes de son histoire. »
Les efforts que fournit le boursier et son sujet d'études inédit vont lui permettre de remporter, en juin dernier en France, l'édition 2017 du prix Marie-Jo Chavane qu'il reçoit à l'Université Lumière Lyon 2. Il s'agit d'une distinction, créée en 2012, qui récompense chaque année le travail d'un(e) candidat(e) dont la thèse, en voie d'achèvement et réalisée dans un des laboratoires de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée (MOM), porte sur l'archéologie de la Méditerranée et du Proche-Orient, des origines à la fin de la période romaine. « Ce qui m'importe le plus, note Georges, c'est de savoir que tout le travail que j'ai pu faire jusqu'à ce jour est apprécié par des spécialistes qui ont reconnu l'ampleur et l'importance des recherches effectuées au Liban et qui m'ont encouragé dans mes démarches. » Le jeune homme, qui soutiendra sa thèse à la fin de l'année, espère pouvoir publier ses travaux très prochainement, car, explique-t-il « il est nécessaire de rendre les résultats de nos fouilles publiables afin qu'ils soient par la suite accessibles au grand public ». En attendant, Georges poursuit son travail sur le terrain et précise que « depuis douze ans il y a de grands chantiers à Beyrouth, alors ceux qui hésitent à se lancer dans des études d'archéologie doivent savoir qu'ils pourront trouver du travail et que cette spécialisation offre de nombreux débouchés ». Les jeunes doivent tout de même noter que, dans la pratique de ce métier, il faut faire preuve de persévérance, précise l'archéologue expérimenté, « car le travail peut se prolonger des années et se fait souvent dans des conditions météorologiques difficiles ».
Malgré cela, Georges el-Haibé ne tarit pas d'éloges au sujet de ce métier, qui, assure-t-il, lui permet de faire chaque jour des découvertes passionnantes.

Adolescent, Georges el-Haibé ne s'imaginait pas devenir un jour archéologue. Lorsqu'il fait son entrée à l'université, il commence par suivre sans grande conviction des études de droit. Et c'est durant sa première année à la fac qu'il se passionne pour l'archéologie, à tel point qu'il délaisse son premier choix d'études pour suivre une nouvelle spécialisation. Il ne le regrettera...

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