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Culture - Musique

Super Sako, ce n’est pas un snack, mais un tabac d’électro...

Sa voix et sa musique résonnent partout. Sur les ondes, sur YouTube et dans les boîtes de nuit les plus branchées et allumées. Sur une mélodie hip-hop bien chaloupée et un texte arméno-américain prestement enlevé, Super Sako, avec sa ritournelle Mi Gna, se taille un succès du tonnerre. Éclairage sur un chanteur qui flirte impromptu, après une vie de galère, avec les spots...

Super Sako, liberté dans l’attitude et le geste.

Une chanson qui rejoint les succès fulgurants d'Ed Sheeran, Imany, et décoiffe par son rythme accrocheur après une ouverture de mélopée arménienne. Qui est derrière ce tube électro fracassant, un genre rabiz (un mélange sans prétention de traditionnel et de techno sur les places publiques des pays des Balkans) qui pulvérise les records d'écoute et de danse ?

Inconnu du grand public, Tatoul Avoyan, aujourd'hui sacré Super Sako, né en 1964 à Erevan, a la musique dans le sang. Une famille de musiciens autour de lui (père et frères donnent la mesure) et une sérieuse fréquentation du Conservatoire Komitas déblaient un chemin vite remarqué dans le monde de la chanson. Surtout idole des générations montantes, sa musique est faite de tonalités sourdement patriotiques, d'éclats rap, de stridence contemporaine et de quelques bribes de nostalgie puisées au cœur du folklore arménien. Avec un parcours émaillé de succès locaux tout en multipliant des concerts à grande audience en pays étrangers tels la Russie, les États-Unis, la Grèce... Et le Liban ne devrait pas être en reste puisque Mi Gna est même en tête des tops en Turquie...

Turbulent enfant du siècle

Tatoué comme une carte géographique, corpulent, les cheveux coupés à ras de crâne, le t-shirt noir bariolé près du corps, Super Sako, qui vit actuellement à Los Angeles, est bien le turbulent enfant du siècle. Avec ses mots simples et impertinents, sa liberté dans l'attitude et le geste, ses rimes légères et coquines, son audace de dire les choses en toute décontraction, mais aussi son profond attachement à ses racines arméniennes.

Tout en jetant de multiples ponts avec les jeunes de la diaspora du pays de Sayat Nova, il ne manque pas de se produire sur scène ou derrière les micros avec d'autres vedettes de sa communauté tels
Hayko ou Armenchick, invité justement cet été au festival de Jounieh... Jusqu'à ce phénoménal succès planétaire de Mi Gna (Ne t'en va pas) où, par-delà un lamento du début à la manière populaire des hauts plateaux battus par le vent, il allie modernité et cadences speedées. Et tout le monde a craqué pour ce refrain qui mêle adroitement lyrisme un peu moqueur (cynisme et non-conformisme des temps modernes obligent quand Tina Turner trouve que l'amour n'a rien à voir et reste une émotion seconde main !) et atmosphère survoltée. En témoignent les 50 millions de vues sur YouTube.

Pour se (re)plonger dans ce grand cercle de fiesta et farandoles mondiales, il suffit de cliquer ici... Et Super Sako, de sa voix cuivrée, lâchera ses décibels culottés, électrisés mais vibrants d'harmonies qui ont fait pâlir sans doute de jalousie Snoop Dogg. Pour le plaisir de rejoindre la vague et de planer un instant...

 

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