Le ministre libanais de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, et son collègue de l'Agriculture, Ghazi Zeaïter, se sont rendus mercredi en Syrie pour participer à la Foire internationale de Damas. Il s'agit de la première visite de ce niveau depuis le début du conflit en Syrie il y a six ans.
"Ma visite est officielle"
"Les relations historiques entre le Liban et la Syrie sont profondes", a déclaré M. Hajj Hassan à son arrivée à Damas, ajoutant que "Les Libanais ont tout intérêt à ce qu'elles se poursuivent". Indiquant qu'il s'entretiendra avec des responsables syriens, le ministre de l'Industrie a déclaré qu'il venait pour "féliciter le peuple et l'armée syriens pour ses victoires contre le terrorisme".
De son côté, M. Zeaïter a déclaré qu'il était dans l'intérêt des peuples libanais et syriens que les accords entre les deux pays soient mis en œuvre. "Nous ne pouvons pas isoler la Syrie et nos relations bilatérales ne sont pas rompues", a-t-il ajouté, estimant que "la stabilité de la Syrie est dans l'intérêt du Liban et vice-versa". "Les ministres ont le droit de se rendre dans les pays qu'ils souhaitent et le gouvernement exprimera sa position plus tard", a-t-il déclaré. "Ma visite est officielle et a été pilotée par le président du Parlement, Nabih Berry", a-t-il par ailleurs indiqué.
M. Hajj Hassan est l'un des deux représentants du Hezbollah au sein du gouvernement libanais. M. Zeaïter est, lui, membre du mouvement chiite Amal et allié du Hezbollah. Ces deux formations politiques sont très proches du régime syrien.
(Pour mémoire : « Nos ministres iront en Syrie de toute façon », assène le Hezbollah)
Vif débat
Les deux ministres s'étaient présentés au poste-frontière de Jdeidet Yabous où ils ont été accueillis par le ministre syrien de l'Economie, Adib Mayali, le gouverneur du rif de Damas ainsi que plusieurs responsables syriens.
Dans la soirée, le ministre des Travaux publics et du Transports, Youssef Fenianios, représentant le courant Marada au sein du gouvernement, a lui aussi annoncé qu'il se rendra jeudi à Damas. Le courant Marada est dirigé par Sleiman Frangié, un ami d'enfance du président syrien Bachar el-Assad.
La question de la visite de ministres à Damas avait fait l'objet d'un vif débat au sein du gouvernement. Le Premier ministre, Saad Hariri, avait tranché en expliquant que les ministres souhaitant se rendre en Syrie le feront en leur nom propre. Les partisans de cette visite estiment qu'elle s'inscrit dans le cadre des relations ordinaires liant le Liban à la Syrie. Ses opposants estiment qu'il s'agirait d'une reconnaissance du régime syrien.
En 2012,, le gouvernement libanais avait décidé de se "dissocier" du conflit chez son voisin syrien, optant pour une forme de neutralité.
Plusieurs pays arabes ont rompu leurs relations avec Damas au début de la crise mais le Liban les a maintenues. Cependant les visites officielles entre les deux pays sont rares.
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commentaires (6)
UN GOUVERNEMENT FANTOCHE. CHACUN FAIT CE QU'IL VEUT. ON EN A PLUSIEURS LIBANS. LE LIBAN DES MERCENAIRES SYRIENS, LE LIBAB DES MERCENAIRES SAOUDIENS, LE LIBAN DE CHCUN POUR SOI. LA MEILLEUR LES MARADA DE SLEIMAN 2 VONT ENVOYER LEUR MINISTRE AUSSI. C'EST UNE QUESTION DE TEMPS POUR QUE CE PAYS ARTIFICIEL EXPLOSE DÉFINITIVEMENT.
Gebran Eid
22 h 54, le 16 août 2017