Frais de scolarité : Les écoles catholiques en appellent à Aoun

Le dialogue se poursuivait, hier, au sujet de l'augmentation annoncée des scolarités, conséquence de l'adoption de la grille des salaires. Le président de la République, Michel Aoun, a reçu hier le cardinal Giuseppe Versaldi, préfet de la Congrégation pour l'éducation catholique au Saint-Siège, accompagné du président de la commission épiscopale des écoles catholiques, l'évêque Hanna Rahmé, et du secrétaire général des écoles catholiques, le père Boutros Azar.
Au cours de la réunion, le cardinal Versaldi a salué « la compétence des écoles catholiques au Liban, notamment au niveau de la qualité de l'éducation fournie aux écoliers et l'expérience dont fait preuve le corps éducatif ». « Le dialogue actuel entre ces établissements scolaires et le gouvernement est très important, d'où l'intérêt de renforcer la coopération entre les deux parties pour le bien des générations futures », a-t-il ajouté. Il a également souligné « l'importance du rôle de ces écoles dans le renforcement du dialogue sur la foi et la raison, non seulement pour aboutir à des générations éduquées et cultivées, mais surtout pour former de bons citoyens ». De son côté, le président Aoun a souligné l'importance du rôle joué par les écoles catholiques, notamment au niveau de la diffusion des valeurs d'amour et de tolérance. M. Aoun a par ailleurs rappelé que les chrétiens d'Orient ont subi dans le passé « toute sortes d'injustices et de violences, et ont été contraints de quitter leurs terres ». « Maintenant que la guerre en Syrie tend vers sa fin, nous espérons que ceux qui ont quitté leur pays, notamment les chrétiens parmi eux, pourront rentrer chez eux », a-t-il conclu.

Les comités de parents haussent le ton
Pour en revenir à la question scolaire, le comité de coordination des comités des parents a accusé hier dans un communiqué les écoles privées de « tenter de falsifier la réalité ». « Nous tenons à éviter une crise au sein du secteur de l'éducation et à dissiper l'incertitude qui plane toujours en ce début d'année scolaire », peut-on lire dans le communiqué.
« Nous œuvrons avant tout pour protéger l'intérêt des parents et des enseignants qui sont, eux aussi, des parents d'écoliers », affirme le comité. « Nous refusons que nos droits soient bafoués et nous n'abandonnerons pas nos principes, notamment le rejet de toute hausse des écolages dans les écoles privées et en particulier dans celles qui ont déjà majoré les frais de scolarité au cours des dernières années », ajoute-t-il.