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Liban - Liban/Syrie

Nasrallah revient à la charge : Nous entendre avec la Syrie relève de l’intérêt national

Pour le secrétaire général du Hezbollah, Israël « a même peur des arbres qui sont plantés à la frontière ».

« Les intérêts du Liban font que le Liban a plus besoin de la Syrie que l’inverse », a estimé Hassan Nasrallah.

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah s'est exprimé hier lors d'une intervention télévisée, à l'occasion de la commémoration de la guerre de juillet 2006. L'occasion pour le chef du parti chiite de revenir sur la situation qui prévaut aujourd'hui à Ersal et le rôle que l'armée libanaise aura à jouer dans un futur proche, ainsi que sur la nécessité pour le Liban de revoir la manière dont il est en train de gérer sa relation avec la Syrie, car, selon lui, « le Liban a plus besoin de la Syrie que la Syrie du Liban ».
Revenant ainsi sur la question des relations avec le pays voisin, Hassan Nasrallah a dressé un constat de la situation actuelle en Syrie en affirmant que l'opposition « a disparu ou est en passe de disparaître », appelant par là tous ceux qui avaient misé sur cette opposition à revoir leurs calculs en se fondant sur « les faits, et non pas sur les souhaits » des uns et des autres.
Il a appelé ceux qui s'opposent à la visite envisagée par certains ministres à Damas à « y repenser ». « Le projet sur lequel vous avez parié en Syrie est tombé ou va bientôt tomber. Observez les évolutions en Syrie et dans la région, prenez les faits et analysez-les. Tout le monde reconnaît à présent la pérennité du régime syrien et de ses institutions », a-t-il dit en insistant sur la nécessité de « rechercher l'intérêt du Liban car la géographie et l'histoire sont plus forts et parce que les intérêts du Liban font que le Liban a plus besoin de la Syrie que l'inverse ». « L'intérêt national nous commande de nous entendre avec la Syrie, a martelé Hassan Nasrallah. Dans tous les dossiers, le Liban a besoin de discuter avec la Syrie : que ce soit concernant les frontières, l'agriculture, la sécurité, le pétrole ou le gaz. » « Avec la fin de la bataille du jurd comment l'armée va-t-elle se déployer à la frontière sans une coordination avec le côté syrien ? » s'est-il interrogé. « Est-il normal que nous soyons en train de discuter avec Israël à Naqoura mais que nous refusions de dialoguer avec la Syrie ? » s'est-il encore insurgé.

Campagne d'intimidation
Évoquant les dossiers politiques, Hassan Nasrallah a fait remarquer que le Hezbollah ne contrôle pas le gouvernement « et ce ne sera pas le cas non plus dans le prochain gouvernement ». Le secrétaire général du Hezbollah répondait ainsi aux récentes remarques formulées par le président américain Donald Trump sur un éventuel contrôle de l'État libanais par la milice chiite, à l'occasion de la visite du Premier ministre, Saad Hariri, à Washington, en juillet dernier. « Ces allégations sont fausses », a indiqué M. Nasrallah.
Il a aussi rejeté les propos de M. Trump dans lesquels il avait noté que « le gouvernement libanais » et les États-Unis sont « partenaires contre Daech et le Hezbollah », soulignant que le parti chiite constitue l'une des « forces en présence dans la région » et qu'il œuvre pour détruire « le projet d'Israël ». Et d'ajouter que ce qui s'était passé en juillet 2006 avait porté un coup au projet du « nouveau Moyen-Orient ». « Le peuple libanais est aujourd'hui victime d'une campagne d'intimidation », a-t-il affirmé avant de souhaiter que « les Libanais n'y prennent pas part de manière insidieuse ». « L'intimidation la plus importante a lieu auprès des responsables qui sont soumis soit à des pressions, soit à des menaces », a-t-il également expliqué. Pour lui, Israël n'est plus tout puissant puisqu'il a peur « même des arbres qui sont plantés à la frontière (...). Ils en ont peur parce qu'ils estiment qu'ils sont un moyen de cacher des éléments de la résistance ». Il a dans ce cadre exhorté les habitants de la zone frontalière avec Israël à planter des arbres, « car c'est là une partie du système de protection de la résistance », avant d'appeler « tout le monde » à résister et à faire face.

