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Liban - Liban-Syrie

Geagea : Nous nous attendons à ce que Aoun dise non à la visite des ministres à Damas

Le président des FL a effectué hier une tournée à Zahlé.

Samir Geagea, au cours de sa conférence de presse, hier à Zahlé. Photo site Forces libanaises

Le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a estimé hier qu'« au niveau des questions stratégiques, le président de la République, Michel Aoun, œuvre toujours pour rester au centre ».
« Concernant la question de la visite en Syrie, nous nous attendons à ce que le président Aoun s'y oppose. Les ministres du Courant patriotique libre (CPL) ne sont d'ailleurs ni pour ni contre. Ils sont neutres », a indiqué M. Geagea, au cours d'une conférence de presse à l'hôtel Kadri de Zahlé, à l'issue d'une tournée dans la région, en présence notamment des députés Élie Marouni, Assem Araji, Antoine Abou Khater, Chant Chinchinian, les anciens ministres Gaby Layoun et Sélim Wardy, et l'ancien député Sélim Aoun.
« Il n'y a pas de problème entre le peuple libanais et le peuple syrien, a relevé Samir Geagea. La vie doit continuer. Les voitures et les camions continuent d'aller et de venir entre la Syrie et le Liban. Cependant, aller là-bas pour rencontrer un groupe qui n'a aucune légitimité est différent. L'accord sur l'électricité n'est pas nouveau. Il est lié au principe de la continuité des services publics. Ce principe est une chose, et aller accorder une légitimité à un groupe qui n'en possède pas en est une autre. »
Le président des FL a affirmé que son parti soutenait l'extension de la mission de la Finul pour qu'elle englobe l'observation des frontières est et nord. « C'est dans l'intérêt du Liban, et je n'y vois pas de problème », a-t-il dit. « Au bout du compte, il y aura un État au Liban, une seule décision et un monopole de la violence légitime. Il faut trouver une solution à cette question, qui ne saurait perdurer », a-t-il indiqué.
« Depuis la formation du gouvernement, nous avons dit que nous étions divisés sur les armes et la haute stratégie, a poursuivi Samir Geagea. Aussi avons-nous décidé d'un commun accord de laisser ce champ-là de côté et de nous occuper de la gestion des affaires des citoyens. Mais des dossiers surgissaient chaque quelque temps, jusqu'à cette histoire de visite ministérielle en Syrie à titre officiel. Cela ne peut pas avoir lieu, selon nous, sans l'assentiment du gouvernement. Lorsque Saad Hariri a posé le problème en Conseil des ministres, il a demandé que toute la discussion soit par la suite ôtée du procès-verbal. »
Interrogé sur le triptyque armée-peuple-résistance et les propos du secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, à ce sujet, M. Geagea a dit : « Le seul triptyque en or est armée-État-peuple. »

Entente avec le CPL
Le leader FL a par ailleurs plaidé en faveur d'« un changement fondamental et essentiel dans la vie politique, qui ne peut avoir lieu au Liban qu'à travers le vote du citoyen ou de l'électeur libanais, contrairement à tous les pays de la région. D'où l'importance des prochaines élections, dans la mesure où nous ne pouvons pas continuer comme cela, ni sur le plan de la souveraineté ni sur celui des autres dossiers », a estimé M. Geagea. « Il existe une entente entre nous et le CPL parce que les objectifs et les aspirations sont les mêmes, en dépit de différences avec quelques personnes », a-t-il indiqué.
« Nous avons des différends sur certaines questions économiques avec le CPL, mais le conflit est démocratique. Nous connaissons leurs points de vue et ils connaissent les nôtres. Mais, jusqu'à présent, nous ne sommes pas parvenus à un terrain d'entente à ce niveau », a poursuivi le leader FL.
Concernant les prochaines législatives, M. Geagea a estimé que « les gens observent chaque candidat et devront choisir ». « Ceux qui dirigent l'État aujourd'hui sont ceux pour lesquels les citoyens ont voté. Les gens ont, partant, la responsabilité de choisir », a-t-il indiqué. « Selon le nouveau système électoral, les alliances sont inutiles. Il existe une entente entre le CPL et les FL, mais leur intérêt respectif serait que chacun d'eux soit sur sa propre liste », a-t-il ajouté.
Sur les relations avec les Marada, le leader FL a estimé que « la situation revient de plus en plus à la normale ». « Il y a des visites mutuelles, loin des positions politiques. À mon avis, tout le monde devrait se parler au Liban », a-t-il conclu.

Le président des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a estimé hier qu'« au niveau des questions stratégiques, le président de la République, Michel Aoun, œuvre toujours pour rester au centre ».« Concernant la question de la visite en Syrie, nous nous attendons à ce que le président Aoun s'y oppose. Les ministres du Courant patriotique libre (CPL) ne sont d'ailleurs ni pour ni...

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