Matar appelle à un dialogue national sur les frais de scolarité

L'archevêque maronite de Beyrouth, Boulos Matar, a appelé hier à un dialogue national autour de l'école et des frais de scolarité parce qu'il s'agit d'une « affaire essentielle », selon ses dires, à l'heure où la Fédération des écoles privées, menée par le secrétaire général des écoles catholiques, le père Boutros Azar, menace d'augmenter les scolarités d'environ 27 %.
« Nous dénonçons le fait que les écoles catholiques soient pointées du doigt, elles qui ont bâti la civilisation libanaise. Les écoles vont continuer à travailler dans la continuité de leur message et s'occuper des élèves et des enseignants dans une atmosphère culturelle et spirituelle », a souligné Mgr Matar qui s'exprimait lors d'une conférence de presse au Centre catholique de l'information. « Payez les salaires des enseignants, payez ce que vous voulez. Nous ne sommes pas contre les droits des enseignants », a-t-il dit, en allusion à la polémique sur la possible exclusion des enseignants du privé de l'application de la grille des salaires. « Les écoles privées accueillent plus des deux tiers des élèves du Liban. Si elles s'arrêtent de travailler, l'État sera-t-il capable d'assurer l'éducation de ces élèves ? » s'est demandé Mgr Matar.