La situation à Ersal
Abordant la situation qui prévaut à Ersal et le succès du bras armé de son parti dans les combats contre les extrémistes islamistes qui sévissent dans la région, il a affirmé qu'une fois les éléments armés de Daech reconduits en Syrie, « c'est l'armée qui prendra le contrôle de la région et le Hezbollah l'évacuera dans les prochains jours ». « Nous tous, au Liban et en Syrie, attendons le commandement de l'armée libanaise et sa décision de libérer le jurd de l'EI », a-t-il affirmé.
Selon lui, Israël était « mécontent » de voir ce qui s'est passé dans le jurd de Ersal et à Flita où les combattants de son parti avaient mené une bataille contre les jihadistes. « Israël et les États-Unis ont perdu espoir parce qu'ils savent que la défaite de Daech et al-Nosra (Front Fateh el-Cham) en Syrie signifie la victoire du Hezbollah et de l'Iran », a-t-il estimé.
Commentant par ailleurs la décision de l'armée libanaise de lancer une offensive contre les positions de l'État islamique dans l'est du pays, il a affirmé que la décision est validée mais que le timing sera décidé par le commandement de l'armée. Il s'est en outre félicité de la prise de décision « purement nationale, non tributaire des considérations régionales » qui a conduit au lancement de l'offensive contre les islamistes, avant de souhaiter qu'on ne tente pas de fixer un délai à l'offensive de l'armée ni qu'on s'ingénie à comparer l'offensive qu'elle va mener « à des combats qui ont ou vont avoir lieu ». M. Nasrallah s'est dit convaincu de la victoire de la troupe, « une simple question de temps », a-t-il affirmé.

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah s'est exprimé hier lors d'une intervention télévisée, à l'occasion de la commémoration de la guerre de juillet 2006. L'occasion pour le chef du parti chiite de revenir sur la situation qui prévaut aujourd'hui à Ersal et le rôle que l'armée libanaise aura à jouer dans un futur proche, ainsi que sur la nécessité pour le Liban de...

commentaires (2)

nasrallah doit avoir des conseillers SUPER FORTS-JE VEUX DIRE SUPER INTELLIGENTS-Iraniens ou libanais,peu importe a ce stade .(malheureusement pour la classe politique de chez nous ). pas meme besoin de faire de la desinformation . il lui suffit de dire justement les verites telles quelles, ttes en leur defaveur- cela suffit donc a les deboussoler tous,amis ET les autres [pareil. meme + besoin de faire du chantage tellement ces gens la ont verse dans son jeu. BRAVO SIEUR NASRALLAH.

Gaby SIOUFI

10 h 39, le 14 août 2017

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Commentaires (2)

  • nasrallah doit avoir des conseillers SUPER FORTS-JE VEUX DIRE SUPER INTELLIGENTS-Iraniens ou libanais,peu importe a ce stade .(malheureusement pour la classe politique de chez nous ). pas meme besoin de faire de la desinformation . il lui suffit de dire justement les verites telles quelles, ttes en leur defaveur- cela suffit donc a les deboussoler tous,amis ET les autres [pareil. meme + besoin de faire du chantage tellement ces gens la ont verse dans son jeu. BRAVO SIEUR NASRALLAH.

    Gaby SIOUFI

    10 h 39, le 14 août 2017

  • Vous vous trompez sur 2 choses ya sayyed 1/ non nous n'avons pas besoin de coopération politique avec damas mais coopération économique oui coopération standard entre 2 pays limitrophe oui mais politique non !! 2/ et le plus important ne pensez pas que l'opposition syrienne est finis ou en passe d'être finis car ils vont se constituer en résistance peut être pas directement m'asdick a 3 ans tout au plus et vous le savez car le peuple syrien ne dormira comme une défaite soit par une partition de la syrie dans ce cas vous perdrez les frontières avec l'Iran Donc vous voyez vous êtes bien placer ya sayyed pour reconnaître une résistance

    Bery tus

    07 h 47, le 14 août 2017

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